INTERVIEW: On présente les arts comme un plus, alors que ce sont des éléments essentiels de la vie, a déclaré Carl de Souza

Francophone amoureux de littérature anglaise, scientifique qui recherche l’irrationnel dans les activités humaines, Carl de Souza est aussi un sportif qui a réuni dans un texte intense sa passion pour la littérature et pour le badminton. Pourtant, la sortie de En chute libre n’est pas un vieux rêve qui se serait enfin accompli… Notre interlocuteur s’est résolu à l’écrire après avoir longtemps résisté à la suggestion de plusieurs personnes, dont l’auteur du Dernier roi d’Écosse, Giles Foden, qui était publié chez son éditeur au moment où il sortait Les jours Kaya il y a dix ans.
Partager une passion personnelle à travers l’écriture d’un roman, n’est-ce pas un piège pour l’écrivain, qui risque alors d’être aveuglé par son propre intérêt pour le thème qu’il traite ?
C’est exactement la réticence que j’ai eue pendant des années. Je n’envisageais pas cette réconciliation des passions pour l’écriture et le sport, et je suis heureux d’avoir résisté aussi longtemps. Quand j’ai écrit quelques articles de badminton pour la revue World badminton à l’époque, ou encore lorsque j’ai écrit pour l’ouverture des Jeux des Îles, je ne voyais absolument pas de barrière entre ces deux univers. Pour moi, il n’y avait pas lieu de se dire que j’étais dans un autre champ et que je devais éviter la fibre poétique. À chaque fois, je faisais des métaphores et je donnais naturellement une autre dimension à ce qui aurait pu être un simple rapport sportif.
La même chose peut se passer par exemple dans la vie scientifique. Ceux qui ont défendu Darwin sur ses théories de l’évolution, employaient un style éminemment littéraire. Dans la tradition anglo-saxonne, on ne se prive pas d’appliquer un langage littéraire au domaine scientifique, comme a pu le faire par exemple le naturaliste Gérald Durrell, avec My family and other animals… Mais la chose est plus évidente en sciences qu’en sport. En fait, c’est seulement maintenant que j’admets que je butais dans mes écrits sportifs, parce que je les voulais trop littéraires.
Les amateurs de sport vous le reprochaient-ils ?
Assez souvent, ils trouvaient que « c’était compliqué ». Il existe un style d’écriture pour le sport avec le recours aux termes guerriers, avec souvent un vocabulaire assez violent et surtout restreint. Échapper à cela m’était nécessaire… mais difficile.
En tout cas, vous avez totalement échappé à ce piège dans “En chute libre” !
J’ai évité les « concurrents crucifiés » et « les joutes ensanglantées » (rires)… J’avais commencé à écrire deux ou trois chapitres jusqu’à ce qu’il m’arrive un gros accident sur un terrain de sport. Et à partir de ce moment, le roman a pris une autre tournure. Cet accident a en quelque sorte été libérateur, en venant donner un sens nouveau à l’écriture du roman.
Les premières lignes où Jeremy Kumarsamy rêve d’un match particulièrement intense alors qu’il ne peut plus jouer, captivent tout de suite l’attention. En exposant cette passion gratuite pour un sport sous le dilemme de l’infirmité, elles ouvrent le roman à une dimension humaine tout à fait inattendue.
J’ai parfois eu l’impression d’être partagé entre ceux qui attendent une écriture romanesque de ma part, et d’autres qui souhaitent que je fasse l’éloge d’un sport olympique. Le propos est justement d’essayer de découvrir, de traquer l’humanité, dans ce qui n’est pas une activité éminemment littéraire.
Ce projet correspond pour moi à une époque où je me suis rendu compte que le champ littéraire est totalement illimité, notamment en ce qui concerne la littérature anglaise. J’étais particulièrement motivé par l’idée d’un élargissement thématique alors que la littérature mauricienne risquait de se limiter à son insularité et aux problématiques qui y sont liées, telles que le côtoiement des communautés… Ces thèmes m’ont habité à un certain moment mais je voulais passer outre.
Votre choix du sport permet certes une ouverture thématique et spatiale. Mais pour vous, que possède le badminton que les autres sports n’ont pas ?
Tout d’abord, dès le plus jeune âge, j’ai aimé pratiquer le sport sans être particulièrement doué. Ma mère, qui n’était pas sportive mais adorait aller voir l’athlétisme et les courses de chevaux, jouait au volant avec moi. J’avais un père doué dans beaucoup de domaines, même s’il était discret, et j’ai souvent habité à côté de terrains de sport.
Quand je suis arrivé au badminton, cette discipline était peu connue à Maurice. Dans les années soixante, le bad était pratiqué par certains au Trafalgar Hall, qui est devenu l’actuel théâtre Serge Constantin, dont la salle a d’ailleurs gardé la structure d’origine de deux courts de badminton… Nous avons joué là avec les Anglais, puis dans le hall du Collège Royal, dans un vieux hall dans le quartier chinois et un autre, près de la cathédrale Saint James. J’ai vu naître le badminton à partir de mes années de collège en compagnie d’un prof de maths qui nous fascinait.
Votre roman démontre une grande jubilation à décrire ce sport, ses mouvements, l’interaction entre les joueurs. Qu’est-ce qui vous séduit à ce point ?
Cette capacité de partir d’une vitesse zéro, où le volant est quasiment à l’arrêt posé sur la bande de toile, ou flottant, à quoi succède un smash extrêmement violent où l’impact sur la corde fait peut faire voler les plumes avec une vitesse incroyable soudain atteinte. Je trouve dans le badminton des gestes très élégants mais aussi très rapides. Dans d’autres sports comparables, le geste peut être ralenti par le poids de la raquette.
Il se trouve que quand j’ai commencé une carrière d’entraîneur, la Chine entrait dans le concert des Nations, après avoir été écartée pendant des années. J’ai rencontré des joueurs chinois de haut niveau qui exécutaient une espèce de chorégraphie de mouvements élégants, qui continue de me fasciner.
La première fois que nos joueurs mauriciens ont participé au tournoi du All England en 1985 (c’était pratiquement le championnat du monde), aux premiers tours, les joueurs comptaient les points entre eux, sans arbitre. Cette ambiance et cette culture basée sur la confiance m’ont séduit. Une partie de badminton, c’est aussi une concentration d’énergie maximale dans un espace clos.
Sauf que vos personnages jouent aussi sur la plage ou dans les rues ! Ce roman n’est-il pas situé à la meilleure période du badminton mauricien ?
Oui, c’est aussi cela le badminton, la possibilité de jouer à tous les niveaux, dans les lieux les plus divers, comme les ruelles des cités… Mon roman n’est pas étranger à cette meilleure période non seulement du badminton, mais aussi d’un sport mauricien qui, en cherchant son identité, a permis à tout un peuple de s’affirmer quelque peu. Quand le badminton est devenu olympique en 1992, au niveau mondial, c’était génial, mais aujourd’hui, il semblerait que les sports traditionnels soient plus ou moins en déclin au profit de disciplines plus techniques plus récentes comme certains sports de glisse.
Rêvez-vous avec ce livre de faire lire les sportifs ou de faire aimer le sport à ceux qui passent leur temps à lire ?
Un peu mais je ressens surtout la nécessité de faire entrer un élément littéraire voire poétique dans différents secteurs. Le langage des gens, dans les sciences, l’économie et d’autres domaines s’humaniserait si on était plus sensible aux sentiments, quand on écrit. Je regrette de constater chaque jour cette sorte d’assèchement “jargoneux” qui fait disparaître l’humanité présente dans diverses activités. Bien sûr, je serais heureux que les gens s’intéressent un peu plus à mon sport préféré, mais je ne suis plus un extrémiste religieux du badminton. Ce qui compte, c’est que les gens aillent en plein air, s’aèrent, et se rencontrent par le sport !
N’y a-t-il pas déjà des terrains de rencontre entre la littérature et le sport, dans certains classiques par exemple ?
Tout le monde a été ému au cinéma par Les chariots de feu. Montherlant a écrit sur les courses de taureaux, Alan Sillitoe a évoqué La solitude du coureur de fond. Plus récemment le roman de Joseph O’Neill Netherland (chez L’Olivier pour la version française) a parlé de cricket. Mais je ne connais pas de descriptions littéraires très intimes de moments sportifs. Autant que la chose sportive, toute passion dévorante mérite qu’on s’y intéresse. Mon personnage ne se pose pas la question du pourquoi de sa passion – ce qui me fait penser à la boutade de Soyinka aux défenseurs de la négritude : « Le tigre ne proclame pas sa tigritude… Il bondit sur sa proie et la dévore. » Mon personnage reste dans sa passion à la manière du plongeur du Grand bleu, dans sa recherche inexpliquée d’un absolu.
Au-delà du badminton et du narrateur, Maurice est très présente en toile de fond, même avec des noms différents…
Je crois que la relation aux autorités anglaises telle que je la décris est transférable à toutes les colonies anglaises, même si la centaine d’années de colonisation française a aussi beaucoup marqué le pays. L’insularité me fait parler d’expériences que j’ai connues. Les révoltes, le fait de l’Indépendance, la présence de la mer infranchissable sont des thèmes présents chez moi, mais en réalité, j’ai essayé de m’éloigner de Maurice, pour être au plus près de ce personnage. Je voulais raconter une histoire personnelle plutôt qu’une histoire sociale. Les événements politiques y sont secondaires et se présentent plutôt comme des obstacles à franchir pour Jérémy. L’histoire du badminton, celle de la fédération nationale de badminton n’est pas non plus un thème que je recherchais pour ce roman.
Cette fiction n’est-elle pas plutôt l’histoire d’une reconstruction, d’un personnage qui cherche à recoller les morceaux de sa vie ? Elle parle aussi des défis quotidiens de tout un chacun.
J’aime l’entendre dire mais je ne suis pas sûr que tous les lecteurs le prennent comme ça. J’espère que ceux qui iront au bout de ce texte l’entendront effectivement comme une reconstruction, non seulement du personnage mais aussi de l’auteur en réalité, dans le sens où tous les romans sont biographiques, sinon autobiographiques.
Est-ce l’écriture qui aide à se reconstruire et est-ce le fait d’être immobilisé comme Jérémy Kumarsamy ?
Il existe effectivement des vertus thérapeutiques dans l’écriture mais on n’écrit pas pour cela, et je ne me place pas nécessairement dans cette logique-là. Dans ce projet je me suis aperçu que l’écriture aide à y voir plus clair. Non seulement c’est une reconstruction mais c’est une création absolument nécessaire. Dans le cas de mes romans, je cherche une écriture plus critique dans le sens où je m’efforce de me distancier, de prendre plus de recul.
À la fin de “En chute libre”, on se demande par quelle alchimie cet homme va réussir à surmonter son handicap. On est convaincu qu’il le fera, mais sans trop savoir comment…
Il relit sa vie. À un moment donné, je l’ai voulu immobile, je le voulais blessé, qu’il arrête de bouger dans tous les sens pour qu’il passe à quelque chose d’intérieur. L’amputation est arrivée beaucoup plus tard dans le processus d’écriture. Elle a plusieurs sens. Elle veut dire qu’il a perdu une partie de sa mobilité de façon irrémédiable, et aussi qu’il a laissé quelque part une partie de lui-même. Il n’est plus question pour lui de refaire sa vie comme il aurait pu l’envisager quand il était entier.
On comprend tout au long de ce texte que le badminton a nourri et structuré toute sa vie mais en fait, il est en train de tourner une page…
Il tourne une page mais en même temps il repart sur certaines de ses anciennes bases. Il repart en annonçant un nouveau début de partie, qui est en fait Love all, le zéro partout. Il repartira avec ses propres armes, son propre être. Jérémy est un joueur de badminton qui ne sait rien faire d’autre. C’est avec ces armes-là qu’il affrontera le monde qui l’entoure. Il ne fera plus de compétition mais il utilisera ce qu’il connaît pour affronter cette nouvelle étape.
Quels sont les personnages sportifs qui vous ont inspiré ?
Des gens comme Eddy Clarisse et Denis Constantin qui ont été des champions d’un niveau international, d’excellents joueurs avec de fichus caractères (ce qui est excellent pour les écrivains) ! J’ai connu aussi d’autres joueurs qui n’ont pas vécu de réussite mais qui ont aussi exercé ce sport avec beaucoup de passion. Ils s’inventaient un monde bien à eux. Un jour, je suis tombé sur une rencontre improvisée où une jeune fille évoluait au milieu d’un groupe de garçons. Elle avait un style particulièrement félin, tout à fait féminin avec beaucoup de vitesse, qui me fait penser au personnage de Felicity. Cette jeune femme n’a jamais fait carrière dans le badminton, mais ce moment précis et cette gestuelle m’ont marqué.
Quels ont été les grands moments de sport qui vous restent en tête ?
Un parmi d’autres. Dans le stade ovale de Kuala Lumpur qui contient 20 milliers de spectateurs, je me trouvais au bord d’un court pour faire des photos. Il se passait un échange entre les deux meilleurs joueurs mondiaux de l’époque, le Danois Morten Frost et le Chinois Zhao. On était à seize partout, il fallait conclure le dernier point, et le volant errait quelque part au-dessus du filet, le Danois est entré et a frappé sans se soucier de toucher la bande ou pas, et son adversaire a pris le volant en plein corps. N’attendant pas le verdict de l’arbitre, Frost a plongé sous le filet, a serré la main de l’adversaire, et s’en est allé… Et l’arbitre a balbutié « Match over ! », nous avons alors essuyé une pluie de canettes de bière, de savates en caoutchouc, une brigade anti-émeutes est arrivée !
Ce point est cité non pas comme une tricherie mais comme la capacité de quelqu’un, très fort de tempérament, à forcer la main de l’arbitre. Jusqu’à l’heure on se demande si le joueur avait ou non touché le filet. Lui prétend qu’il ne s’en souvient pas.
Vous parlez d’un joueur indien dans ce roman…
Oui, il y avait à un moment un Indien, au jeu extrêmement harmonieux, Prakash Padukone, qui concourrait au plus haut niveau. Mais tout ceci appartient à une époque révolue. Maintenant, avec l’internationalisation du sport, tout le monde joue un peu à la chinoise ou à l’indonésienne… Ce roman est vraiment situé dans le temps, avant cette uniformisation.
Au-delà du thème de l’aller et du retour du volant et du personnage qui revisite son passé, est-ce que le badminton pourrait être pour vous, dans la vie, la métaphore d’un principe philosophique ?
Quand on joue le bad sur la plage, dans la rue ou dans son jardin, l’idée est simplement de se renvoyer le volant – en fait, de faire jouer l’autre, qui est un complice… Mais quand on installe un filet et qu’on commence à compter, il ne s’agit plus de renvoyer le volant, mais plutôt de faire en sorte que l’adversaire ne le touche plus… Ça change complètement la perspective et la relation, c’est comme l’établissement d’une frontière. On peut aussi installer une frontière pour mieux la franchir…
Mais il n’y a que des interactions dans ce livre, avec les autres joueurs, avec la famille, avec les amis, et même avec un père absent. Jérémy renoue avec tous ces gens en les racontant.
Dans une relation humaine qui va forcément à l’affrontement, renouer sur d’autres bases sachant que le différend a eu lieu me semble être enrichissant. Cela vaut pour toutes les relations humaines.
Au badminton, frise-t-on souvent la chute, quand on va chercher le volant ?
La chute libre ne correspond à rien de particulier dans le badminton, où on passe la plupart de son temps à la verticale. Mais dans ce roman, comme au trampoline, ou encore au saut à l’élastique, la chute représente une quantité d’énergie phénoménale de laquelle on va puiser pour repartir ensuite vers les sommets. Le badminton est aussi un jeu où la force de frappe de quelqu’un peut être reconvertie par une bonne défense… mais la chute dont je parle a davantage à voir avec l’histoire du narrateur, qu’avec le sport en soi.
La marge peut être ténue entre rester debout et… tomber. Dans la vie, nous sommes tous confrontés à des choix où nous risquons de réussir ou de chuter.
Tout à fait. Il me semble qu’accepter de tomber, voire même de faire une « chute libre » sans savoir où on va atterrir, est une attitude importante dans la vie. Si on n’accepte pas de prendre la tasse, quand on apprend la planche à voile ou le windsurf, on ne pourra jamais faire les figures qu’il faut. Il faut accepter le risque d’un déséquilibre pour aller à la vitesse recherchée. Que serait un patineur, un gymnaste ou une danseuse qui ne risquerait pas de tomber ? Prendre le risque de se casser la figure, c’est vivre sa passion jusqu’au bout !
Avez-vous le sentiment de vous mettre en danger quand vous écrivez, comme le disait récemment Ananda Devi à l’occasion de la sortie de “Les Hommes qui me parlent” ?
Oui, c’est beaucoup plus implicite qu’explicite et ce n’est pas pour le simple plaisir de se mettre en danger. Quand on aborde les conflits interethniques comme Dans la maison qui marchait vers le large, ou dans Le Sang de l’anglais, on s’expose nécessairement. Quelqu’un qui oserait une histoire ou une théorie nouvelle se met forcément en danger. La mise en danger est propre à l’exposition d’une sensation, d’une théorie ou d’histoires nouvelles.
Que faut-il faire pour que la littérature soit davantage vécue par les lecteurs à Maurice ?
Le mot est juste : il faut effectivement qu’elle soit “vécue”. Quand par exemple, la chanson est réduite à la Star Ac, on rentre peut-être dans des moules très plaisants et distrayants, mais ils donnent si peu de ce que la musique ou la chanson devraient donner en réalité… Quand la lecture est remplacée par les séries télévisées et que l’actualité se réduit à des constats économiques, le reste s’étiole.
On présente la littérature, la musique ou les arts comme “un plus”, alors que ce sont des composantes absolument essentielles de la vie. Les films peuvent aussi jouer ce rôle, mais un livre, on s’en empare, on peut le porter avec soi, on le porte en soi, on peut y retourner, on peut en prendre des morceaux. Jusqu’à nouvel ordre, le livre demeure tout à fait irremplaçable dans la société actuelle, et nous ne soulignons pas assez ce qu’il a d’essentiel.
Mais au fond, que vous apporte la littérature ?
Elle apporte une rencontre avec l’autre. Dans un sens tout à fait égoïste, elle m’aide à formuler mes propres pensées, mes propres intuitions. Je me reconnais parfois dans certaines phrases que je lis, et je me dis que quelqu’un a mis en mots ce que je ressentais. Je suis de plus en plus fasciné par la puissance des mots, par la nécessité de trouver les mots justes, et d’utiliser des phrases qui exposent les pensées avec le plus de précision possible. Je ne suis pas sûr que cette préoccupation soit très répandue dans la société mauricienne, où l’on a souvent une utilisation approximative du langage – prétextant la pluralité des langues.
En même temps, la vie et la création littéraire sont tout de même dynamiques à Maurice ?
Je me réjouis qu’on ait tant d’écrivains qui explorent des univers si différents. Mais cherchons-nous suffisamment une confrontation d’idées ? Partageons-nous nos façons différentes de vivre notre solitude ? Les auteurs ont fait un énorme travail en ce sens. Dans ce monde en quête du seul bien-être matériel, la littérature a un rôle à jouer.

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