IPAD MINI: La petite aux grandes ambitions

Il y a quelques semaines à peine, Apple présentait son iPad Mini. Destiné à un plus large public, diminution de son coût aidant, l’engin embarque avec lui l’essentiel… et bien plus encore. En attendant son arrivée à Maurice, prévue en janvier, petit tour d’horizon d’une petite tablette qui a tout d’une grande.
Peu de temps avant sa mort, Steve Jobs déclarait que le format idéal d’une tablette était de 10 pouces. Mais quelques mois plus tard, Tim Cook présentait pourtant l’iPad Mini, au format… 7,9 pouces. Ce faisant, Apple affiche clairement ses ambitions, en l’occurrence de proposer un produit alternatif censé concurrencer ses principaux rivaux, dont les tablettes compactes sont résolument plus petites – et moins onéreuses – que la célèbre iPad. Nexus et autres fabricants de tablettes Android n’ont qu’à bien se tenir : l’iPad Mini débarque.
Disons-le d’emblée, s’il est “Mini” par la taille, et donc aussi par le prix, l’appareil reste une iPad dans la plus pure tradition d’Apple. En d’autres termes, la tablette respecte les critères de qualité chers à la marque à la pomme. Bien sûr, changement de format aidant, le design a évidemment aussi changé, se rapprochant davantage, tout au moins dans l’esprit, d’un “super iPhone” que d’une iPad. Résultat : l’engin arbore un coloris noir ardoise ou blanc et se voit enveloppé d’une coque en aluminium d’une extrême finesse. De même, son poids et son épaisseur ont été revus à la baisse (deux fois moins lourd qu’un iPad, avec à peine 300 gr, pour 7,2 mm d’épaisseur). Voilà qui devrait plaisir aux amateurs d’ebooks, à qui l’appareil promet un confort de lecture comparable à un livre ou, tout au moins, aux autres tablettes jouant sur le même format. Attention toutefois : malgré son apparente robustesse et sa légèreté, tenir la tablette d’une seule main reste un exercice périlleux, tant sa coque a tendance à glisser.
Du bon et du stéréo.
Sur la tranche de l’iPad Mini, pas de port USB. En revanche, l’on retrouve les habituelles entrées/sorties et autres boutons de réglage. Mais aussi, sur la base, des haut-parleurs qui offrent cette fois un son… stéréo. Bien que plus petit, l’écran adopte une résolution de 1024×768 pixels, offrant une densité de 163ppi, soit 53ppi de moins que la Kindle Fire HD ou la Nexus 7. Et, hélas, ça se remarque. Exit aussi l’écran Retina. Mais tout n’est pas noir cependant : la résolution étant la même que les iPad 1 et 2, l’iPad Mini bénéficie en effet d’une parfaite compatibilité avec les 275,000 applications dédiées à ses aînées, et ce nativement. C’est plutôt positif. Moins positif cette fois : la sensibilité de l’écran, les doigts ayant tendance à “s’enfoncer” davantage vers le milieu de l’écran, lui conférant une curieuse impression tactile.
Dans ses entrailles, la mini-tablette d’Apple embarque un processeur double-coeur A5, autrement dit le même qui équipe l’iPhone 4S et l’iPad 2. Côté mémoire, la marque à la pomme a opté pour 512 Mo de mémoire vive. Ce qui paraît peu sachant que l’engin dispose des habituelles interfaces Bluetooth et Wi-Fi. Enfin, l’iPad Mini dispose de 10 heures d’autonomie et d’une alimentation 5 Watts (comme pour les iPhone).
L’engin embarque aussi logiquement un appareil photo. Muni d’un capteur 5 megapixels, celui-ci – bien que techniquement semblable à celui de l’iPhone 4 – s’est cependant grandement amélioré, donnant aux photos un rendu plus naturel et dynamique. Côté photo, en revanche, pas de grand changement, faisant regretter qu’Apple n’offre toujours pas de mise au point continue pour les objets animés.
Les travers d’Apple.
Du point de vue des applications, l’iPad Mini intègre une large sélection, lesquelles tournent sur iOS 6.0. L’éventail paraît d’ailleurs assez complet, allant du célébrissime Angry Birds jusqu’à GarageBand, en passant par Pinnacle, entre autres titres. A contrario, les “indispensables” applications basiques que sont la calculatrice et la météo sont toujours absentes. Bien entendu, le clavier virtuel reste, lui, efficace et gagne même en intérêt lorsqu’on le scinde en deux.?Pour le reste, la tablette reste un “produit Apple” dans la plus pure tradition. Autrement dit, un appareil fignolé, réactif et prenant en compte la gestion des “gestes naturels”. Mais qui dit Apple, dit aussi défauts récurrents, à l’instar de la synchronisation obligatoire par iTunes ou iCloud, un lecteur de carte SD optionnel, ou encore l’absence de connecteur HDMI en standard et une étape obligatoire de reconversion pour lire certains fichiers standards, comme les vidéos codées en MKV.
En conclusion, l’iPad Mini reste un produit logique, s’inscrivant en droite ligne dans la stratégie de la firme de Cupertino, qui commence à craindre un marché en expansion et la pression d’une concurrence de plus en plus sérieuse. Apple se devait donc de réagir. Le constructeur offre, avec son dernier produit, une alternative séduisante, notamment pour les amateurs de livres électroniques. L’on regrettera bien sûr l’absence de certaines sorties et d’un écran Retina, mais l’iPad Mini possède aussi de nombreux atouts qui devraient lui permettre de trouver sa place sur le marché des tablettes 7 à 8 pouces.?À noter enfin que la tablette devrait débarquer chez nous “courant janvier”, selon certains revendeurs, même si l’on se refuse à donner une date plus précise. Silence radio aussi sur son prix de lancement sur le marché local. Mais l’appareil coûtant environ 339 euros en France pour sa version Wi-Fi 16 Go, l’on peut s’attendre à ce qu’il arrive chez nous sous la barre des Rs 15,000. Wait and see !

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