JACKPOT SAGA : Loto, les procédures épluchées par la CID

L’enquête sur la Jackpot Saga de la Loterie Nationale avec une somme de Rs 28,3 millions en jeu devra connaître ce samedi des développements. En effet, l’inspecteur Goinden de la CID de la Central Division, qui mène ce dossier sous la supervision du chef inspecteur Rajaram, prévoit une séance d’interrogatoire serré du Public Affairs Manager de la Loterie nationale, Stellio Antonio, placé en cellule policière depuis mercredi. De son côté, la direction de Lottotech, tirant des leçons de ces récents incidents, procède à un renforcement des mesures de sécurité en prenant la décision de ne pas révéler le soir du tirage l’identité du détaillant ayant validé le ticket alignant les six bons numéros.
Avant d’aborder le Question Under Warning de Stellio Antonio en présence de son homme de loi, Me Rama Valayden, l’escouade de l’inspecteur Goinden a épluché toutes les procédures adoptées et suivies à la Loterie nationale avant le tirage du Loto de même que lors de la validation des tickets en général. Ainsi, dans la journée d’hier, des officiels de la Loterie nationale ont été entendus sur différents aspects de contrôle en vigueur.
Le principal intérêt de l’exercice est de déterminer le cercle des employés de la Loterie nationale ayant accès aux informations confidentielles disponibles sur le serveur de la société par rapport au ticket décrochant la cagnotte. Les limiers de la CID de la Central Division restent intrigués par le fait que le faux gagnant du Loto, Teemul Gukhool, Salesman habitant Engrais Martial, ait pu se retrouver en possession de ces informations cruciales, dont les trois autres combinaisons sur le ticket du Loto en question.
Le Public Affairs Manager devra être confronté à ces éléments de l’enquête lors de l’exercice du jour. Il sera également amené à donner des raisons pour lesquelles dimanche dernier, il s’était rendu au domicile de Teemul Gukhool. Ce dernier a allégué lors de son interrogatoire que Stellio Antonio était venu l’aider à retrouver le ticket égaré.
Depuis son arrestation mercredi matin, le Public Affairs Manager de la Loterie nationale rejette les accusations de complot pour encaisser frauduleusement la cagnotte de Rs 28,3 millions. Il soutient qu’il n’a fait qu’aider un client du Loto, qui s’était retrouvé en difficultés. Après l’interrogatoire, Me Valayden pourrait également réclamer que son client comparaisse devant la Bail and Remand Court aujourd’hui en vue de sa remise en liberté sous caution.
Par ailleurs, dès ce soir, la Loterie nationale mettra un terme à la pratique d’annoncer publiquement le nom du détaillant ayant validé tout ticket pour la cagnotte. « Deux raisons principales sont derrière ce changement. D’abord, de temps en temps, des clients de la Loterie nationale nous faisaient comprendre qu’en annonçant le nom du détaillant, cela gâchait une partie du fun des résultats du Loto. Les autres qui ont enregistré leurs tickets ailleurs perdent leur intérêt. Dorénavant, cette décision viendra rehausser le suspense du tirage. Ensuite, les petits malins, qui croient pouvoir déjouer le système de contrôle, seront privés d’une information de taille dans leur tentative de supercherie », fait-on comprendre en substance du côté de la Loterie nationale.
Finalement, le vrai détenteur du ticket du jackpot de Rs 28,3 millions n’a pas encore été payé. Pour cause, depuis mardi, le vrai et unique ticket avec les six bons numéros a été versé dans le dossier à charge par la CID de Curepipe. La Loterie Nationale a déjà procédé à une première vérification officielle de ce ticket avant de le soumettre à la police. « C’est effectivement le vrai ticket gagnant. Aucun doute. Mais puisqu’il y a une enquête policière à ce sujet, le paiement ne se fera pas sans les conclusions policières. Nous aviserons en temps et lieu », soutient-on à la Loterie nationale.
De son côté, le détenteur du vrai ticket du Loto a été longuement entendu mardi par la CID de la Central Division et un des éléments jouant en sa faveur reste le fait que les trois derniers numéros sont des dates d’anniversaire vérifiés et vérifiables.
L’enquête policière se poursuit.

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