JEAN-RENAT ANAMAH: HR’Day, des pas technologiques

Après Street Notes en 2011, Jean-Renat Anamah revient avec une nouvelle création, HR’Day. Elle sera présentée en avant-première au Festival de danse I’Trôtra en septembre à Madagascar. HR’Day sera dévoilée au public mauricien les 19 et 20 décembre au Théâtre Serge Constantin, Vacoas.
“Je suis rempli d’admiration face à l’avancement technologique. La révolution hi-tech est omniprésente dans notre vie.” De cette observation, Jean-Renat Anamah a construit tout un univers pour donner souffle à HR’Day. Dans l’enchaînement de son écriture contemporaine, il attache une importance à l’image numérique. “Mon expérience dans le monde de la mode m’a fait évoluer avec cette réflexion autour de la technologie. Dans ma création de Somewhere, Somewhat, j’avais déjà fait appel à la technologie, par le graphisme…”, souligne le chorégraphe.
Dualité.
Jean-Renat Anamah évoque également le danger de la “robotisation” du monde. “Tout autour de nous se robotise. Certes, il y a l’efficacité, mais on ne donne plus place à l’humain. Je remets en question cette facilité que la technologie nous procure et qui fait qu’on ne réfléchit plus comme avant, mais qu’on se laisse guider.”
HR’Day dépasse le cadre de la danse, précise Jean-Renat Anamah. Avec les images numériques, il donne une autre dimension à sa création. Sur une musique techno-transe de Plastic Man, il explore la “perspectivité qui délimite l’espace danser”. Les images qui seront projetées sur scène sont de Nadine Philippe. Il y a dans sa création à la fois “une fascination et une appréhension de la technologie. Une dualité qui donne source à ma création. Et dans ce processus, il y a ce souci de ne pas prendre des autres, mais de concevoir quelque chose d’original, de nouveau. J’écoute mon instinct.”
Épuré.
La technologie dont il fait usage dans HR’Day est une façon de rendre la lecture de création chorégraphique plus simple pour un public non averti. “Les images vont être des indices pour décoder la chorégraphie, pour la rendre plus épurée. Si mon approche a changé, l’audace du rythme est autre. Ce qui ne change pas, c’est ce besoin de l’image dans ma création.”
Jean-Renat Anamah confie qu’il apporte de la pureté dans cette nouvelle écriture. Il s’est entouré de nouveaux danseurs : Jason Louis, Camille Sénèque, Nadine Philippe, Anthony Joseph et Jean-Christophe Duval. Il évolue de son concept en trio pour explorer une nouvelle dimension à six danseurs. “C’est une suite logique. Il fallait juste être patient. C’est le moment d’aller dans cette voie.”

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