Jean-Renat Anamah : « Une nécessité que les arts soient à l’école comme médium pédagogique »

« Repousser à chaque fois la pierre qui retombe par incompréhension, par un état désertique de l’art dans le pays ». C’est ainsi que le danseur et chorégraphe, Jean-Renat Anamah décrit le sort et la condition qu’il connaît en tant qu’artiste. Dans un pays où il a pourtant tenu à revenir après sa formation entre 1994 et 2000 à Montpellier. Pour transmettre ses connaissances. C’est non sans peine qu’il constate que les Mauriciens, voire même certains artistes, ne comprennent pas la danse contemporaine. « Le Mauricien n’est pas aventurier ». Mais contrairement au personnage de Sisyphe, qui finit par accepter de devoir continuellement repousser la pierre qui tombe à chaque fois, Anamah ne se résigne pas à la tragédie du sort réservé aux artistes. « Depuis deux ans, on rame, mais on ne lâche pas prise ». L’artiste souligne la « nécessité que les arts soient à l’école comme un medium pédagogique ».

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Jean-Renat Anamah, vous représenterez Maurice à l’International Dance Education Expo en Thaïlande en novembre prochain. Cela représente quoi dans votre cheminement d’artiste? 

Comme d’autres, je découvrirai l’événement qui est une première en termes de festival de danse contemporaine en Thaïlande. Cela a été une surprise. Il était question de postuler à travers une vidéo. J’avais envoyé au pif une petite vidéo d’une pièce qui s’intitule ‘Ashamed’ et qui dure à peine trois ou quatre minutes. Je suppose qu’il y a eu beaucoup d’envois. À ma grande surprise, la pièce a été sélectionnée. J’ai ensuite eu une discussion en ligne avec une représentante qui m’a parlé de l’envergure de cette manifestation. ‘Ashamed’ est un solo où je dénonce des choses autour de la politique. C’est un peu un cri de colère. Il y aura des pointures internationales et j’aurai l’occasion de voir le travail chorégraphique par un groupe israélien. Ce sera surtout intéressant de voir ce qui se fait en Thaïlande autour de la danse contemporaine.

Est-ce que vous voyez ce festival comme une compétition, comme une occasion de jauger votre niveau en tant que danseur et chorégraphe? 

Moi, je pense que c’est avant tout une reconnaissance. Pendant tout ce temps où j’ai évolué en tant qu’artiste à Maurice, il a fallu à chaque fois repousser la pierre qui retombe toujours par incompréhension, par un état désertique de l’art et de la danse dans le pays et par le non-intérêt, surtout de la part des autorités, qui malheureusement ferment un peu les yeux, ne sont pas là quand il le faut et qui ne donnent pas l’occasion à l’art et à la danse d’exister en tant que tels. Du coup, pour moi, c’est une reconnaissance d’un travail qui est fait sur une île, loin d’eux, qu’ils ne connaissent pas et qui en même temps les a beaucoup touchés. Je me dis que même si cet art n’est pas assez exposé dans le pays, le fait de travailler, de chercher en soi, de croire dans ce qu’on fait, cela donne des résultats comme cela.

Qui organise cette expo? 

C’est une organisation thaïlandaise qui œuvre autour de tout ce qui a trait à l’éducation. Que ce soit en Thaïlande, en Malaisie ou à Singapour, l’éducation et l’art, particulièrement la danse, marchent de pair. C’est inclus dans le système scolaire.

Vous aimeriez voir une telle association entre l’éducation et l’art à Maurice?

Bien sûr! Cela fait quelques années que quelques artistes de tout bord – chant, musique, théâtre  – essaient de faire comprendre que c’est une nécessité que les arts soient à l’école comme médium pédagogique. À côté de nous, à la Réunion et à Madagascar, ça existe déjà. Malheureusement, ici, on reste dans un académisme très fermé.

Vous avez l’occasion de participer à de telles expos internationales ? 

Oui, depuis mon retour de France, depuis l’ouverture de mon école et depuis l’installation de la plateforme de création que j’ai constituée, cela a suscité des intérêts et j’ai accueilli des collègues du coin: Réunion, Madagascar, Afrique du Sud et même la France. Depuis 2001, j’ai eu des ouvertures pour participer à des festivals. Je viens de rentrer d’un festival en Afrique du Sud. Tout cela m’enrichit.

Vous vous êtes formé en France, le pays des arts et de la Culture par excellence. Pourquoi avoir tenu à rentrer à Maurice ? Avoir toutes ces expériences dans un « désert artistique » comme vous le dites, n’est-ce pas frustrant?

Tout à fait. Cela a été une décision très suicidaire. J’ai même essuyé des réprimandes de certains directeurs dont là où j’étais à Epsedanse (Montpellier), chez Anne-Marie Porras, qui m’avait proposé d’être danseur professionnel dans sa compagnie. Ensuite, à l’obtention de mon diplôme, cela a été un besoin de revenir. J’aime mon pays, j’ai ma famille ici, j’y ai mes racines. Et, moi, j’avais pris l’engagement de ramener cette connaissance. Un mois après mon retour, d’ailleurs, j’ai ouvert une école. Mais, après, cela a été très difficile. Les jeunes n’étaient pas préparés à la danse contemporaine qui était encore méconnue. C’était en 2000. Ils sont pourtant venus. Pendant trois ans, j’ai eu des classes remplies mais après j’ai vu un désistement en continu. Un changement s’est opéré. On est entré dans un esprit de facilité. Il me semble que pour les jeunes, tout arrive un peu sur un plateau. Ils sont partisans du moindre effort. Quand je suis rentré, il n’y avait pas vraiment d’école encore bien installée. J’ai motivé d’autres collègues à se former et à avoir un diplôme. Du coup, sans être prétentieux, tout a démarré à mon retour. Quand j’ai quitté l’île en 1994 pour revenir en 2000, il y a eu un trou. Il ne se passait pas grand-chose à l’exception des hôtels où la danse continuait à se faire. Mais au niveau des formations artistiques, il y avait une pause. Ce trou n’a pas du tout aidé ces jeunes à s’habituer à cette discipline. Quand, au collège, je prenais des cours de danse avec Patrick Ahtow, on y allait une heure avant pour se perfectionner et pour être prêt pour ce qu’il allait nous enseigner. La génération présente trouve toujours tout difficile. Moi, j’ai commencé assez jeune. À 13 ans, j’ai participé à un concours à Londres. Aujourd’hui, les élèves ont en moyenne 22 ans. Donc, comme ils n’ont pas eu ce bagage, c’est un peu un choc pour eux. Ils ne réalisent pas l’engagement et la régularité qu’il faut avoir. Il y a aussi le fait qu’on n’a pas valorisé l’artistique. Les parents probablement encouragent les enfants à se concentrer sur les études pour avoir un boulot. La danse vient un peu comme un passe-temps. Et quand c’est un passe-temps, on n’y met pas beaucoup d’efforts.

La danse contemporaine n’existait donc pas avant votre retour à Maurice?

La danse contemporaine a été enclenchée par Patrick Ahtow avec qui j’ai beaucoup travaillé. Il était dans une sorte d’expérimentation. Il a eu des classes avec ses ex-professeurs dont une venant de l’Inde et c’est elle qui lui a fait découvrir cette rupture et cette aventure de nouvelles choses. Mais, à un moment donné, il a tout abandonné car il était très découragé. On lui avait fait beaucoup de promesses au niveau du ministère des Arts mais rien n’avait été fait. Du coup, quand je rentre au pays, je suis le seul qui pratique la danse contemporaine. C’est pourquoi il y a eu ce choc. Même lors des représentations, les gens disaient qu’ils ne comprenaient pas. Après, j’ai essayé de formuler autrement, en allant dans le public. Deux semaines avant mon spectacle, j’allais dans les centres commerciaux pour présenter des extraits. Ils étaient très captivés. Je me suis donc dit que le novice, quand vous lui donnez de la sincérité, il est capable d’apprécier du fond du cœur.

Y a-t-il un regain d’intérêt aujourd’hui pour la danse contemporaine? 

Je trouve que c’est encore difficile. Je suis toujours très actif sur scène mais au niveau du public, c’est difficile. C’est peut-être dû au fait d’avoir une habitude télévisuelle. Il n’y a pas d’activités artistiques sociales autour de nous. Il y a quelques pubs qui offrent de l’amusement mais il n’y a pas d’expos dans les rues. Je crois que la rue a un rôle très important. Les gens ont continué à aller vers le néant car personne n’a vraiment fait pour les aider à s’intégrer dans les événements artistiques. Du coup quand on leur propose un spectacle, ils n’y vont pas. Ce n’est pas seulement le public en général mais il y a même des artistes qui disent qu’ils ne connaissent pas la danse contemporaine et ils ne veulent pas y aller. Il y a une sorte de blocage. Le Mauricien n’est pas aventurier. On va dire que depuis deux ans, on rame… Mais, on ne lâche pas prise.

Comment sont nés chez vous l’intérêt et la passion pour la danse ?

Cela date de mon enfance. Je dansais et j’étais l’attraction de la famille. On était une ribambelle d’enfants dans une cour à Port-Louis et on avait des cousins musiciens. Quand ils ne travaillaient pas, ils venaient. Je dansais, spécialement le séga. J’étais habité par quelque chose. Mon frère aîné dansait avant moi. C’est lui qui, un jour, m’emmène voir un ballet. Je devais avoir 7 ans. J’étais dans le grenier et je me suis dit: ‘c’est ça que je veux faire!’ Quand j’étais au collège, je suis allé une fois chez Patrick Ahtow mais c’était à Roches-Brunes et il fallait prendre le bus pour redescendre à Port-Louis. Les parents ne voulaient pas. Je sais que Patrick Ahtow à l’époque était impressionné par un garçon qui dansait ainsi. Et puis, alors que j’étais en Form I au collège La Confiance et que j’étais en vacances, ma sœur rentre un jour du boulot avec un journal, où on annonçait l’EMI World Disco Championship (Londres). Elle m’a encouragé à y prendre part. Issu d’une famille très ‘orthodoxe’, j’ai dû prendre part en cachette. Mes parents ne l’ont su que le lendemain quand ma photo a paru dans la presse… Ils étaient hyper contents. J’avais remporté la semi-finale à Maurice. On était six candidats pour la finale au St-Géran. Je n’étais pas habitué au monde de la nuit et je me suis retrouvé avec des artistes de Broadway qui étaient là pour animer la soirée… Je remporte haut les mains la finale. Je suis donc allé représenter Maurice à Londres. 

Pourquoi avoir choisi la danse contemporaine et pas une autre danse? 

Quand vous partez de danseur à champion de danse, adulé par la presse, vu par tout le monde dans des costumes brillants, un premier déclic se fait avec Anne-Marie Porras, qui vient pour un stage à Maurice. Après deux semaines de stage, je bénéficie d’une bourse d’études. Je suis allé pour trois ans à Montpellier préparer le Diplôme d’Etat pour être prof de danse. Montpellier m’a permis vraiment une ouverture sur le monde. L’école était pluridisciplinaire. On rencontre des artistes de tout bord. Les arts bouillonnent tous les jours dans la rue. Ensuite, je découvre le centre chorégraphique de danse à Montpellier géré par Mathilde Monnier. C’est elle qui me remarque. C’était totalement à l’opposé de la danse Jazz que je pratiquais. Là, il était question de réflexion, de penser pour danser. La danse n’est ici pas dans l’esthétisme. C’est plus une matière corporelle qui est issue de votre réflexion. Et, ça a fait un déclic chez moi. Cela m’a amené vers la lecture. Je lisais beaucoup sur la danse, sur ce qui a été fait et ce qui se ferait. Je rencontre aussi des gens lors des conférences dans la ville. Après ma formation, je suis resté encore deux ans à travailler avec Anne-Marie Porras comme danseur professionnel et prof de danse. Comme j’étais boursier, j’avais un billet pour revenir au pays tous les ans. Chaque année que je revenais, je voyais le pays se transformer, prendre du galon, je voyais le Caudan s’ériger, je rencontre des jeunes habillés en IV Play, comme à Paris… je les vois à l’université, je vois des universités privées… J’étais émerveillé. Et, puis, je voulais rentrer pour le pays lui-même. Quand vous êtes coupé de chez vous, vous avez un besoin de revenir aux sources. Quand je préparais mes classes pour les examens, il était question d’emmener quelque chose de très spécifique à moi. Donc, j’ai puisé dans le séga et dans la danse indienne pour emmener une classe bien spécifique. Cela avait frappé les membres du jury. À partir de là, je commençais à me poser beaucoup de questions sur notre histoire. En effet, avant de partir, j’avais beaucoup conversé avec mon père qui m’a raconté les années difficiles de son temps à Curepipe: rejeté par l’Eglise catholique parce que vous êtes juste un petit créole; vous n’êtes pas admis aux premiers bancs à l’église. Ce sont des épisodes comme cela qui m’ont beaucoup fait réfléchir sur le pourquoi de ces événements. Cela a été un retour dans le temps pour comprendre où Maurice se dirigeait. En tant qu’artiste, quel allait être mon rôle. C’est comme cela que l’intérêt de revenir a été grand. J’avais vraiment envie de rentrer pour travailler cet aspect. D’ailleurs, mon travail s’articule autour. Mes pièces évoquent l’histoire de notre pays à l’exemple de l’esclavagisme. J’ai écrit sur le Blue Indigo, la période avant la canne à sucre.

L’actualité politique est une source d’inspiration fréquente pour la création de vos pièces ? 

Particulièrement avec ‘Ashamed’ où je dénonce toute cette corruption, toute cette déchéance sociale à cause des hommes politiques. Un jour, j’allume la télé et je vois des cascades de billets tomber d’un coffre. Je me dis qu’il y a des gens encore très pauvres, des maisons de fortune, nous-mêmes dans le monde artistique, on a des difficultés à exister et comment se fait-il qu’un monsieur a une avalanche de billets… Et, les autres qui font pire et ne font que duper la population. La population mauricienne aujourd’hui assiste aux événements tout en cautionnant beaucoup de choses. Je me dis qu’il faut qu’on en parle même si au final je me fais qualifier de ‘bête noire’ pour ma franchise. Je crois que c’est un peu le rôle de la danse.

Votre regard sur le monde politique?

Je suis très en colère et très aigri. J’ai quand même affaire à la politique parce que je me suis retrouvé avec beaucoup de rejets au ministère des Arts et de la Culture.

On se souvient de votre coup de gueule l’an dernier lorsque le ministre a dit, selon ce que vous aviez rapporté, qu’« on ne peut être artiste professionnel à Maurice »…

Je crois que j’étais le premier artiste qu’il recevait. Je suis allé le rencontrer car il venait de prendre ce poste. Je voulais lui expliquer la situation des artistes. Il faut savoir que d’innombrables artistes ont fait leur preuve en écriture etc. Il y a cette espèce de non-rencontre avec les gens de la politique. Moi, je trouve que les gens restent trop tranquilles devant de telles choses. Même, parmi les artistes, certains vont lécher les bottes pour gagner un peu de sous à gauche, à droite. Mais, le but de l’artiste, ce n’est pas cela.

En tant que danseur et chorégraphe, arrivez-vous à vous épanouir dans la société mauricienne ? Êtes-vous satisfait de l’espace et de l’importance accordés aux artistes à Maurice? 

Absolument pas. Je suis rentré dernièrement d’Afrique du Sud et j’étais presque en pleurs dans le vol de retour car j’ai vécu une semaine tellement exceptionnelle où on est apprécié en tant qu’artiste. Les gens s’intéressent à ce que vous faites et vous avez des échanges avec d’autres artistes. Ici, vous n’avez pas de rencontres, pas d’associations. Si je n’avais pas mon école, je crois que je serais parti. Je reste pour l’amour des gens qui m’entourent et la conviction que je peux encore donner de l’espoir. Et puis, si j’étais en Europe, je n’aurais pas eu la même écriture pour mes chorégraphies. Je suis content d’avoir énoncé et dénoncé beaucoup de choses.

Qu’est-ce qui empêche l’art aujourd’hui d’avoir la place qui lui est due?

Je crois que c’est simplement la non-volonté. J’ai été dans des pays très pauvres comme l’Afrique du Sud et Madagascar. Mais, la danse est très présente dans des situations très humbles, dans la rue.

Quel est votre rêve par rapport à l’art dans votre pays ?

Moi, je rêve d’avoir un rôle de meneur (rires). Je veux avoir une responsabilité parce que je suis généreux. Je donnerais de la place à tout le monde. J’aime tous les arts, j’ai une ouverture. Je rêve d’avoir ce poste où on me dirait: aller, gère l’art! Je crois que je ferai cadeau à l’île Maurice.

Ministre des Arts? 

Peut-être pas. Peut-être un autre rôle car ce poste a été tellement mal mené. Joseph Tsang Man Kin a été le ministre des Arts qui m’a donné beaucoup de liberté. Je venais de rentrer au pays et on a fait beaucoup de choses ensemble.

Dans votre spectacle Blue Indigo, vous dénoncez l’esclavage et le colonialisme. En quoi ce pan de notre histoire vous interpelle?

Je ne peux supporter l’injustice. Suite à l’histoire de mon père, je n’ai jamais accepté que quelqu’un d’autre fasse les mêmes injustices. C’est resté ancré en moi. Un jour, j’ai reçu un musicien français. Dans l’avion, il voit l’Aventure du Sucre. Il me fait part de son envie de visiter. Je suis allé avec lui. On a été surpris de voir toute cette histoire de l’île étalée dans cet espace. Cette histoire de Blue Indigo où il y a des traces de mains, c’étaient les premiers coolies avant la plantation de la canne à sucre. Des gens qui étaient enclavés dans des endroits pour travailler une feuille, la mettre à tremper jusqu’à ce qu’elle devienne cette matière bleue qui épurait le blanc. Ils n’avaient pas de vie, travaillant matin, midi et soir et étaient devenus bleus. Cette période de notre histoire m’interpelle: comment des personnes devenaient bleues à force de travailler.

50 ans après notre Indépendance, quelle est votre appréciation de l’évolution de notre île? 

Je suis assez déçu parce qu’autour de moi, je vois mes amis diplômés – dans divers domaines – encore au chômage et je me dis que dans une île où il y a une économie grandissante, une telle situation est dramatique. De l’autre côté, le champ est vide au niveau artistique. Quand j’ai fouillé dans les Archives, les années 60 et 70 bouillonnaient d’intellectuels, d’artistes de haut niveau qui sont malheureusement partis parce qu’on ne leur a pas donné la chance. Aujourd’hui, après 50 ans, on peut compter sur les doigts de la main de telles pointures. Je garde toutefois espoir. Il y a de jeunes artistes qui, sans soutien, avancent. Je crois qu’il y a eu un grand moment de frustration après quoi les jeunes veulent maintenant se battre.

Vos autres passions en dehors de la danse?

J’aime bien le dessin. J’ai une formation en Fashion & Design. J’aime tellement les couleurs que je peins de temps en temps. Je peins la danse. Je fais de la couture et je crée mes propres costumes. Ma mère qui était couturière m’a passé le flambeau. J’aurais aimé faire un peu de théâtre. J’ai fait une pièce: Feu de Pailles, avec beaucoup de textes mélangés à la danse.

Vos projets?

On enchaîne avec l’accueil de deux Malgaches. En ce moment, je suis en Work In Progress pour la nouvelle pièce Frontières, prévue pour mi-novembre à l’occasion du festival Sagam qui se tiendra devant le Théâtre du Plaza. C’est une pièce que j’ai écrite par rapport à l’actualité internationale: l’exode, le rejet des gens d’un côté et de l’autre, les migrants et tout ce côté dramatique de prendre le risque de quitter son pays. Toutes ces choses difficiles humainement m’interpellent.

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