JIOI 2015 – 1ER RASSEMBLEMENT DES PRÉSÉLECTIONNÉS À BALACLAVA: L’ambiance y était, le mood pas encore

Logiquement c’était le 1er août dernier, soit à un an jour pour jour de l’ouverture des 9es JIOI, que devait se tenir le 1er rassemblement des présélectionnés du Club Maurice. Mais les XXes Jeux du Commonwealth  et les obligations professionnelles et personnelles des uns et des autres font que c’est vingt jours après que le rendez-vous a eu lieu. C’était donc mercredi dernier que quelque 250 présélectionnés sur les 600 attendus avaient répondu au double appel du Club Maurice Company et du sponsor principal de ce denrier, la Mauritius Commercial Bank (MCB), pour une soirée pas comme les autres à l’hôtel Inter Continental à Balaclava.
Les organisateurs avaient effectivement mis les petits plats dans les grands, même si la qualité du buffet n’était pas vraiment à la hauteur avec une grande scène où trois groupes les plus en vogue du moment y ont défilé pendant quelque deux heures. En effet, System R Klan, Krishee et Collektif Solda Kaz Ba ont permis de mettre de l’ambiance parmi les athlètes. Mais le mood pour ces Jeux n’y est pas encore. Malgré les discours un tantinet rassurants du ministre de la Jeunesse et des Sports, du président du Comité Olympique Mauricien (COM) et de celui qui est considéré comme le « ministre des finances » du Club Maurice, Giandev Motea, il est un fait que pour les 9es JIOI, les athlètes ne sont pas encore in .
Il faudra, sans doute, de bonnes semaines d’entraînement, que la présélection passe au statut de sélection, que l’encadrement technique soit stabilisé dans bon nombre de disciplines et que l’argent commence à arriver aux sélections à travers des moyens, les équipements et les stages pour qu’on pourra alors parler de rassemblement du Club Maurice. Mercredi c’était plus pour voir « ses amis » depuis le retour de Glasgow, voire même se défouler pour certains, après la pression des compétitions récentes ou se mettre au diapason de la nouvelle mode du selfie ou encore voir la superbe réalisation de l’équipe de la MCB avec le film autour des images fortes de 1985 avec le succès de Club M dans la finale contre  La Réunion aussi bien que des images d’autres Jeux, couplées à des interventions des gloires du sport mauricien tels Désiré l’Enclume, Sultan Beeharry, Judex Lefou, Jason Chellen ou Sandra Govinden.
Les Goldern Days feront-il encore recette ?
Ceux qui ont 40 ans ou plus connaissent le parcours de ces sportifs qui ont écrit des pages et des pages  du sport mauricien en lettres d’or. Mais qu’en est-il de ceux qui comme la grosse majorité  présents mercredi à l’hôtel Balaclava ont moins tout au plus 18  ou 20 ans ? La culture sportive n’est pas une matière pour avoir A + à l’école, encore moins est-ce une matière qui est enseignée dans nos établissements scolaires. Dommage que les organisateurs,, sans doute ancrés  dans cette idée que l’émotion du passé allait influer sur la motivation des jeunes athlètes tout en oubliant que parmi ceux qu’ils ont invité il y a des rôles modèles à l’instar de Kenny St-Pierre, Annabelle Laprovidence, Jessika Rossun et Guillaume Thierry pour ne citer que ceux-la. Au lieu de les utiliser pour motiver la troupe, on a préféré les « Golden Days ».  Dommage …
Car à bien des égards, on s’interroge si  l’argent englouti dans l’organisation de cette soirée n’aurait pas pu être utilisé à bon escient pour justement aider les athlètes à réussir dans  la mission qui est désormais la leur,c’est -à-dire gagner plus de médailles, surtout d’or,plus qu’aux Seychelles. Du reste, le ministre de la Jeunesse et des Sports, sans doute sans y penser, a mis une belle pression sur les sportifs qui iront défendre les couleurs de Maurice dans moins d’une année à La Réunion.
« Après les derniers  Jeux de 2011 aux Seychelles, nous avons mis sur pied un comité de suivi en juin 2012 afin de débuter les préparatifs bien en avance.  Il est maintenant impératif de passer à la vitesse supérieure afin d’affiner votre préparation et améliorer vos performances pour affronter nos redoutables adversaires des autres iles, avec l’objectif de ramener un maximum de médailles d’or.  Je suis certain que je pourrai compter sur tout un chacun  pour mener à bien cette mission », a soutenu le ministre Ritoo dans son intervention. La balle est bel et bien lancée puisqu’il ajoute par la suite qu’il compte bien rencontrer ceux dont les disciplinesi ont des problèmes. « Je vais bientôt rencontrer certaines fédérations qui méritent une attention particulière, à savoir l’haltérophilie et les sports collectifs en vue des Jeux de 2015 . »
Autant dire que les disciplines collectives restent un vrai casse-tête chinois et il faut bien le reconnaître qu’à moins d’une année des 9es JIOI Maurice est trés mal barrée en raison d’une gestion très calamiteuse de ces quatre disciplines que sont le football, le handball, le volley-ball et le basket-ball. Reste que l’athlétisme, la natation, le cyclisme, le judo, le tennis, le tennis de table, la boxe, le badminton, l’haltérophilie et la voile ne sont pas mieux lotis.
Ritoo veut rassurer
Encore sur ce point, Devanand Ritoo veut se montrer rassurant : « Nous avons mis à la disposition de certaines fédérations les services des DTN notamment en natation, en badminton et en tennis. Nous sommes en pourparlers avec l’ambassade de Chine pour obtenir une assistance technique en haltérophilie, volleyball et tennis de table»,a-t-il souligné.
PHTV : les quatre piliers du sport
Pour sa part, le président du COM, Philippe Hao Thyn Voon ,a parlé des piliers du sport mauricien. « En sport, dira-t-il, chaque pilier a un rôle spécifique à jouer. Le premier pilier est l’athlète et il est celui qui se sacrifie et qui fait briller notre quadricolore. Mais l’athlète, sans aucune plateforme pour s’exprimer serait resté sur sa faim. Le 2e pilier, est les fédérations nationales avec une reconnaissance internationale et  Olympique  qui entrent en jeu. Le 3e pilier , c’est le gouvernement qui à travers son ministère de la Jeunesse et des Sports , agit comme un facilitateur aussi bien que  régulateur pour la bonne marche de notre mouvement sportif.Le 4e pilier n’est autre que le secteur privé  qui à travers les sponsors  viennent apporter leur pierre à l’édifice afin d’encourager toute la communauté sportive à oeuvrer dans le bon sens », dira PHTV. Pour ce dernier, il est important que chaun trouve sa place et agit comme les doigts d’une seule main pour faire avancer la cause des sportifs.

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