JIOI 2019—MENACE RÉUNIONNAISE: Maurice joue la carte de l’apaisement

Même si la menace de l’île de la Réunion de se retirer des Jeux des îles a fait l’objet d’une bombe, il n’en demeure pas moins que la partie mauricienne veut jouer la carte de l’apaisement. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, et le président du Comité olympique mauricien (COM) se sont rencontrés hier matin et sont arrivés à la conclusion que la situation devrait revenir à la normale et qu’un consensus sera trouvé.
Pour Stephan Toussaint, un éventuel retrait des Réunionnais constituerait un frein à l’unité des peuples de l’océan Indien. « Nous ferons tout ce qui nous est possible pour éviter de voir les Jeux sans La Réunion », a-t-il avancé. Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, il faudra trouver un consensus et voir si la Charte des Jeux sera amendée en prévision de la prochaine réunion du Conseil international des Jeux (Cij) prévue en février de l’année prochaine. « Tout cela a trait à la fameuse règle d’égilibitié. Cette règle a toujours fait partie de la Charte des Jeux qui garantit que tous les sportifs sont placés au même niveau », souligne-t-il. Stephan Toussaint compte également jouer la carte de la diplomatie, d’autant que les îles de l’océan Indien entretiennent de bonnes relations.
Du côté du COM, on fait d’emblée ressortir qu’aucune correspondance n’a été reçue jusqu’ici au niveau du Cij. Reste que pour Philippe Hao Thyn Voon, qui ne veut pas parler de menace réunionnaise mais plutôt de revendication, l’esprit sportif devra primer et des solutions devront être trouvées à tête reposée. « Il n’existe pas de problème insurmontable, car il faut à tout prix éviter de prendre le chemin qui mènera à la disparition des Jeux », soutient-il. Pour le président du COM, il faudra également que les volets diplomatiques et politiques entrent en jeu. D’autant qu’il estime que les revendications réunionnaises ne « devront pas être prises à la légère ». Il s’attend aussi qu’Antonio Gopal, président du Cij, se montre « moins conciliant ».
Pour rappel, le Comité régional olympique et sportif de l’île soeur avait tenu un point de presse mercredi. Ses dirigeants s’étaient élevés contre l’article 7 de la Charte des Jeux qui définit les critères de sélection des sportifs réunionnais et mahorais inscrits aux Jeux. L’autre sujet de discorde a été les dettes impayées par Madagascar et les Comores à l’issue des derniers Jeux des îles tenus à La Réunion en 2015.

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