JIOI – ORGANISATION 10E ÉDITION : Le gouvernement comorien monte au créneau

La prochaine réunion du Conseil international des Jeux (Cij) prévue à Maurice les 17 et 18 février prochain s’annonce des plus chaudes, les Comores maintenant toujours la pression pour obtenir de nouveau l’organisation de la 10e édition des Jeux des îles qui a été allouée à Maurice en octobre de l’année dernière. Après le Comité olympique comorien, cela a été maintenant au gouvernement de ce pays, notamment son ministre de l’Intérieur et porte-parole, Houmedi Msaidié, de s’inviter au débat et d’affirmer que les Comores maintiennent leur candidature pour l’organisation de cette manifestation en 2019.
Dans une déclaration à la presse comorienne, Houmedi Msaidié a clairement laissé comprendre que son pays ne compte nullement lâcher prise. « Nous serons à Maurice parce que nous sommes concernés par cette réunion. Nous nous y rendrons pour aller récupérer définitivement nos Jeux, car l’édition 2019 est la nôtre. Nous avons gardé le drapeau des Jeux, cala signifie que nous restons encore l’île hôte de l’édition ».
Le ministre de l’Intérieur a dans la foulée tenu à rappeler que les Comores ne sont pas le premier pays à avoir accusé du retard dans les préparatifs des JIOI, évoquant le cas de Maurice qui avait repoussé d’une année la tenue de la cinquième édition finalement organisée en 2003.
Tout en affirmant que les JIOI ne sont pas « la propriété d’une ou de deux îles », le gouvernement comorien a tenu également à confirmer que le pays a été fidèle à l’engagement pris pour le respect de la Charte des Jeux « ainsi qu’à nos engagements pour l’édition de 2019. Nous ne dirons jamais assez que nous sommes prêts à relever le défi ».
Dans ce contexte, il a évoqué la visite du président de la République, Ikililou Dhoinine, au complexe sportif de Maluzini où les travaux ont été lancés. Une visite qui se veut une preuve supplémentaire de l’engagement des Comores pour la prochaine édition des JIOI.
Alors que l’aide chinoise a été obtenue pour ces travaux, le président de la République a également souhaité que son pays puisse tenir ses engagements. « Le pays devra accélérer les travaux afin d’être à jour à la date convenue. L’entreprise chinoise qui construira le stade démarrera les travaux dans peu de temps. Parallèlement, nous multiplierons les efforts en mettant les moyens qu’il faut avec le concours de nos amis de la Répulique populaire de Chine pour réaliser ce projet ». Il est à noter que le nom de la société chinoise chargée d’effectuer la construction du stade sera connu dimanche à l’issue des résultats des appels d’offres.
Comme pour démontrer que le bras de fer est bien engagé, les Comores ont lancé un défi, si on s’en tient aux propos d’Houmedi Msaidié. « Le 20 octobre à La Réunion, c’était une réunion. Les 17 et 18 février prochain à Maurice, ce sera une autre ». Reste maintenant à connaître la position de Madagascar, surtout après le lobbying effectué en début d’année par le gouvernement et le comité olympique comoriens auprès de la Grande île.
Quoi qu’il en soit, malgré la prise de position du gouvernement comorien, Philippe Hao Thyn Voon, président du Cij, demeure catégorique. « Les Comores veulent certes mettre de la pression. Au niveau du Cij, il n’est pas question de retour en arrière. Les dirigeants comoriens ont demandé que l’agenda de la réunion soit modifié afin d’inclure l’item de la réallocation des JIOI. Il n’en est pas question ».
Pour rappel, les Comores avaient obtenu l’organisation des JIOI de 2019 au cours de la dernière réunion du Cij avant la cérémonie de clôture de la 9e édition en août de l’année dernière. Toutefois, le manque de garanties au niveau de l’organisation lors de la réunion tenue en octobre dernier à l’île soeur a poussé le Cij à accorder l’organisation à Maurice.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -