JUGEMENT : Accusé d’avoir causé la mort d’un piéton, il est acquitté en Cour intermédiaire

Un chauffeur de camion a été acquitté en Cour intermédiaire alors qu’il répondait d’une charge d’homicide involontaire par imprudence. Il était accusé d’avoir causé la mort d’une femme à St-Jean, le 16 août 2011. La magistrate Wendy Rangan a fait ressortir que, selon les preuves présentées en cour, la victime n’avait pas utilisé le passage clouté pour traverser la route et que, de ce fait, le chauffeur n’avait pas fait preuve d’imprudence. L’accusation a donc été rayée.
Dans ses déclarations à la police, l’accusé avait indiqué qu’il était au volant de son camion pour prendre des livraisons d’une entreprise le 16 août 2011. Il avait ainsi stationné son véhicule sur le côté gauche de la route de St-Jean, en attendant que l’aide-chauffeur aille prendre les livraisons, avant de reprendre la route à son retour. Selon lui, la route était dégagée et ce n’est qu’après avoir dépassé un passage clouté qu’il avait entendu un bruit d’impact à l’arrière de son véhicule. Regardant dans son rétroviseur, il s’était aperçu qu’une femme avait heurté le flanc extérieur de son véhicule. Un policier qui se trouvait sur les lieux lui a indiqué par la suite que la femme avait heurté le véhicule alors qu’elle traversait la route. Elle avait été retrouvée au sol, gisant dans une mare du sang, près d’un passage piéton.
Selon le rapport médico-légal, la victime est morte suite à des “cranio-cerebral injuries”. La magistrate avait d’abord statué que le fait que l’accusé avait reconnu l’impact et que le policier avait confirmé que la victime gisait dans une mare de sang prouvait « le fait matériel d’homicide ». Toutefois, la magistrate devait relever certaines incohérences dans les témoignages des policiers ayant participé à la reconstitution des faits concernant l’endroit où le corps de la victime avait été retrouvé. Selon les photos, le corps se trouvait à l’extérieur du passage clouté et rien ne prouvait que la victime avait été traînée sur le sol par le camion. De ce fait, la magistrate a conclu qu’il n’y avait aucune preuve démontrant une imprudence.

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