JUSTICE : L’imbroglio de l’affaire de corruption Chady-Maunthrooa-Boskalis

Treize jours après que, le 3 juin dernier, Jan Cornelius Haak, le représentant du groupe hollandais Boskalis International, a reconnu devant la Cour intermédiaire que sa firme a remis un pot-de-vin de Rs 3 millions à Siddick Chady et avoir comploté avec Prakash Maunthrooa pour offrir ledit pot-de-vin, la justice mauricienne n’est toujours pas parvenue à se fixer sur la sentence à infliger à la firme corruptrice. Celle-ci a été entre-temps déclarée coupable.
C’est là un des faits marquants dans le procès qu’intentent les autorités principalement à Siddick Chady et Prakash Maunthrooa pour avoir, en leurs qualités respectives d’ancien président de la Mauritius Ports Authority (MPA) et de consultant de Boskalis, trempé dans une corruption alléguée. À Siddick Chady (ancien député et ministre travailliste), l’Etat lui reproche sous la Prevention of Corruption Act (POCA) d’avoir « utilisé son poste d’officier public pour obtenir une gratification. » Prakash Maunthrooa (ancien directeur général de la MPA) est, lui, accusé de « aiding and abetting the author of a crime », soit d’avoir organisé une rencontre entre Chady et Pieter Boer, représentant de Boskalis, afin de faire bénéficier au premier une gratification.
L’intérêt de Boskalis était de décrocher un gros contrat pour le dragage du Canal Anglais, une zone du port. Les faits allégués se seraient déroulés, selon la police, entre le 1er août 2006 et le 12 avril 2007 au Ciné Ciné City (Ex-Majestic) à Port-Louis, à Quatre Bornes, à Pailles et au Cinéma Ritz à Curepipe. Les deux accusés plaident non-coupables.

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