KAREN PANG : Le déclic sensuel

Un moyen pour dévoiler un sentiment, illustrer une pensée et immortaliser un moment. La photographie est une forme d’expression pour Karen Pang. Cette jeune femme de 20 ans, qui a toujours ressenti l’envie de créer et de composer, a choisi cette voie qui lui permet d’exposer sa sensibilité féminine.
Portraits, expressions, formes… Photographies qui dégagent une certaine sensualité et une douceur, mises en valeur par la sensibilité féminine de l’artiste. Karen Pang valorise la beauté et la femme à travers ses oeuvres. Que ce soit pour une séance de photos de mode, un shooting dans la nature ou tout simplement pour le plaisir de figer un instant, la photographe laisse parler ses émotions. Ce qui l’attire, c’est l’esthétique de ses modèles, qui sont pour la plupart des femmes.
Karen est loin d’être une fashion victim, mais elle n’est pas insensible à tout ce qui a trait à la mode. “La mode est une identité. C’est le style qui définit la personne. Les gens se reconnaissent à travers la mode, qui est un concept comprenant une mise en scène.”
Stupéfaite.
Cette envie d’immortaliser un instant unique et magique, de s’inspirer du visuel et de l’art en général, Karen Pang l’a toujours ressentie. Une passion qui la ronge depuis sa tendre enfance. Petite, elle voulait être artiste.
À 14 ans, elle tombe sur des photographies qui la laissent bouche bée. Comme une gifle reçue en pleine face, Karen est stupéfaite devant d’aussi belles oeuvres. Des photos remplies de couleurs vives, qui dégagent une émotion et qui mettent en évidence l’atmosphère dans laquelle elles ont été réalisées.
La jeune femme assoiffée de connaissance se met alors à la recherche de sites internet spécialisés en photographie. deviantart provoquera le déclic chez Karen. “Il s’agit d’une plate-forme pour les photographes qui a attiré son attention. La page était bondée de photos évoquant la personnalité des gens.” Karen Pang sait alors qu’elle sera photographe.
Modèles.
Comme beaucoup de ses collègues, c’est avec une petite caméra digitale, puis celle d’un portable, que la jeune femme réalise ses premières photos. Après la phase découverte, qui a duré environ un an, Karen s’approprie la Nikon Coolpix de sa mère pour se lancer dans une nouvelle aventure photographique.
Au fur et à mesure que Karen se laisse envahir par sa nouvelle passion, elle gagne en expérience. Ce qui lui permet de définir très tôt le style et la technique qu’elle veut exploiter. La DSLR (digital single-lens reflex) qu’elle reçoit de son père ne fera que l’encourager à poursuivre sur sa lancée. Caméra en main, Karen capture tout ce qui l’interpelle. Les gens de son entourage et sa chienne Zoe sont ses premiers modèles. Cela lui permet de mieux maîtriser son outil de prédilection et de se jeter dans l’inconnu.
Perfectionner.
Les conseils de ses camarades photographes sont également bien accueillis par Karen, qui ne souhaite que se perfectionner. “Il y a tout un processus derrière la réalisation d’une photo réussie. Par exemple, savoir maîtriser et mettre en valeur la lumière naturelle est primordial pour avoir une photo qui démontre une ambiance.”
De plus en plus convaincue du chemin qu’elle veut emprunter, Karen Pang ne lâche plus sa caméra. Passionnée jusqu’au bout des doigts, elle utilise la photographie pour des projets qu’elle met en oeuvre pour ses classes d’art au collège Le Bocage. Une initiative convaincante qui attire évidemment l’attention de son professeur, Yannick Durhone, qui voit en elle un talent artistique qui mérite d’être encouragé. “Yannick Durhone m’a appris à voir l’art sous des angles différents. L’art est partout. Il suffit d’avoir l’oeil observateur pour le capturer et en tirer le meilleur. Cela m’a surtout permis de faire les choses différemment et d’avoir une autre perception de la photographie.”
Oser.
Les collaborations artistiques entre Karen Pang et son professeur vont au-delà de la photographie. Tous deux sont animés par une passion invétérée pour la musique; ils se découvrent des affinités qui les poussent à partager des scènes lors de plusieurs rendez-vous musicaux au collège.
Puis viendront les live au Sapin Café Culture au cours desquelles Karen Pang surprend plus d’un avec sa voix singulière et enivrante. De la soul, du reggae, du jazz, du rock alternatif : la jeune femme distille un répertoire varié, composé de reprises, qui respirent la fraîcheur et apportent une couleur douce aux chansons. “Lorsque je suis sur scène, le plus important pour moi est de partager des émotions avec le public. De sentir que le courant passe entre nous. Et surtout d’oser faire les choses différemment.”
Toujours oser. Karen Pang s’est récemment lancé le défi de photographier un homme nu en pleine nature. “Je voulais sortir de ma zone de confort. Me surpasser, tout en mettant en valeur la nudité. Cette expérience unique m’a permis de briser la glace et de voir plus large.”
Tout en poursuivant son aventure artistique, Karen Pang espère pouvoir exposer ses oeuvres très prochainement. “L’exposition sera basée sur un concept spécifique, qui combinera différentes formes d’art : musique, photographie et d’autres disciplines.”

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