KICK-BOXING—CHAMPIONNATS DU MONDE (BRÉSIL): La délégation mauricienne a pu gagner son lieu de résidence

La délégation mauricienne de kick-boxing, actuellement au Brésil dans le cadre des championnats du monde, serait-elle au bout de ses peines ? Après 16 heures de garde à vue à l’aéroport de São Paulo au Brésil, les deux dirigeants et cinq tireurs ont pu gagner le Casagrande Hotel Resort & Spa situé à Guaruja, soit après un périple d’une centaine de kilomètres. Toutefois, ils ne bénéficient que d’un visa provisoire de trois jours et les démarches seront entreprises aujourd’hui afin que ces visas soient étendus jusqu’à la fin de leur séjour, soit le 7 octobre.
Pour rappel, la délégation conduite par le Dr Allen Naraidoo, vice-président de la Fédération mauricienne de kick-boxing et disciplines assimilées (FMKBDA), avait été interdite d’accès à son arrivée à l’aéroport de São Paulo dimanche soir, les documents pour l’octroi de visas n’étant pas complets. Alors que la délégation se trouvait en garde à vue, le branle-bas de combat était enclenché au niveau local.
C’est ainsi que les ministres Xavier-Luc Duval (qui assure l’intérim aux Affaires étrangères) et Devanand Ritoo (Jeunesse et Sports) multipliaient les contacts afin de résoudre la situation. Les ambassades de Maurice à Pretoria en Afrique du Sud et à Washington (États-Unis) étaient ainsi sollicitées. De plus, Paolo Zorello, président de la Fédération brésilienne de kick-boxing, était mis au courant de la situation.
Reste qu’au niveau des différents ministères à Maurice, on a fait fi du décalage horaire entre le Brésil et Maurice pour trouver une solution à un problème qui devenait stressant au fil des heures pour les dirigeants et tireurs, quitte à réveiller leurs contacts en pleine nuit. Ce n’est finalement qu’à 23 heures à Maurice hier soir (16h au Brésil) que ces derniers ont obtenu l’autorisation de quitter l’aéroport et ont été dirigés par autocar vers leur lieu de résidence.
« Ce fut réellement une journée stressante. Même si nous étions impuissants dans un certain sens, nous avons remué ciel et terre pour qu’une solution soit trouvée. D’autant que nous sentions de l’inquiétude dans les propos des dirigeants », avance Jérémie Rousseau, président de la FMKBDA. Ce dernier a tenu à rendre hommage au travail effectué et aux démarches entreprises par les ministres Ritoo et Duval, le chef de cabinet au MJS Dev Phokeer et le conseiller à ce ministère, Richard Achille. « Ils nous ont accordé un soutien qui fait chaud au coeur. »
Jérémie Rousseau aura également des mots élogieux à l’égard de Somduth Soborun, ambassadeur mauricien à Washington. Par contre, les tentatives pour contacter le ministre brésilien des Sports n’avaient pas abouti.
Mais du côté de la FMKBDA, on ne crie pas totalement victoire. Si la demande d’extension du visa n’est pas approuvée, ce qui s’avérait un scénario catastrophe, un membre de la délégation devra mettre le cap sur l’Afrique du Sud afin de récupérer les documents manquants. De ce fait, même au pire des cas, la participation mauricienne à cette échéance mondiale n’est nullement remise en cause.
Il s’agira maintenant de savoir qui a fauté dans toute cette affaire. À ce sujet, le ministère de la Jeunesse et des Sports a rejeté toute responsabilité en s’appuyant sur des extraits de guidelines soumis aux différentes fédérations. « The responsibility to initiate appropriate procedures for obtaining a visa for its ahletes and officials rests with the Sports federation itself. The ministry assists sports federations by issuing a recommendation letter to appropriate authorities whenever applicable », est-il ainsi stipulé.
Pour rappel, le coup d’envoi de la compétition sera donné au début de la semaine prochaine. Les couleurs mauriciennes seront défendues par Burtlan Simiss, Fabrice Bauluck, Facson Perrine, Boris Brissonnette et James Agathe.

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