KICK-BOXING : Facson Perrine, « Laissez-moi vivre ma passion en toute quiétude »

À l’aube de cette nouvelle saison de kick-boxing, Facson Perrine sort de ses gonds. Le tireur de la catégorie -63,5 kg dit ne pas apprécier les propos tenus à son égard par l’entraîneur national, Judex Jeannot. Des propos parus dans l’édition du Mauricien de samedi dernier et qui stipulent que Facson Perrine s’est pointé rarement aux séances d’entraînement, ayant contracté un nouvel emploi. Il crie donc à l’injustice et demande qu’il puisse vivre sa passion en toute quiétude. D’autant qu’il vise le titre mondial cette saison, soit l’unique consécration qui ne figure pas encore à son palmarès.
Facson Perrine rétorque les faits exprimés par son entraîneur. « Après la Coupe du Monde, aucune séance d’entraînement en commun ne s’est tenue, du fait que les juniors avaient priorité en raison des championnats du monde. La consigne était de garder la forme. Néanmoins, je me suis rendu aux séances d’entraînement à Olivia à raison de deux à trois fois par semaine. Toutefois, j’avais observé un certain repos le mois dernier en raison d’un problème aux reins ».
Perrine souligne également qu’il s’était rendu à la salle d’entraînement à Roches Brunes le 5 janvier dernier et qu’un seul tireur, en l’occurrence Fanfan Nagamah, était présent. L’entraîneur national leur a fait comprendre que la séance d’entraînement était reportée. Il était de nouveau sur place lundi et, cette fois, seuls Fabrice Bauluck et Boris Brissonnette étaient présents et effectuaient des séances de musculation.
Au vu des propos tenus par Judex Jeannot, Facson Perrine se demande s’il n’existe pas une certaine animosité à son égard. « Lors des très rares fois que je n’arrive pas à obtenir un podium, je suis blâmé et des commentaires négatifs sont émis à mon égard. Pourtant, quand d’autres tireurs passent à côté, toutes sortes de prétextes sont trouvés pour justifier leur prestation. Leurs faux-pas sont rapidement pardonnés, contrairement à moi ».
Il en veut pour preuve son élimination au premier tour lors de la Coupe du Monde 2013 et la décision prise tout de suite après afin qu’il soit écarté de la sélection pour les championnats d’Afrique. « À la Coupe du Monde, j’avais été victime d’un mauvais arbitrage. C’est d’ailleurs la seule fois où je suis revenu au pays les mains vides. Au bout du compte, j’ai pu être sélectionné pour les championnats d’Afrique et j’ai décroché la médaille d’or ».
Vice-champion du monde en exercice, triple champion d’Afrique, vainqueur à la Coupe du Monde et détenteur de la ceinture intercontinentale, Facson Perrine veut aujourd’hui conquérir le titre mondial. « C’est le seul titre qui manque à mon palmarès. Toutefois, laissez-moi vivre ma passion en toute quiétude et m’épanouir à l’abri de toutes sortes de critiques injustifiées ».
Originaire de Rodrigues, il soutient qu’il doit consentir à beaucoup de sacrifices, loin de sa famille. « Certes, je me donne toujours à fond lors des séances d’entraînement. Mais je dois également travailler et penser à l’après-carrière ». D’où son cri du coeur : « Cessez de me mettre les bâtons dans les roues ! »

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