KONFERANS: « Donner au Festival une dimension fédératrice » a déclaré Navin Ramgoolam

« Kreol nou lidantite » était le thème de la conférence de samedi dans le cadre du Festival International Kreol 2012. Plusieurs personnalités étaient conviées, dont le Premier ministre Navin Ramgoolam, le vice-Premier ministre Xavier-Luc Duval et le ministre du Tourisme Michaël Sik Yuen. Jean-Clément Cangy, Mylène Bamboche et Rodolf Étienne (Martinique) ont animé la conférence sur la créolité. Le chef du gouvernement a déclaré qu’il voulait donner au festival une dimension fédératrice en rappelant son combat pour la valorisation du kreol. XLD a quant à lui fait comprendre que la vision du gouvernement est de faire de Maurice une « terre d’opportunité pour tous ».
« Nous voulons donner au Festival International Kreol une dimension fédératrice… Le faire devenir un événement majeur dans l’océan Indien et pour les peuples qui ont en commun la langue créole ». À l’ouverture de la conférence de la septième édition du Festival International samedi au centre de conférence de Grand-Baie, le PM a reconnu qu’au début, il avait des a priori sur l’utilisation du kreol dans le système éducatif mais s’est laissé convaincre par Arnaud Carpooran et Dev Virahsawmy. « Zot inn explik mwa. Mo konn dir kan mo ti ena tor mwa », devait lâcher Navin Ramgoolam. Ayant compris l’importance de valoriser la langue, il a même institué une Speaking Union pour le kreol. Il n’a pas manqué de remercier les deux hommes pour leur travail.
« Si ena enn zafer ki rasanble nou, se bien lalang kreol. Nou bann zanset ti vinn lor diferan bato me aster la nou tou dan mem bato ». Le Premier ministre a déclaré que les êtres humains sont à 99,99 % identiques et a fait comprendre qu’il ne fallait pas s’attarder sur les 0,01 %. Il a expliqué qu’au début, plusieurs personnes étaient contre ce festival mais « la population réalise maintenant que c’est une bonne chose ». Le festival, dit-il, intéresse notamment les artistes, les linguistes, les passionnés de la culture et de la cuisine créole.
À l’heure des questions, le Premier ministre a fait comprendre que les élections générales auront lieu en 2015 et pas avant comme persistent à le dire les membres de l’opposition. S’agissant des municipales, il affirme que rien n’est gagné d’avance et qu’il faut beaucoup de travail pour gagner des élections. « Nou koner ki piti abitie ranplas papa, dan MSM se papa ki ranplas piti », a-t-il ironisé. Selon Navin Ramgoolam, le MSM est le boulet du MMM et « monn bien kontan linn trap sa boule la ». Il a soutenu avoir plus en commun avec le MMM que le MSM mais que le PMSD est son allié de confiance. « Dan zafer Bangaleea, zot dir ki mo dimounn sa. Me si ti mo dimoun sa, dan set aplikasion pou State Land, enn o moin li ti pou gagne. Monn dir dan zafer bois de rose ena enn ansyin minis. Si Bodha inn santi li vize, qui s’excuse s’accuse », a ajouté le leader des Rouges.
Pour sa part, Xavier-Luc Duval a énuméré une liste des dispositions qu’il a prises notamment pour aider les artistes et les sportifs mauriciens. « La location du centre Swami Vivekananda par les artistes passe de Rs 65 000 à Rs 25 000 par jour », a soutenu le VPM et ministre des Finances. « Notre fil conducteur dans le gouvernement c’est Maurice, terre d’opportunités pour tous », dit-il en rappelant le travail accompli en ce sens avec notamment l’institution d’une Equal Opportunity Commission, d’une commission d’enquête sur la prescription des terres ou encore la Commission justice et vérité.
Le Grand argentier a parlé de son passage au ministère de l’Intégration sociale. « C’est un ministère très important et les résultats se verront dans le temps. Nous avons également augmenté le nombre de bourses d’études ». Et d’ajouter : « Bizin tret tou Morisien parey. A Karo Kalyptis 104 fami inn kapav reabilite ek zot inn konekte ek rezo delo ». Xavier-Luc Duval a soutenu qu’il faut encourager les sportifs de haut niveau car ces derniers font beaucoup de sacrifices pour faire honneur au pays. « Sa kalite zefor ki zot fer la pa kapav less zot dan la miser ». D’où sa décision d’augmenter leur allowance.

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