“L’ÉCOLE ÂME BALLE-À-EAU” : Une satire pour illustrer le dysfonctionnement sociétal

La première de la pièce L’École âme balle-à-eau a été présentée récemment au Théâtre Serge Constantin à Vacoas. Une comédie musicale écrite et jouée par les enseignants de la RCEA et les élèves de l’école Signal Mountain RCA. Une comédie burlesque voire une satire sociale qui met en relief les dysfonctionnements de notre société qui se répercutent sur l’école.
La salle était plutôt vide mercredi, avec seulement quelques parents ou amis venus encourager les acteurs. Après les trois coups de brigadier, on entre dans le vif du sujet. Une femme, en plein repassage, crie à ce qu’on pourrait croire être son fils de se réveiller pour aller à l’école. C’est en fait son mari qu’elle appelait, et qui lui rétorque : « Personne ne m’aime, même pas le planton. » On aura droit aussi à une scène de famille, entre un père plus occupé à jouer à une partie de cartes avec ses potes que de s’occuper de l’éducation de son fils. Jacques Lafitte et la troupe EducActors avaient déjà joué cette pièce en octobre 2011 dans le cadre de la Journée des enseignants. La pièce, apprenons-nous, avait été jouée sur deux jours à guichets fermés et fut un succès. Faute de sponsors et de salles, ils n’ont pu accueillir un plus grand public et c’est chose faite cette année.
Certes, L’École âme balle-à-eau comme l’indique son nom est sens dessus-dessous, des enseignants qui ne se prennent pas au sérieux, des élèves qui donnent le tournis, des parents qui semblent nullement se sentir responsables de l’avenir de leurs enfants. Faire le tri dans tout cela est un véritable casse-tête. La pièce de la troupe EducActors s’est construite à partir d’histoires réelles venant de parents et d’élèves, et la collecte d’anecdotes a donné une pièce théâtrale voulant conscientiser et responsabiliser parents et élèves sur la nécessité d’une bonne éducation et surtout d’un bon environnement. C’est dessus que repose la véritable fondation de la pièce. Un réveil de la conscience des parents sur l’importance de se responsabiliser et des enseignants de se préparer à l’enjeu qui les attendent qui est d’éduquer les enfants. Une école ambalao, comme le dit Jacques Lafitte, qui endosse aussi le rôle de conseiller pédagogique, et nous renvoie « à notre école, notre système, nos petits Mozart assassinés ».

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