À L’ESCALIER : Andréa Alfred, centenaire coquette

Andréa Alfred a fêté ses 100 ans hier, entourée de ses proches, amis et connaissances. Pour l’occasion, elle n’a pas manqué d’interpréter sa chanson préférée : Au clair de la lune. Cette maman de dix enfants est une grande passionnée de couture et de plantes vertes. Selon ses proches, c’est sa foi en Dieu qui l’a aidée à traverser les épreuves de la vie. C’est la deuxième semaine consécutive que le village de L’Escalier fête une centenaire, après Lucie Laviolette dimanche dernier.
Vêtue de son ensemble crème, ses colliers et bracelets de perles assortis, Andréa Alfred a paru rayonnante pour son anniversaire. D’ailleurs, ce n’est pas un secret que la nouvelle centenaire est une coquette et que dans son jeune âge, elle aimait ses petites robes mini, mais « tout en étant respectable. » Il n’était donc pas question que pour ce grand jour, elle fasse exception à la règle.
Née Rosalie et originaire de New Grove, Andréa Alfred est l’aînée d’une famille de cinq enfants. Elle a perdu ses deux soeurs il n’y a pas longtemps, à l’âge de 86 et 91 ans, respectivement. C’est à croire que la famille possède le gène de la longévité puisqu’une de ses cousines attend, elle, de fêter ses 100 ans en juin 2015. Même si elle jouit d’une bonne santé, la centenaire ne sort pas beaucoup et passe la plupart de son temps chez sa benjamine Marie-Noëlle Charles qui s’occupe d’elle. « Chaque matin, elle réclame son pain avec du “beurre rouge” c’est-à-dire de la confiture et il faut qu’elle soit rouge », raconte-t-elle.
Les proches d’Andréa Alfred la décrivent comme une personne qui a beaucoup aidé les autres quand elle était jeune. Lorsque sa mère décède à l’âge de 50 ans, c’est elle qui s’occupe de ses frères et soeurs. Elle s’est mariée à l’âge de 23 ans. A cette époque, la vie était difficile. Elle allait faire ses lessives à la rivière du coin et remplissait ses seaux à la fontaine publique qu’elle portait sur la tête. Malgré cela, ses portes était toujours grandes ouvertes. Et c’est toujours chez elle que la famille se réunissait. Les cousins et cousines n’hésitaient à marcher de New Grove à L’Escalier pour cela.
Plus tard, ce sont ses petits enfants qui ont pu profiter de sa disponibilité. « Maman m’a beaucoup aidée avec les enfants. Elle se levait le matin pour préparer le petit-déjeuner, allait déposer les enfants à l’école et lorsque nous rentrions dans l’après-midi, le repas était déjà prêt. Nous lui devons beaucoup. »
Veuve depuis l’âge de 74 ans, Andréa Alfred était très proche de ses soeurs Julienne et Carmen. Elle les a perdues récemment en l’espace de deux mois. « Heureusement qu’elle n’a pas trop de souvenir autrement cela l’aurait beaucoup affectée car elles étaient très soudées. » Mais Andréa Alfred n’est pas seule pour autant car elle est bien entourée de ses 21 petits-enfants et 33 arrière-petits-enfants.
Femme au foyer dans sa jeunesse, elle pratiquait la couture et se passionnait pour ses fougères. La télévision nationale a même réalisé un reportage sur elle il y a 25 ans. Aujourd’hui encore, même quand elle voit des fleurs artificielles, elle recommande à sa fille de ne pas oublier d’en prendre soin.
Très croyante, Andréa Alfred prend toujours le temps de prier. Elle prie surtout le Saint Esprit. Quand elle était plus jeune, elle participait aux nuits de prière à la chapelle Montmartre, à Rose-Hill. « Sa foi l’a aidée à traverser les épreuves. En deux occasions, elle était gravement malade et on croyait même qu’elle allait mourir, mais grâce à Dieu, elle est toujours avec nous. »
Et pour lui montrer toute sa reconnaissance, sa famille ne manque pas de lui préparer ses repas préférés : le rôti ou le curry de poulet. Et à certaines occasions, elle réclame même un petit vin en accompagnement.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -