À L’ÉTRANGER : Les apprentis et jockeys mauriciens ont la cote

On recense plus d’une soixantaine de jockeys et apprentis mauriciens en exercice cette année. Curieusement si quelques-uns des plus anciens (certains encore apprentis) se sont vus retirer leur licence de jockey par le Mauritius Turf Club à l’orée de cette nouvelle saison, d’autres, pour la plupart issus de la nouvelle génération, ont la cote à l’étranger. De Karis Teetan (Hong-Kong) à Nooresh Juglall (Singapour), en passant par Vikram Sola, Kris Gundowry et autre Jesen Vyapooree (Nouvelle-Calédonie), Yoven Jagadishan et autre Dylan Mygale (Malaisie). Alors que trois autres cravaches, Niven Marday, Rakesh Bhaugeerothee et Pravesh Horil s’apprêtent à mettre le cap en grande première sur la Corée, les deux premiers à la fin du mois et Horil prenant le relais en août prochain.
« C’est vrai, les cravaches mauriciennes se font apprécier de plus en plus en terre étrangère, » avance Samraj Mahadia, lui-même un ancien jockey au Champ de Mars, aujourd’hui Stipendiary Steward et qui s’occupe entre autres du mouvement des apprentis et jockeys locaux. « Après Hong-Kong, Singapour et tout dernièrement la Nouvelle Calédonie (ndlr : Pravesh Horil a remporté deux fois le titre de champion à Nouméa) et la Malaisie qui accueille un grand nombre de nos compatriotes, voila la Corée qui ouvre ses portes aux étrangers. A nous d’en profiter. Niven Marday et Rakesh Bhaugeerothee seront les premiers bénéficiaires ».
Licences retirées
Les démarches administratives sont lourdes à Séoul. D’où un retard dans leur départ initial. « Niven et Rakesh ont déjà obtenu leur numéro de visa. Il faudra maintenant achever les dernières formalités au Kenya pour afficher le visa sur leur passeport,. Ils partent soit le 30 avril ou le 4 mai prochains » souligne Mahadia. Un troisième Mauricien, Pravesh Horil, a fait une demande pour un contrat de travail en Corée. Si tout se passe bien, il mettra le cap sur l’Extrême Orient en août prochain.
« C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour nous. Souhaitons que tout se passe bien », ne cesse de nous répéter Niven Marday, formé en Afrique du Sud et le premier à avoir décroché un contrat coréen.
C’est en Malaisie que se trouve toutefois la grande communauté des apprentis qui alternent formation et compétition. Ils sont actuellement sept à faire leurs gammes, alors qu’un huitième apprenti prépare ses valises pour Perak. Le week-end dernier a vu Yoven Jagadishan et Dylan Mygale signer leur premier gagnant de leur carrière. Le premier nommé avec Neverunconditional (1100m classe 4) et Mygale avec Belwins (1200m classe 5).
Toutefois, la situation au Champ de Mars ne semble pas être rose pour l’ensemble de nos apprentis. Pas moins de six titulaires éligibles pour monter dans des open races et celles réservées aux local boys, se sont vus retirer leur licence de cavalier en course par le Mauritius Turf Club. Il s’agit de Mayeven Chinapiel, Vishnu Ponnen, Dhiraj Ramburn, Yannick Yeung Ki, Jerry Leung et Naveen Nagadoo. Ils conservent néanmoins leur licence de track riders.
Cette démarche, si elle est interprétée comme étant logique pour « insuffisances de performances » selon Samraj Mahadia, en revanche elle fait grincer les dents de ceux concernés qui se disent « victimes d’une formule incompréhensible pour faire de la place à d’autres jeunes ». Ils veulent rétablir les choses dans le dialogue et cherchent à s’entretenir avec le président Jeenarain Soobabrah ou un administrateur du board.
Affaire à suivre…

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