LA BALISE MARINA: Le juge Balancy réserve son jugement

Le juge Eddy Balancy a entendu hier en Chambre les arguments de l’avocat de la partie plaignante, Me Siddartha Hawoldar, et de celui des défendeurs, Me Ivan Collendavelloo (SC), dans l’affaire opposant les forces vives de Grande-Rivière-Noire aux promoteurs du projet de construction d’une marina. Il a réservé son jugement.
Dans ce procès, les plaignants sont : 1) l’organisation Forces vives de Grande-Rivière-Noire, représentée par leur président M. Varnanaden, 2) l’Association Pêcheurs La Preneuse/Rivière-Noire par son président Jean-Noël Février et 3) l’Association des Pêcheurs Professionnels de Grande-Rivière-Noire par son président Emmanuel Jean-Pierre. Les défendeurs sont : 1) la Dolphin Coast Marina Estate Ltd et 2) la West Island Ltd, toutes deux représentées par Gilbert Espitalier-Noël. Le conseil de district de Rivière-Noire, les ministères de l’Environnement, de la Pêche et de l’Agro-industrie, et la Central Water Authority ont été assignés comme co-défendeurs.
Les plaignants ont réclamé l’arrêt des travaux de construction d’une marina à Grande-Rivière-Noire. Le juge a émis un ordre intérimaire en ce sens. Dans un affidavit, rédigé par son avoué Me Sunil Luchmun et qu’il a juré en son nom et en celui des autres plaignants, Jean Noël Février déclare que les défendeurs « are presently carrying out extensive works […] which are encraching upon Public Domain, which includes the beach and part of the Black River Fishing Reserve ».
Le président de l’Association Pêcheurs La Preneuse/Rivière-Noire cite un rapport émanant de l’océanographe Vassen Kauppaymoothoo. Ce dernier a effectué plusieurs visites sur le site et a avisé les plaignants sur les divers impacts qu’un tel projet peut avoir sur l’environnement. Il indique entre autres : « In case the Respondents intend to proceed with the dredging of 33 000 m2 of an access channel in the lagoon of the declared Black River Marine Protected Area Fishing Reserve, it will cause irreversible environmental damages to the sensitive marine environment and ecosystem in this protected area which is used by skippers, fishermen, divers and the inhabitants of the area. » 
L’océanographe met l’accent sur la demande du défendeur N°2 faite auprès du ministère de l’Environnement afin de lancer ses travaux. Cependant, précise-t-il, « it appears that works have already been started on the site and along the beach with the placing of rocks revetments around the project while the Environmental Impact Assessment (EIA) application is still under process ».
Eu égard à ces observations de Vassen Kauppaymoothoo, Jean Noël Février déclare que, comme le défendeur N°1 a modifié les plans initiaux du projet, un nouveau EIA est requis avant de continuer avec les travaux.

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