LA CAMBUSE : Rezistans ek Alternativ réclame une Tourism Audit Commission

Profitant de la présence d’une vingtaine de militants écologistes étrangers à Maurice, Rezistans ek Alternativ a organisé une mobilisation sur la plage de La Cambuse samedi après-midi. C’est une manière pour le mouvement de sensibiliser l’opinion internationale concernant la construction d’un hôtel sur ce site à proximité du parc marin de Blue-Bay. De même, la constitution d’une Tourism Audit Commission est réclamée.
C’est par une représentation du mot « stop » que les activistes, allongés sur le sable, ont fait passer leur message. Cette mobilisation menée par Rezistans ek Alternativ, en collaboration avec les mouvements formant le collectif Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL), a donné le coup d’envoi à une campagne internationale. Celle-ci vise à trouver le soutien nécessaire pour obtenir un moratoire sur la construction de l’hôtel pour des raisons écologiques.
Le cas de La Cambuse a été utilisé pour démontrer aux délégués étrangers qui participaient à la conférence internationale de CARES sur le changement climatique, la « politique touristique destructive de Maurice ». Les répercussions écologiques et sociales ont été mises en avant. Rezistans ek Alternativ souhaite ainsi attirer l’attention des mouvements sociaux à travers le monde sur la nécessité d’arrêter la construction des hôtels à Maurice.
David Sauvage, membre de la plateforme Aret Kokin Nou Laplaz, n’a pas manqué de faire ressortir le danger du projet hôtelier de La Cambuse pour le parc marin de Blue-Bay, ainsi que la destruction des dunes de sable datant d’un millier d’années.
Veena Dholah a appelé à la mise sur pied d’une Tourism Audit Commission et a plaidé en faveur d’un moratoire pour la construction des hôtels. Elle a rappelé que le gouvernement a un « commitment » à ce sujet comme souligné dans le manifeste électoral de l’Alliance Lepep.
Pour Rezistans ek Alternativ, une Tourism Audit Commission devrait évaluer l’impact de l’industrie sur le plan écologique et social au cours de ces 30 dernières années. Le mouvement se dit en faveur d’une politique du tourisme alternative selon le modèle « éco-social ». Une démocratisation du secteur et le partage des bénéfices aux employés du tourisme sont aussi privilégiés. « Une telle commission devrait aussi réfléchir à l’impact du changement climatique sur le secteur touristique pour Maurice ».

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