La foi au cœur de la société mauricienne

CYNTHIA LECORDIER Jeune Mauricienne ayant participé aux JMJ

J’ai la chance de vivre à Maurice, un pays aux multiples cultures et religions et où la foi est bien présente. Ceux qui découvrent Maurice sont d’autant plus fascinés par les religions pratiquées sur l’île que par nos plages. C’est d’ailleurs ce que m’ont partagé des amis étrangers et une touriste française sur son blog. La nation est pieuse et cela est clairement visible à travers les nombreuses fêtes religieuses et dans les conversations des Mauriciens, qui ne manquent pas de parler de Dieu, lançant souvent « Priy Bondie », « Met tou dan lame Bondie », ou encore « Bondie beni ou ». D’ailleurs, même notre hymne national demande la bénédiction de Dieu : « Beloved country… May God bless thee for ever and ever ». Les Mauriciens peuvent pratiquer leur foi librement, aller à l’église, vivre des pèlerinages (Maha Shivaratree, Père Laval) et des processions alors que, dans d’autres pays, beaucoup sont persécutés en raison de leurs convictions religieuses.

- Publicité -

La foi est le plus souvent transmise de génération en génération et, la mienne, je l’ai reçue de ma grand-mère et de ma mère. Depuis toute petite, j’ai appris à prier Jésus, mais ce n’est qu’à l’âge adulte, suite à des difficultés où je stagnais, que je me suis vraiment tournée vers Dieu. Grâce à un ami (c’était sans doute un appel de Dieu), j’ai rejoint un groupe de prière du renouveau charismatique, où j’ai découvert Jésus grâce aux partages et témoignages, et ma foi de petite fille grandissait. Suite à cela, j’ai participé à plusieurs retraites lors desquelles j’ai reçu le sacrement et, à l’une d’entre elles, pendant l’effusion du Saint-Esprit (une grâce que l’on demande à Dieu pour que l’Esprit Saint reçu au sacrement du baptême et de la confirmation porte ses fruits en nous), j’ai alors fait l’expérience de l’amour de Dieu pour moi. J’étais remplie de paix et de joie. À ce moment, ma vie a changé complètement !

Je sais que Jésus est vivant et qu’il est à mes côtés. Voulant le connaître davantage, je m’inscris à des formations Alpha jeunes, Groupe 40, Magis, participe aux JMJ (nous avons la chance d’avoir tous ces parcours à Maurice) et, avec les enseignements et au contact d’autres jeunes, j’apprends à me connaître et à mieux connaître Jésus. Aujourd’hui, je n’imagine pas une vie sans Dieu ! Même si c’est nager à contre-courant ! Il arrive que ma foi vacille devant les épreuves, que la croix semble trop lourde à porter mais Jésus me rappelle toujours de persévérer et qu’il est avec moi, par une parole biblique, un chant ou à travers quelqu’un. Je reconnais les bienfaits de Dieu, je sais qu’il est présent, qu’il me guide à chaque instant dans tous les domaines de ma vie et qu’il a un plan de bonheur pour moi et pour chacun de nous qui sommes ses enfants.

À Maurice, il y a tous les outils pour aider un jeune à connaître Dieu. Le diocèse propose des formations pour les jeunes, il y a les mouvements scouts sur toute l’île, les activités en paroisses et au sein de communautés de prière pour aider les jeunes à grandir dans leur foi. Mais si un jeune reste seul, il risque de perdre la foi car Saint Jean Paul II a dit qu’un « chrétien isolé est un chrétien en danger ». Le monde se passe de Dieu et Maurice aussi subit cette influence. De plus en plus de personnes ne croient plus en Dieu, et en allant à l’école, l’université ou au travail, c’est très facile de se laisser influencer et on perd ses valeurs. Le chrétien fait l’objet de stéréotypes, selon lesquels il serait vieux jeu, coincé ou alors, le fait qu’il prie, le fera « vinn monper ou maser » alors que, dans l’immédiat, le jeune veut approfondir sa relation avec Dieu. Dans le futur, il sera appelé à discerner sa vocation mais il est avant tout chrétien. J’aimerais ajouter qu’à Maurice, comme dans le monde, c’est particulièrement difficile d’être catholique face à tous les scandales auxquels fait face l’Église aujourd’hui. L’Église, c’est-à-dire les membres, forme le corps du Christ et, quand un membre a mal, c’est tout le corps qui souffre. La foi peut être ébranlée mais le christianisme, c’est avant tout la rencontre avec quelqu’un, Jésus, qui est venu sur terre, a donné sa vie pour chacun d’entre nous et est ressuscité pour que nous vivions éternellement en lui.

Amis mauriciens, restons unis et notre foi sera sauvée !

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour