La FPCO dénonce une politique de deux poids, deux mesures

Il n’y aurait pas le même traitement pour les petits plaisanciers et des opérateurs de “boat house”, qui s’avèrent souvent être des étrangers. C’est ce que soutient la Federation of Pleasure Crafts Owners (FPCO). Elle s’élève ainsi contre les nouveaux règlements sur les points d’embarcation, qui viennent ajouter un nouvel obstacle à leur activité. La fédé- ration réclame une rencontre avec le ministre du Tourisme, Anil Gayan, et critique la Tourism Authority.

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as d’attendre une réaction desautorités,la FPCO monte au créneau pour déplorer ce qu’elle considère comme une « injustice » envers les plaisanciers. Déjà en difficultés après une série de mesures appliquées l’année dernière et le temps peu clément depuis le début de l’année, ils font face cette fois à de nouveaux règlements sur le point d’embarcation. Prem Beerbul, le président, rappelle que par le passé, la fédération avait déjà dénoncé le fait que des “boat house” vendaient des activités alors qu’elles sont supposées offrir un service aux touristes de l’hôtel, ainsi que la présence de canvasseurs illé- gaux. « La Tourism Authority avait engagé 22 personnes pour faire le “monitoring” et veiller à ce que ces pratiques cessent, mais pour l’heure, ce sont plutôt les petits plaisanciers qui sont harcelés par ce “monitoring”. »

Selon lui, au lieu d’empêcher les activités illégales, les officiers du “monitoring” exigent certaines pratiques aux petits plaisanciers. « On vient vérifier si vous avez une torche alors qu’on est en pleine journée. Ou encore si vous avez cinq clients dans le bateau, on exige que vous ayez dix gilets de sauvetage. »

Les nouveaux règlements sur le point d’embarcation viennent ajouter un nouvel obstacle à l’activité des petits plaisanciers, affirme Prem Beerbul. « On nous dit d’aller embarquer à 200 mètres des hôtels. Comment demander à un touriste de marcher sur cette distance, surtout s’il pleut, pour prendre le bateau. En clair, on est en train de nous pénaliser. En revanche, les gérants des “boat house”, eux, peuvent embarquer leurs clients sur la jetée près de l’hôtel. » Il relève également que la majorité des “boat houses” dans les hôtels sont gérées par des étrangers. « Aujourd’hui, on est en train de pénaliser le Mauricien, qui est un petit en- trepreneur, au profit des étran- gers qui investissent gros. C’est cela la démocratie ? On est en train de privilégier le système capitaliste. »

Prem Beerbul ajoute que les points d’embarcation oc- troyés aux plaisanciers par la Tourism Authority ne sont pas appropriés. « Dans certains endroits, il y a des rochers ou de grosses vagues, où les clients ont des difficultés à monter dans le bateau. Que va-t-il se passer si quelqu’un tombe et se blesse ? »

Qui plus est, souligne-t-il, alors que les plaisanciers n’ont droit qu’à un point d’embarca- tion par région, une “boat house” de Trou-d’Eau-Douce en a, elle, quatre. « Là, une fois de plus, c’est un étranger qui en est le propriétaire. Nous avons écrit à l’hôtel à ce sujet, mais il nous dit qu’il a le permis nécessaire. En revanche, nos collègues à Belle-Mare et Palmar ne peuvent circuler en raison de l’absence d’un passage. Ils sont obligés d’emmener leurs clients ailleurs. Nous avons maintes fois réclamé l’ouverture d’un passage. »

La FPCO est d’aussi d’avis qu’il faut revoir la zone de baignade de Mon-Choisy, qui ne serait pas appropriée, selon elle. De même, elle souhaite qu’il y ait plus de personnes pour les examens techniques des bateaux. « Actuellement, il y a deux capitaines pour 2 300 bateaux. »

Au vu de tous ces problèmes, et avant la mise en application des règlements sur les points d’embarcation, la fédération souhaite une rencontre avec le ministre du Tourisme, Anil Gayan. « Nous nous tournons vers le ministre car nos différentes démarches auprès de la Tourism Authority n’ont pas abouti. C’est la pire direction que nous ayons eue. »

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