LA GOOLJAURY TOWER ACHETÉE EN VEFA PAR LA SICOM : La MQB se penche sur le dossier

C’est au tour de la Municipalité de Quatre-Bornes de se pencher sur l’affaire de la Goolaury Tower achetée par la State Insurance Corporation of Mauritius. L’administration a, en effet, fait appeler le dossier SERV0072/2011 en vue de s’assurer que toutes les procédures pour l’octroi du Bulding Permit ont été scrupuleusement respectées par le demandeur Rakesh Gooljaury agissant pour le compte de sa compagnie Arushi Development Ltd.
Déjà certaines interrogations ont fait surface après la révélation de cette affaire par Week-End le 20 janvier dernier. Si c’est en 2011 que Rakesh Goojaury fait une demande de Building and Land Use Permit pour sa tour à Ébène, c’est le 1er mars 2012 après la soumission de ses plans détaillés que le Executive Committee a étudié sa demande et c’est une semaine plus tard, soit le 8 mars 2012, que la municipalité donne son feu vert au projet de Rakesh Goojaury.
Le projet était ainsi décrit : « Construction at ground, mezzanine + 13 upper floors to be used as Offices on a plot of land as per TV Number 4704/14 at Lot No 46 C, Ebene Cybercity, Quatre Bornes » Pour certains cadres de la mairie, l’exécution du projet n’est pas conforme au libellé de la demande formulée par le promoteur
Pour eux, l’ancienne administration rouge-bleu, celle-là même qui s’était empressée de délivrer des permis express à Centre Point à Trianon aux Timol et qui est aujourd’hui l’eyesore le plus laid du centre du pays ou à Bagatelle Mall vis-à-vis d’Ébène, a ignoré les dispositions du Quatre-Bornes Outline Planning Scheme de février 2011.
Pour ne citer qu’une provision qui, de leur point de vue, est enfreinte par le projet de Rakesh Gooljaury, il évoque la section 4.5.1. touchant aux conditions requises pour les « proposals for commercial and retail development including shops, offices », il y a, entre autres, conditions que « the site does not occupy land which is considered to be suitable for long term agiculture or is environmentally sensitive or of lanscaping significance ».
Or, on sait que le terrain alloué à Arushi Development Ltd par BPML qui est juste à côté de la première cybertour avait justement était dévolu au « landscaping », question de garder une ceinture verte autour du premier immeuble historique et pour des jeux de lumière lorsque les circonstances l’exigent.
C’est précisément pour ces raisons que la deuxième cybertour avait été érigée sur un terrain un peu plus éloigné de la première. Question de ne pas étouffer la première tour. Il semblerait, selon une première étude du dossier, que les arrangements faits entre BPML et Arushi l’auraient été dans le dos de la municipalité de Quatre-Bornes.
D’où l’intérêt des nouveaux conseillers, de tous bords politiques d’ailleurs, pour ce dossier qui défraye la chronique.

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