LA MAÎTRESSE EN MAILLOT DE BAIN : Tendresse à fleur de peau

La psy se déplace dans une école maternelle. Les enseignants tombent les masques et révèlent leur sensibilité dans une joyeuse comédie sur fond de cour de récré. Cette comédie a été présentée en ouverture du Festival Passe-Portes, le mardi 24 mai au Théâtre Serge Constantin.
Une image. Celle d’une femme pleine de désir dans la salle des enseignants d’une école maternelle. La responsable est seule avec un collègue. Un enseignant timoré qui, dans un regain de confiance en lui, l’embrasse sur la bouche. L’école est finie. On est le jour de Noël. Myriam est la directrice autoritaire, comme sa mère. Elle a passé toute l’année à gueuler sur Rémi. Rémi est cet enseignant jusqu’ici craintif. Il écrit un polar violent. Il correspond à l’archétype de l’écrivain renfermé. Rémi vit seul avec son chat. L’autre enseignant de cette sympathique école, c’est Nicolas, un dragueur de minettes. Il tente même le coup avec Béatrice Mignon, la psy dépêchée par le ministère de l’Éducation pour encadrer les enseignants au bout du rouleau et contribuer à leur sérénité.
La psy saura démasquer ces trois enseignants au fil des séances et des confidences. Elle les aidera à surmonter leur frustration et leur blocage. Myriam est submergée par la personnalité de sa mère, à qui elle n’a jamais su dire non. Elle tape sur les autres pour compenser. Nicolas est enseignant pour combler un autre manque affectif. Celle de sa fille qui vit avec sa mère (l’ex-femme de Nicolas). Il cherche désespérément à faire des conquêtes féminines parce que sa femme est partie avec un autre. Et Rémi a besoin de s’affirmer et ne plus se laisser marcher sur les pieds par Myriam.
Les choses rentreront dans l’ordre grâce à Béatrice Mignon, dont la voix fluette résonne dans la salle et dans l’esprit des personnages. Et sans doute dans celui du public présent le mardi 24 mai au Théâtre Serge Constantin pour applaudir cette comédie rafraîchissante qui a inauguré le Festival Passe-Portes. Une mise à nu des personnalités de chacun des protagonistes. Une pièce de Fabienne Galula dont on sort le sourire aux lèvres. C’est dire que l’essentiel est là.

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