LA NEW SCHOOL VUE PAR L’ANCIENNE GARDE : À bout de souffle

Entraînante, divertissante, mais… La musique locale actuelle, vue par les chanteurs qui ont boosté cette sonorité, semble à bout de souffle. L’ancienne génération lui reproche surtout des textes qui ont du mal à accrocher, contrairement aux morceaux d’antan, qui avaient du mordant. Sur le plan mélodique, certaines nouvelles compositions semblent indiquer que la musique locale serait sur le déclin.
Vers la fin des années 60, l’histoire de cette mère qui cherche à tout prix des zenn zan pour épouser ses filles, contée par Serge Lebrasse avec beaucoup de réalisme et une forte dose d’humour, rencontre un beau succès. À cette même époque, un autre ségatier choisit de surprendre le public par des rythmes entraînants et des paroles coquines. Des textes à double sens qui assoiront la réputation de Jean-Claude Gaspard. Ces années étaient aussi marquées par les débuts d’un certain galan lagitar qui, aux côtés de sa compagne, Marie-Josée Clency, enchaînait les scènes. On assistait alors à la transition entre le séga typique et le séga moderne.
Ces années de gloire et de grands moments musicaux sont révolues. Les Mauriciens ne sont pas près de les revivre. Et c’est dommage, regrettent ceux qui ont contribué à l’émergence du séga, à une époque où les gens boudaient le séga et ne le dansaient pas, le trouvant trop vulgaire à leur goût. “Il n’y avait rien de vulgaire dans la musique ou dans les paroles. C’est aujourd’hui que les jeunes pensent que pour connaître le succès, il faut que le séga soit truffé de termes déplacés. Cela est loin de faire partie de l’évolution musicale”, souligne Michel Legris.

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