À LA PLACE D’ARMES: Sept arrestations pour clore le sit-in des marchands ambulants

Sept arrestations et une forte mobilisation policière, renforcée par les membres de la Special Support Unit (SSU), ont marqué l’après-midi d’hier à la Place d’Armes, Port-Louis. Cette opération des forces de l’ordre s’est achevée vers 18 h. L’objectif : disperser les marchands ambulants opérant aux alentours de la gare du Nord et à la rue Farqhuar « massés illégalement » depuis le matin. Ces derniers ont attendu vainement toute la journée la décision « temporaire » des dirigeants politiques.
Ils ont patienté toute la journée d’hier en vue d’une solution temporaire en ce qui concerne leur situation. Rassemblés depuis le matin à la Place d’Armes, notamment devant la statue d’Emmanuel Anquetil, ils ont réfléchi aux actions qui suivront cette première mobilisation après avoir pris connaissance que l’injonction par la Street Vendors Association (SVA) a été renvoyée au 5 octobre, et non au 6 octobre (comme il a été mentionné dans notre édition du vendredi 21 septembre).
L’après-midi de vendredi était ponctué de pleurs et des cris de détresse de la part des marchands ambulants opérant à la Rue Farqhuar et la gare du Nord. Ils disent ne pas comprendre l’ordre de la Cour suprême les interdisant d’opérer dans un rayon de 500 mètres autour du Marché central.
Dans un souci de les soutenir, le représentant du Parti malin s’est également rendu sur les lieux en fin d’après-midi. Dhanraj Aubeeluck a présenté aux membres de la SVA une correspondance reprenant les griefs des marchands ambulants et des propositions de solutions qu’il compte faire parvenir au Premier ministre Navin Ramgoolam en vue de décanter la situation
Cependant, le sit-in des marchands ambulants devait faire l’objet de rappels à l’ordre de la part de l’inspecteur Sookeea, avant qu’il ne leur adresse un premier avertissement vers 16 h. Pour les femmes présentes « tan ki nu pa pou gayn enn solision nu pa pou kit isi ». Deux autres « warning » suivront à 16 h 10 et 16 h 20, mettant en garde les protestataires dont l’action va à l’encontre de la Public Gathering Act. Selon cette loi, aucune manifestation ne peut se tenir sans l’autorisation « de la police ; de la mairie et des autorités compétentes ». Alors que certains marchands, notamment Roukaya Kalla, acceptent de se rendre volontairement à la police, d’autres tiennent tête : « Si bizin ale, tou pou al ensam ». Et au vu de la dégradation de la situation, la police a sollicité du renfort.
Plus d’une quarantaine de membres de la Special Support Unit (SSU) sont venus prêter main forte aux policiers  présents, parés à toute éventualité. Après plus de 1 h 30, la police a pu calmer les esprits échauffés et disperser la foule. Toutefois sept personnes ont été arrêtées, accusées de « remaining unlawful assembly after warning ». Parmi elles : Louis Denovan Besage, 23 ans habitant Bain-des-Dames ; Mohammed Ilfaan Ramjan, 27 ans (Plaine-Verte) ; Ahmad Ibrahim Faugoo, 41 ans (Port-Louis) ; Daby Mohun, 42 ans (Roche-Bois) ; Mohammed Irshaad Toolsy, 52 ans (Port-Louis) ; Salim Mohammed Nunkoo, 48 ans (Pailles) et Maliga Balee Veerapen, 27 ans (Vallée des Prêtres).
Par ailleurs, lors des échanges verbaux entre les membres de la police et les marchands ambulants, Hyder Raman (président de la SVA) et Roukaya Kalla ont été pris d’un malaise. Conduits à l’hôpital Jeetoo, ils ont été placés sous observation. Pour les marchands ambulants désormais privés de leur porte-parole, « le combat se poursuit. Justice doit être faite ».
À noter qu’aucune solution temporaire n’a été trouvée du côté des autorités compétentes.

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