La production de semences locales encouragée

À Palma jeudi dernier, où des planteurs avaient convié le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun, à une récolte de semences d’oignons, ce dernier a dit « être heureux de voir une première initiative de la part de la société coopérative de Palma, dont les membres ont compris qu’il y a un potentiel dans la production de semences à Maurice ».

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« C’est un premier essai qui a donné de bons résultats et nous devons encourager d’autres à le suivre car nous devons mettre l’accent sur la production de semences, surtout lorsqu’il s’agit de produits stratégiques, de variétés locales qui sont appréciées par les consommateurs, qui donnent un bon rendement et qui sont adaptées au climat local », a déclaré le ministre. Selon lui, « ce sont autant d’atouts que nous avons et que nous devons pouvoir continuer à propager avec l’aide de la FAREI, qui travaille sur de nouvelles variétés de produits agricoles, dont le haricot ».

Mahen Seeruttun a dit vouloir mettre la recherche à la disposition des planteurs. « Cette communauté vieillit, c’est un problème mondial. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place des “schemes” visant à encourager les jeunes à s’intéresser à ce secteur. Et la recherche devrait pouvoir les aider », a-t-il fait ressortir.

S’agissant des planteurs de Palma, le ministre a indiqué qu’ils occupent, depuis 1983, environ 200 arpents de terre sur lesquels ils cultivent, chaque année, jusqu’à 2000 tonnes de produits stratégiques comme la pomme de terre, la pomme d’amour et l’oignon. « C’est une production importante pour le pays. Nous mettons l’accent sur la production locale de qualité. Si nous pouvons augmenter la production, ça réduira notre dépendance à l’importation. Des fois, on importe mais on ne sait pas d’où les produits viennent, dans quelles conditions ils ont été produits et transportés. Par contre, lorsque nous les produisons localement, nous avons un meilleur contrôle sur la qualité de nos légumes », a-t-il souligné, avant d’ajouter que la politique du gouvernement vise à augmenter la production locale. Toutefois, dit-il, « nous avons des contraintes comme les conditions climatiques, le manque de terres ainsi que les maladies et autre fléaux ».

Mahen Seeruttun a également affirmé que les planteurs « doivent produire davantage avec des semences locales » et moins dépendre de l’étranger. « C’est la raison pour laquelle nous devons encourager la production locale des semences. L’importation coûte cher, soit entre Rs 20 000 et Rs 21 000 le kilo. Mais nous pouvons les produire nous-mêmes à moindres coûts », a-t-il estimé.

D’autres informations glanées auprès du FAREI indiquent que la coopérative de Palma compte 75 planteurs de cultures vivrières, qui ont cultivé en 2017 environ 225 tonnes de pommes d’amour, 175 tonnes de pommes de terre, 235 tonnes d’oignons, 300 tonnes de vivriers, 235 tonnes de choux et de choux-fleurs ainsi que des fines herbes. Cette région a été pionnière dans la production de nouvelles légumineuses à grande échelle, selon le FAREI. La plupart des planteurs vendent des légumes aux foires de Quatre-Bornes et de Belle-Rose.

Le gouvernement aide ces planteurs à travers la formation, la dernière en date ayant trait à l’utilisation de pesticides. En juin 2017, le ministère a soutenu financièrement le remplacement de l’une des trois pompes submersibles utilisées à des fins d’irrigation à hauteur de Rs 3 millions.

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