De la protection de notre liberté par le biais de la CONTESTATION !

Si vous ne croyez pas à votre liberté, personne, sauf quelques marginaux, ne vous encouragera à la protéger du pillage, car, dans un système égoïste, l’accroissement de la liberté des uns représente généralement la dépravation de celle des autres.
Voilà pourquoi aujourd’hui, plus que jamais, au nom de tous ceux et celles qui se sont vaillamment opposés au joug colonial, nous vous demandons de rejoindre le mouvement de contestation de la carte biométrique. Cette carte, qui symbolise la liberté que prend l’Etat à priver les citoyens de leur liberté, en les obligeant à livrer leurs données d’identification les plus uniques, pour instaurer un système de contrôle étatique à potentiel hautement répressif. Je pourrais m’attarder à vous décrire ce potentiel répressif, à travers, par exemple, les textes de la ‘Civil Status (Amendment) Act 2001, sec. 8B (a)(ii) (d) qui vient stipuler qu’on pourra éventuellement forcer les citoyens à venir soumettre d’autres informations privées par simple prescription (donc sans avoir à amender quelque autre loi  au Parlement), ou à travers l’opacité autour du ‘Data Controller’ dans la ‘Data Protection Act’, ou à travers l’évidence que ces données biométriques peuvent être transférées à d’autres départements du ministère ce qui inclue la police…
Je pourrais revenir sur ces éléments qu’ont déjà si bien décrits les trois cas qui sommeillent en Cour Suprême, alors même que certains juges ont déjà donné leurs empreintes biométriques et que le projet bat son plein dans une ambiance de campagne de communication ‘bling bling’. Oui, je pourrais répéter ces faits qu’ont déjà si bien exposés Me R.Badain, E.Mooneeapillay, S.Teeluckdharry et R.Valayden, la campagne anti-biométrique de LALIT et celle du RTS, la lettre de Rezistans ek Alternativ aux parlementaires. Je pourrais même m’appuyer sur la publication ‘Nouvelle Constitution pour une Deuxième République’ du MPM qui vient proposer un nouveau cadre légal pour justement protéger les libertés des citoyens face à l’Etat. Je pourrais me baser sur tous ces documents, sur tous ces efforts, pour analyser les violations des droits humains qu’ont permis nos parlementaires en votant des projets de loi antirépublicains. Mais, j’estime, et là je vais passer à la première personne du pluriel, car nous sommes nombreux à le penser, que l’heure est surtout à la mobilisation nationale, pour tous ceux et celles qui s’opposent à cette carte de façon catégorique. ?Comment faire?
Déjà, un protocole pouvant faciliter cette mobilisation urgente a été proposé ici dans les colonnes du Forum et il a également été traduit en créole. Ce protocole est appelé à être amendé, selon les exigences des parties prenantes de la mobilisation.  Nous prenons en ce moment activement contact avec les membres de la société civile, et avec tous ceux et celles qui prennent position contre cette carte et organisons des rencontres afin d’aboutir à des rassemblements, appelés à s’intensifier de mois en mois jusqu’à la fin d’août. Oui, d’ici fin août nous serons enfin massivement rassemblés contre ce projet sur la place publique.  Encore et encore, armés de toute notre bonne volonté pacifique et raisonnable, nous faisons appel aux autorités, depuis plusieurs mois, de bien vouloir faire respecter nos droits fondamentaux. Mais, comme ce fut le cas pour le rassemblement non violent des courageux motocyclistes qui firent reculer les autorités sur leur aberrant projet de gilet, (et qui ont réussi ! Souvenez-vous en!) , voici venu le temps de redonner espoir au peuple mauricien qu’il puisse bel et bien exister dans la société, une force citoyenne, qui opère dans la solidarité et qui veille à la protection de nos libertés et de nos droits humains fondamentaux.  
C’est à nous, ensemble, après consultation, de décider sous quelle forme se fera ce ralliement. D’ici là, les travaux de Gene Sharp, de Charles Tilly et de Sidney Tarrow (pour ne citer qu’eux) nous proposent tout un répertoire d’action collective non-violente auquel nous pouvons d’ailleurs venir ajouter notre propre créativité mauricienne. L’espace contestataire pour les causes justes est en soit un espace social d’épanouissement et d’éveil. Nous souhaitons maximiser les échanges et les rencontres avec tous ceux et celles qui s’opposent à cette carte. Nous sommes, pour cela, disposés à venir vous rencontrer sur le terrain, pour que nous puissions, ensemble, nous organiser pendant les mois qui viennent.
Pour plus d’infos, rendez-vous sur la page facebook ‘No to Biometric Data on ID Card’.?Vous pouvez aussi nous contacter à cette adresse mail :  HYPERLINK « mailto:notobiometrics@gmail.com »notobiometrics@gmail.com.

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