LA RÉPONSE DU CAMEROUN À LA PRESSION DU CEDAW : “L’avortement est un meurtre »

Selon Me Premila Patten, le CEDAW se propose, à sa réunion d’octobre prochain, de mettre Maurice sur la sellette par rapport à la légalisation de l’avortement. Maurice aurait, selon elle, promis depuis 2007, de procéder à la légalisation dans des cas spécifiques. Le rapport de Maurice à la CEDAW en 2006 fait allusion à cette possibilité, mais sans se commettre. « In Mauritius, while the subject of abortion laws arouses a passionate debate, the practice of abortion continues as women and men weigh societal and personal constraints against their desire to terminate an unwanted pregnancy…
However, the Ministry of Health in collaboration with other stakeholders is working on a policy as to in which cases abortion could be permitted in the country. (Extrait du dernier rapport de Maurice au CEDAW en 2006).
Toutefois, durant ces dernières années, les programmes politiques des gouvernements successifs ont été silencieux à ce sujet. Nous nous permettons donc de signaler au gouvernement, plus particulièrement à la Ministre de l’Egalité des Genres et à l’Ombudsperson pour la protection de l’Enfant, le cas exemplaire d’un pays d’Afrique, le Cameroun, qui a su se défendre contre les menaces idéologiques de la CEDAW.
La CEDAW surveille dans quelle mesure des pays appliquent la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes. Lors d’une de leurs dernières sessions à Genève, la CEDAW a donc interrogé huit États – le Cameroun, l’Arménie, Les Iles Dominique, l’Allemagne, le Guatemala, Haïti, la Libye and le Rwanda sur la condition des femmes dans leur pays. La CEDAW fait pression d’une certaine façon, sur plus de 65 pays pour libéraliser leurs lois sur l’avortement. Dans une communication écrite au gouvernement du Cameroun, le Comité de la CEDAW lui a demandé d’expliquer comment on a mis en oeuvre les recommandations antérieures de la CEDAW pour la « révision de la loi sur l’avortement et pour accroître l’accès et la disponibilité à la contraception ». Dans la réponse écrite aux questions du Comité CEDAW, le Cameroun a rétorqué que pour leur pays « l’avortement est un meurtre ».
Le gouvernement camerounais a fourni une longue réponse écrite à la question et a rejeté la tendance à « élever » l’avortement « au rang d’un droit et du respect de la dignité de la femme ». Le Cameroun dans sa réponse à la CEDAW a précisé que l’avortement « est interprété comme une liberté sans mentionner que la mère exerce cette liberté au détriment de l’enfant ».
Dans sa réponse, le Cameroun a aussi mentionné les risques associés à l’avortement – la mort, les hémorragies, l’infection, la stérilité, les grossesses extra-utérines, le risque de futures fausses couches, une perforation de l’utérus et la détresse des femmes qui ont avorté. Le Cameroun a prévenu que les nouvelles idéologies ainsi que le progrès scientifique et technique « ne doivent pas conduire à une érosion des valeurs fondamentales ». De plus, ce pays a mis l’accent sur la philosophie africaine traditionnelle qui « reconnaît le lien permanent qui relie les sociétés et les familles à leurs ancêtres » et comment les enfants sont « un pont entre les générations passées et actuelles, tout en représentant des perspectives d’avenir pour les collectivités ». Par conséquent, tout avortement pratiqué pour une raison quelconque « autre que celle de sauver la vie de la maman » empêche l’expression de cette dynamique sociale qui est vitale.
Le Cameroun a également rappelé au Comité CEDAW un aspect, qui est négligé – « la joie immense que la possibilité d’avoir un enfant apporte aux femmes, mais aussi aux hommes et aux familles ». Le Cameroun demande aux membres du Comité : « Imaginez un instant l’angoisse ressentie par la plupart des couples qui n’ont pas d’enfants. Pensez que des milliers de femmes et d’hommes, en dépit de leur existence matérielle confortable, veulent désespérément un enfant, même si cela signifie en adopter un. »

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