La SEM jette les bases pour un marché d’obligations vertes

La Bourse de Maurice souhaite développer un marché pour les obligations vertes (“Green Bonds”) et prends à cet effet des initiatives pour la création d’un véritable écosystème pouvant soutenir un tel projet.

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Avec le soutien et l’expertise de plusieurs institutions des Nations Unies, la Stock Exchange of Mauritius (SEM) organise aujourd’hui, à l’hôtel Hennessy Park, Ébène, une session de travail axée sur le développement des capacités, notamment des différents acteurs qui seront éventuellement concernés par la mise en place d’un marché pour les obligations vertes. Procédant à l’ouverture de ce forum, Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, a déclaré que le gouvernement est prêt à adopter la législation nécessaire et à mettre en place un cadre régulatoire approprié pour le développement d’un tel marché.

Sudhir Sesungkur et Sunil Benimadhu, chief executive de la SEM, ont insisté sur une approche collaborative et l’implication de tous les acteurs de l’industrie (banquiers, sociétés privées et publiques, gestionnaires de fonds de pension, intermédiaires boursiers et public investisseur) pour le développement d’un marché pour les obligations vertes. « Green bonds constitutes a powerful financial instrument. They promote key policy goals linked to environmental protection. They help raise awareness for the environmental cause. They also potentially generate a return, which can spur the conception of more and more climate-action projects on the ground », a déclaré un Sunil Benimadhu convaincu que les obligations vertes peuvent créer un impact positif à Maurice.

Le ministre Sesungkur est également d’avis qu’il y a un besoin croissant de financement de projets écologiques à Maurice au fur et à mesure que le pays s’engage dans la voie de sa transformation en une économie verte inclusive et dans la réalisation des objectifs de développement durable et de sa Vision 2030. En mettant en place un marché pour les obligations vertes, le gouvernement et le secteur privé pourront, à travers une cotation de ces produits financiers spécifiques, lever des capitaux pour le financement de projets économiques. Le gouvernement, a soutenu Sudhir Sesungkur, y a déjà montré son intérêt en annonçant dans le budget 2017/2018 une exemption fiscale pour les intérêts perçus sur les obligations destinées au financement de projets d’énergie renouvelable.

Du côté de la Bourse de Maurice, on fait ressortir que des actions ont été prises pour promouvoir une culture d’investissement responsable et de développement durable des entreprises, dont le lancement en 2015 d’un Sustainability Index (SEMSI) avec la participation de 13 sociétés cotées. La capitalisation boursière du SEMSI se situe aujourd’hui à Rs 140 milliards et une 14e société fera bientôt son entrée dans l’indice. Avec la création d’un marché pour les “Green Bonds”, a poursuivi Sunil Benimadhu, la Bourse de Maurice veut contribuer à la mobilisation des investissements dans des projets de développement durable répondant aux changements climatiques.

La SEM est aussi d’avis qu’un tel marché a un potentiel de génération de nouvelles opportunités pour le centre financier mauricien, notamment en facilitant le flux de capitaux dans la région. Abondant dans le même sens, Sudhir Sesungkur a laissé entendre que la « SEM can also be an ideal platform for the listing of green bonds issued by African issuers in order to raise capital from international investors ».

Des représentants de l’UNEP Finance Initiative, de l’UN Partnership for Action on Green Economy, de la Frankfurt School, de CICECO et du Climate Bonds Initiative contribuent au développement du programme de développement des capacités en vue de la création d’un marché pour les obligations vertes.

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