La vaccination antigrippale, drôlement grippée à Candos

Au moment où j’écris ces quelques lignes je me sens, tout à la fois, révolté et triste pour mon pays et tous ces vieux et vieilles de plus de 60 ans, rendus très tôt en ce 28 avril à l’hôpital Victoria pour être vaccinés contre la grippe mais qui devant l’intransigeance de la “Nurse” de service, refusant catégoriquement de vacciner les plus âgés, rebroussèrent chemin, clopin-clopant, murmurant contre cette décision illogique et déraisonnable. Malgré les annonces faites à la télé et d’un avis dans le même sens, affiché sans aucune spécification d’âge, à la porte de l’hôpital, l’agissement dictatorial de cette employée annonçant sans ménagement qu’elle n’allait vacciner seulement que ceux de 50 à 60 ans, ne paraissait qu’une dégoûtante bêtise envers ceux qu’elle considérait probablement comme des gueux trop âgés.
Comment alors croire que l’indépendance du pays, au lieu d’une autonomie avec, par exemple, la France, fut-elle nécessaire dans l’intérêt humain pour sortir le peuple de tous âges des turpitudes économiques et autres tracasseries cruelles moins inhumaines comme maintenant ?
Me trouvant dans la même situation à l’hôpital en ce matin-là pour me faire vacciner, je fus écoeuré par cette décision totalement irrespectueuse envers tous ces vieux et vieilles. Stupéfait à l’extrême par le paroxysme d’impassibilité de cette
“Nurse” envers toutes ces  personnes trop âgées, je  fus contraint d’aller me plaindre au bureau du surintendant de l’hôpital, qui, avec un vrai sens de l’accueil me reçut avec affabilité. Je dois le remercier pour sa gentillesse et de son intervention immédiate auprès de cette employée dépourvue de bon sens et ne faisant montre, honteusement, d’aucune compassion pour les plus âgés.
Ayant été témoin de cette honteuse confusion due à la récidive d’un manque de respect et de compassion envers ceux et celles affligés de vieillesse ou de maladie, l’occasion m’est donnée de parler des soins parfois dépourvus d’amabilité et de gentillesse de certains professionnels de la santé y compris certains “nursing officers”. Par ailleurs, le Docteur Joomye, que je remercie vivement pour son accueil à son bureau, me parut pleinement doué de nobles vertus de dévouement et d’amabilité. Il devrait, sans tarder, me semble-t-il, inculquer à tout son personnel son initiative exemplaire de vrai sens de service, dont il semble en être imprégné, pour un traitement plus valorisé. Il est temps d’exiger une autre formation de bienveillance et de culture d’obligeance au personnel soignant pour que ce service essentiel de santé soit toujours à l’honneur.
J’ai aussi remarqué que les interminables queues pour obtenir des médicaments à la pharmacie de Candos  demeurent le parcours du combattant pour les malades. Il faut admettre que depuis peu on en trouve des bancs et aussi un tableau luminaire affichant le numéro du guichet libre. Tout cela est bien, certes, mais semble n’être qu’une innovation inadéquate, car au lieu de quatre guichets disponibles il faudrait y ajouter encore de nombreux autres. En améliorant la situation, le Docteur Joomye ajouterait d’autres fleurons à ses éloquentes aptitudes d’administrateur.
En dernier lieu, il n’est que plus souhaitable que d’autres abribus soient d’urgence aménagés à l’extérieur de l’hôpital car c’est toujours sous un  soleil de plomb  ou d’une pluie battante que les malades doivent subir péniblement les caprices du temps en attendant l’arrivée d’un bus.
Pouvons-nous espérer être redevables au Ministre de la Santé pour bannir ce genre de mépris aux vieux et vieilles, car ce serait agir contre l’ardent voeu de Sir Anerood pour une infaillible sensibilité humaine envers les pauvres, les vieux et les malades ?

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