L’Affaire BAI – Paul Bérenger : « Trou de Rs 15 milliards à combler »

  • « Les PNQ du leader de l’opposition sont des “flops” permanents », estime-t-il

Le leader du MMM, Paul Bérenger, est revenu samedi sur l’Affaire BAI pour observer que le paiement de la compensation a occasionné une dette de l’ordre de Rs 15 Mds garantie par le gouvernement. Ainsi, a-t-il souligné, alors que le gouvernement avait pendant longtemps affirmé que l’argent public « ne sera pas utilisé dans cette affaire », le ministre Sesungkur a révélé qu’un montant de Rs 3,5 Mds a été emprunté de la BoM, tandis que Rs 6,4 Mds ont été empruntées d’un consortium de quatre banques. « Ce qui fait un total de Rs 10 milliards. Le ministre a aussi révélé que SICOM et SBM (NFC) Holdings Ltd ont avancé un prêt dont le montant n’a pas été révélé, sans compter que Rs 5 milliards ont été investies dans MauBank à partir des fonds publics », dit-il. « C’est un trou énorme de Rs 15 milliards qu’il faut combler ». Et d’estimer par ailleurs que « les PNQ du leader de l’opposition sont des “flops” permanents ».

- Publicité -

Paul Bérenger a indiqué être en possession de déclarations de presse de sources anonymes, qui ont avancé que « ces montants ont été garantis par le gouvernement ». Il a annoncé que le député Adil Amir Meea reviendra à la charge demain avec d’autres questions sur la MauBank. Pour le leader du MMM, les travaux parlementaires ont commencé « sous de mauvais augure » avec « plus de “cover up” et moins de transparence ». Il poursuit : « Le plus choquant est que les affaires Sobrinho, Sumputh, et Choomka ont été référées à l’ICAC alors que cette institution n’a aucune crédibilité. Ainsi, au lieu d’une commission d’enquête dans l’affaire Sobrinho et au lieu de déposer les rapports des “Fact Finding Committees” dans les deux autres affaires, les dossiers ont été transmis à l’ICAC. »

Paul Bérenger déplore que le gouvernement refuse de donner des détails sur les produits pétroliers achetés en catastrophe de l’Arabie saoudite et des Seychelles pour lesquels beaucoup d’argent a été dépensé « par manque de prévoyance ». Même le rapport réalisé par des experts sur des requins et l’aquaculture « n’a pas été circulé », sous prétexte, dit-il, qu’un Environment Appeal Tribunal se penche actuellement sur l’appel des promoteurs du projet d’aquaculture au large de Flic-en-Flac. « Nous espérons que la question de Rajesh Bhagwan sur la réforme électorale ne subisse pas le même sort », espère-t-il.

Concernant l’Affaire Sobrinho, Paul Bérenger a trouvé « ridicule » que le Premier ministre ait « fièrement » annoncé la licence d’opération de la Banque d’Investissement d’Alvaro Sobrinho « alors que cette suspension est intervenue le jour de la PNQ », soit mardi dernier. De plus, des informations de presse ont par la suite indiqué que l’achat par Sobrinho d’une série de villas de Grand Luxe « n’a pas été approuvé » par l’EDB. Il a demandé que les trois autres licences détenues par le groupe de Sobrinho, à savoir ASA Africa Asset, ASA Fund et surtout un Management Company, soient également suspendues. Il a souhaité que cela se fasse « le plus rapidement possible » car « je compte soulever un autre cas similaire à l’Affaire Sobrinho prochainement ».

Finalement, Paul Bérenger a estimé que le gouvernement « commet un crime » contre les personnes atteintes de cancer. Il a rappelé que trois ans après l’annonce de la construction d’un nouvel hôpital de cancer, « rien n’a été fait ni pour la radiothérapie ni pour la chimiothérapie ». En octobre dernier, poursuit-il, le lancement prochain des appels d’offres et le début des travaux de construction en janvier avaient été annoncés. « L’appel d’offres n’a toujours pas été lancé », dit-il. Alors que le ministre avait annoncé le 28 novembre 2017 que l’appel d’offres serait lancé dans un mois ou deux et que le projet serait prêt dans environ deux ans, Paul Bérenger estime que cela « prendra encore plus de temps ».
Par ailleurs, en réponse à un point soulevé par Franco Quirin à l’ajournement la semaine dernière, le ministre de la Santé avait annoncé qu’un nouvel appareil de radiothérapie serait prêt dans 15 à 18 mois.

Paul Bérenger déplore le fait que le seul appareil de chimiothérapie soit en panne. « Des milliers de malades sont concernés et doivent être envoyés en Inde sans aucune provision pour qu’ils soient accompagnés par un proche. En attendant le nouveau centre de MedPoint, les conditions dans lesquelles les malades subissent la chimio sont inhumaines », a-t-il dit. Il demande au gouvernement « de se ressaisir » et de recourir à un hôpital international spécialisé en cancérologie en Inde, en France ou en Grande-Bretagne « pour obtenir des conseils » dans la construction du nouvel hôpital et pour l’achat des équipements appropriés. Par ailleurs, Paul Bérenger a estimé que « les PNQ de l’actuel leader de l’opposition sont des “flops” permanents ». Il ajoute : « On n’a rien eu de concret. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -