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Lakaz’Ma—Déco au bout des doigts

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Lakaz’Ma—Déco au bout des doigts

Lakaz’Ma est un atelier d’artisanat situé à Tamarin. Depuis quatre ans, Malika Fournier-Laverdant confectionne des décorations à partir des matériels de récupération. Elle crée des objets et des accessoires utiles pour votre intérieur.

“J’essaie de mélanger des matériels que j’achète et ceux que je récupère”, confie Malika Fournier-Laverdant. Elle réalise devant nous une décoration de Noël en fil d’aluminium. “J’ai commencé par le fil d’aluminium, qui est assez mou. Il est assez pliable et facile à manier. J’utilise souvent des couleurs différentes pour fabriquer mes décorations”, précise celle qui a créé Lakaz’Ma lorsqu’elle vivait en France. Elle fabrique des porte-clefs, des dérivés de dream catcher en tricotin et des porte-bougies, entre autres. Elle utilise des fournitures qu’elle achète dans les magasins ou sur le Net.

Pour fabriquer des porte-bougies ou des porte-clefs, l’artisane compte plus d’une heure de travail. “Il y a des pièces qui sont plus compliquées à faire. Le temps de mettre à tremper le bois flotté et construire les origamis peut prendre du temps”, dit la jeune maman, qui vend ses objets sur le Net ou grâce au bouche-à-oreille. “C’est ainsi que mon travail a commencé à marcher. J’avais des commandes en France et à Maurice. Je les envoyais par courrier.” 

Porte-clefs en bois flotté.

L’ex-étudiante en art dramatique est revenue s’installer à Maurice. “J’ai intégré le bois flotté et le papier journal à mes créations. J’essayais de faire un peu plus de récupération.” Elle récupère le bois flotté sur la plage de Tamarin. “C’est un moyen de réutiliser ce qu’on a et ce qu’on trouve facilement. Ce sont des petites touches qui font la différence.”

Les objets coûtent entre Rs 300 à Rs 1,000. “Le prix varie selon le temps que j’ai mis à fabriquer l’objet.”

Les Mauriciens commencent peu à peu à connaître Lakaz’Ma, principalement grâce aux réseaux sociaux et à designbazar.mu, un site qui met en avant les artisans locaux. “Le site facilite les commandes. Je travaille beaucoup avec l’équipe de my pop-up store à Tamarin. J’ai participé à plusieurs éditions et cela me permet de créer de nouvelles choses.” Parmi toutes ses décorations, le porte-clefs en bois flotté, papier journal et fil métallique est l’une des décorations les plus prisées et vendues.

Elle puise souvent ses idées sur le Net. “Au début, je mettais des fleurs en polystyrène. Mais je me suis dit que ce n’était pas écologique. J’ai trouvé un moyen pour remplacer les fleurs en polystyrène. J’ai commencé à faire des origamis en papier”, explique-t-elle, en utilisant une pince plate pour redresser le fil. Pour fabriquer des objets avec du fil d’aluminium, elle s’instruit en regardant des tutoriels. “Avec le temps, j’ai ajouté des éléments comme des perles et des rubans.”

Petits pots en verre.

Malika Fournier-Laverdant a commencé à confectionner des décorations il y a quatre ans, lorsque sa fille est née. “Je voulais faire des petites décorations pour sa chambre.” Au fur et à mesure, la demande a évolué. “Les gens ont vu ce que je fabriquais et ont commencé à me demander si je pouvais faire des décorations pour eux.”

Elle décore également des petits pots en verre. “Je réutilise des pots de confiture. Je plante des cactus et je décore les pots”, dit celle qui se consacre à plein-temps à l’artisanat. “Avoir un travail à temps plein et être maman est parfois compliqué. J’ai choisi d’arrêter de travailler et de me lancer dans la confection d’objets.” Elle souligne que faire de l’artisanat équivaut à énormément de sacrifices mais cela lui permet d’avoir une certaine liberté. “Financièrement, pour ce qui est de l’artisanat, il faut mettre ses produits en avant pour que cela marche.”

L’année prochaine, Malika Fournier-Laverdant compte introduire ses produits un peu partout dans l’île. “Je teste encore certains produits pour voir ce que les gens aiment et pour mettre à l’épreuve les matériels qui sont viables. Comme ce sont des matériels fragiles, ils peuvent vite s’abîmer.” Elle ne compte pas ouvrir de boutique car cela demande beaucoup de stock et d’investissement. “Je préfère travailler à la commande et placer mes produits dans des boutiques existantes.” Elle essaie de mettre en place des ateliers pour les enfants de 7 à 8 ans qui sont en vacances. “Ils pourront apprendre à faire des formes assez simples et peuvent également apprendre à faire des tricotins qui leur permettront de réaliser plusieurs créations.”