À LALLMATIE HIER : SAJ, « Gouvernman pe rod lagratel »

Le leader du Remake 2000, sir Anerood Jugnauth, a estimé que le gouvernement « pe rod lagratel » en octroyant les lignes rentables de la Corporation Nationale de Transport aux compagnies privées. C’était lors du meeting public qu’a tenu cette alliance à Lallmatie hier soir. « Ou pa kapav zwe avek travayer », a-t-il déclaré. Paul Bérenger a, lui, estimé que le gouvernement fait de la « provocation » en agissant ainsi. « Si Navin Ramgoolam était un “vrai” Premier ministre, il aurait déjà révoqué le ministre du Transport », a-t-il lancé.
Sir Anerood Jugnauth s’est demandé depuis quand Anil Bachoo s’est rendu compte que les autobus de la CNT ne sont « pas bons » pour la route. « Il en est le responsable depuis dix ans et c’est maintenant qu’il découvre ça, en prétextant que l’octroi des lignes de la CNT aux compagnies privées vise à assurer la sécurité des passagers que la CNT n’est pas en mesure de garantir », a-t-il soutenu. Selon lui, l’agenda du gouvernement consiste à mettre la CNT dans une situation de faillite, à octroyer ses lignes « a zot dimounn » et à se débarrasser de cette compagnie de transports. « Je n’ai aucun doute là-dessus », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Ki pou fou ar sa gouvernman-la ki pandan de zan pa kapav aste 65 bis. » Pour lui, le Premier ministre est responsable, souffre d’un manque de leadership et « ne sait pas prendre les décisions » au moment voulu.
Commentant l’affaire Varma, le leader du Remake 2000 dit ne pas être convaincu par les propos de Navin Ramgoolam à l’effet qu’il ne savait rien des négociations entre l’ancien Attorney General et la famille Jeannot. Selon SAJ, plus Navin Ramgoolam restera au pouvoir « plus la population souffrira ».
« Nous allons vers une situation où il n’y aura plus de quoi nourrir nos enfants. Comme ça avait été le cas en 1982 », a-t-il affirmé. Et de rappeler la situation difficile dans laquelle se trouvait le pays en 1982, du fait des difficultés économiques de l’époque.
Pour le leader du MMM, Paul Bérenger « nous vivons une situation extrêmement dangereuse ». Il a affirmé avoir demandé au Premier ministre de tirer des leçons de ce qui se passe actuellement en Turquie et au Brésil et « de fer seki bizin fer ». C’est « une véritable provocation », a-t-il lancé au sujet de l’octroi des lignes de la CNT aux compagnies privées. « La CNT est menacée dans son existence », a-t-il affirmé. Selon lui, la seule solution passe par le dialogue avec les syndicats et les travailleurs, tant à la CNT que dans le port. Paul Bérenger a demandé aux employés de ne rien craindre et de réfléchir à ce problème. « Nous vous soutenons », a-t-il lancé.
Le leader mauve a par ailleurs parlé des jeunes Mauriciens, dont l’avenir, dit-il, est « confisqué » par le gouvernement actuel. « Il fallait développer de nouveaux piliers économiques pour eux, mais on ne fait rien. Du côté de l’électricité se joue actuellement l’avenir du pays. Le faux pas que nous faisons actuellement, nous le paierons dans 25 à 50 ans », a-t-il soutenu. Et d’appeler les jeunes à « ne pas se décourager » et à « ne pas perdre espoir en Maurice ». Selon lui, l’idéal serait une réforme électorale et que le pays se rende aux urnes au plus vite.
Quant au leader de l’opposition, Alan Ganoo, il estime que « zame depi 2005, Ramgoolam pa ti otan inpopiler ». Renchérissant, Pravind Jugnauth affirme que « le Ptr est en train de pourrir la société mauricienne, la famille et nos enfants ». Reza Uteem, Ajay Gunness, Narainduth Ramgoolam et le Dr Bheenick ont également pris la parole au meeting, qui était présidé par Pradeep Roopun.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -