LANCEMENT — Transport public : Les bus sur le corridor Cpe/Port-Louis dotés de GPS

  • Une nouvelle plateforme pour les voyageurs sur le passage de la flotte de la UBS, de la CNT et de la RHT aux arrêts
  • Le ministre Ganoo indique que la prochaine réunion du Fare Review Committee décidera si le service de “feeder bus” sera payant

Un rapport commandité par le gouvernement en 2017 à la firme PwC sur le secteur de l’industrie du transport à Maurice avait suggéré, parmi plusieurs autres recommandations, l’adoption de la technologie dans le transport public. Se voyant devant une telle demande, la National Land Transport Authority (NLTA) n’a eu d’autre choix que de lancer une nouvelle plateforme permettant aux voyageurs en autobus d’avoir accès aux informations essentielles avant de prendre le bus.

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Nombreux sont ceux qui pourront témoigner avoir attendu pendant des heures à l’arrêt d’autobus. Cela devrait être maintenant chose du passé avec la nouvelle plateforme numérique destinée aux passagers. La présentation de ce projet pilote, destiné dans un premier temps aux passagers de Curepipe à Port-Louis, s’est déroulée hier après-midi à l’hôtel Labourdonnais au Caudan.

Cette plateforme appelée “Passenger Information System”, selon le Road Transport Commissionner de la NLTA, Koshik Reesaul, concerne environ 365 autobus de trois principales compagnies de transport, à savoir Rose-Hill Transport, United Bus Service et la National Transport Authority dont les autobus desservent le corridor Curepipe à Port-Louis. Selon lui, ce projet permet au passager de mieux gérer son temps et lui donne plus de chance aux nouvelles activités.

À travers cette plateforme numérique qui sera connectée aux autobus concernés, le passager pourra s’informer sur l’heure où il aura le bus et quand il pourra sortir de chez lui et se rendre à l’arrêt d’autobus. De plus, ce système avec un écran à chaque abribus intelligent permet aux voyageurs de prendre connaissance du nombre de bus disponibles sur une route particulière. « Ce système nous offre la chance d’avoir des informations sur le mouvement des autobus. Nous avons environ 200 abribus intelligents à travers le pays et 300 dessertes pour plus de 2 105 autobus », dira Koshik Reesaul. Le passager pourra, grâce au système GPS, localiser l’autobus qu’il désire prendre. Ainsi, tous les 365 autobus sur le corridor Curepipe-Port-Louis sont équipés d’un système GPS. Selon le commissaire, ce système est lié au Passenger Information System grâce à un serveur à la NLTA. Les informations sont aussi transmises à ce serveur. Ce système peut aussi permettre de savoir à quelle vitesse roule l’autobus. S’agissant des abribus intelligents mentionnés ci-dessus, Koshik Reesaul note qu’ils sont couverts et illuminés le jour. Étant donné que ces abribus sont nouveaux, ils peuvent être encore agrémentés.

Pour avoir accès aux informations sur les autobus, une application mobile Maubis a aussi été créée. Cette application mobile peut être téléchargée si l’on veut être au courant du trajet des autobus. Demandant aux Mauriciens de télécharger l’application, il leur recommande aussi de faire part de leurs problèmes s’agissant de cette application mobile à la NLTA. « Nous allons vers un système où les gens peuvent se connecter en ligne », dit-il. Mais pour le commissaire, ce projet ne s’arrête pas uniquement aux autobus mais intégrera dans un proche avenir le projet de Metro Express. La NLTA se doit maintenant de coordonner les horaires des trams de Metro Express et ceux des autobus sur le corridor Curepipe-Port-Louis.

Pour ce projet pilote qui ne compte que le couloir Curepipe à Port-Louis, Koshik Reesaul annonce que le plan est d’étendre ce système à travers le pays. Avant que cette plateforme ne soit lancée, la NLTA utilisait un emploi du temps conçu par ses employés pour les différents trajets. Avant que ces appareils ne soient fixés sur les abribus intelligents, les passagers devaient se fier à cet emploi du temps ou appeler la gare pour savoir l’heure du démarrage d’un autobus particulier.

Présent lors de cette présentation, le ministre du Transport, Alan Ganoo, n’a pu que féliciter son prédécesseur Nando Bodha de cette initiative qui facilite la vie des Mauriciens. « C’est un projet louable. Et tant que régulatrice, la NLTA a mis en place une recommandation du rapport de PwC en 2017 », a-t-il dit. L’intégration des systèmes du transport, selon lui, « demeure essentielle » pour atteindre le niveau mondial lorsqu’il s’agit du transport public. « Nous nous efforçons d’avoir un système de transport holistique et complètement intégré », a-t-il fait ressortir. Mais pour le ministre, pour qu’un planning soit efficace, il doit se faire avec les voyageurs pour répondre à leurs besoins. Et d’ajouter qu’à travers cette technologie, le système du transport public se modernise. Lors de ce lancement, le ministre est revenu sur le problème épineux qu’est l’embouteillage monstre durant les heures de pointe. La solution pour lutter contre ce problème, selon le ministre, est d’avoir un système de transport meilleur. Dans le but de protéger l’environnement, il a annoncé l’utilisation d’autobus électriques dans les années à venir au lieu d’autobus utilisant l’essence ou le diesel. L’harmonisation des autobus doit pouvoir se faire avec le métro léger. A ce sujet, il a rappelé que la NLTA travaille sur un “cashless bus ticketing system” qui sera intégré au système de Metro Express. Il a annoncé également que la NLTA discutera avec le Registrar General pour octroyer le certificat de gage et le transfert de propriété en ligne. Le ministre a aussi abordé la rentrée des classes, surtout depuis l’avènement du métro de Rose-Hill à Port-Louis. Selon lui, toute rentrée est synonyme d’inconvénients au niveau du transport et il fait un appel au public « d’accorder un peu de temps ».

« Aucune décision sur le “feeder bus system” »

Cela a été dit haut et fort par l’ancien ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha. Voyager à bord des “feeder buses” pour aller dans les trams ne coûtera pas un sou. Or, depuis qu’Alan Ganoo a hérité du ministère du Transport, cette promesse a vite été mise à l’écart car ce dernier a annoncé que le voyage « sera maintenant payant ». Interrogé à ce sujet, Alan Ganoo a répondu qu’aucune décision n’a été prise « si ce voyage sera payant ou pas ». Selon lui, ce voyage est gratuit jusqu’au 29 février et le Fare Review Committee fera ses propositions pour ajuster le système de “feeder buses” et les tarifs de Metro Express. « Je ne sais pas si ce sera un prix fixe ou s’il y aura deux ou trois tarifs différents. Il existe aussi la possibilité que ce sera un “rebated tariff” », a-t-il dit. Et d’expliquer qu’il se pourrait qu’une personne qui a payé Rs 15 dans le “feeder buses” voit cette somme déduite lorsqu’il paie pour son trajet dans le tram. « Nous étudions toutes les possibilités pour un mécanisme acceptable au public voyageur », a-t-il souligné avant de dire que Metro Express est une entreprise commerciale. « Nous avons obtenu l’argent à travers un prêt. Il nous faut le retourner », a-t-il conclu.

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