À L’AUDITORIUM OCTAVE WIÉHÉ : Maîtres et moines Shaolin font découvrir les arts martiaux

Les jeunes moines du temple de Shaolin sont d’une souplesse, d’une rapidité et d’une force physique incroyables. Leurs numéros ont impressionné plus d’un. Dans une performance collective ou en duel, ils ont proposé des combats à mains nues, appelés animal boxing ou tai-chi boxing. La Shaolin animal boxing est née de l’observation du comportement d’attaque et de défense des animaux comme le tigre, l’aigle, le serpent, le singe…
Concentration, calme, souplesse, maîtrise, célérité dans l’exécution et force insoupçonnable et foudroyante :
tout dans le kung-fu exclut à première vue l’idée de la force brutale, violente, désordonnée. Une mâitrise de la violence qui se tempère en ordre, si parfaitement disciplinée qu’elle peut devenir aussi chorégraphie. C’est ce que les spectateurs présénts à l’Auditorium Octave Wiéhé, à Réduit, jeudi de la semaine dernière, ont pu constater. Et il faut dire qu’on n’avait pas affaire à des amateurs car il ne s’agissait ni plus ni moins de moines Shaolin et de maîtres de différentes écoles d’art martial de Chine ! Il savoir gré à l’ambassade de la République populaire de Chine — en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports — d’avoir accueilli ces grands maîtres d’arts martiaux qui a vu le déplacement d’un public nombreux, amateurs déjà pour certains et curieux pour d’autres, mais qui n’a laissé aucun indifférent, car le spectacle était à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre de ces maîtres, conduisant les spectateurs de surprises en émerveillement. Agilité, souplesse dans les maniements d’armes les plus tranchantes les unes que les autres ; concentration et force fulgurante avant la projection d’une aiguille qui passe d’abord à travers une vitre — sans qu’elle ne vole en éclats—, pour faire éclater un ballon — la vitre ne laissant qu’une minuscule brèche rappelant le passage furtif de l’aiguille ; gestes épurés et félins dans un duel qui s’inspire des mouvements défensifs des animaux, jusqu’aux barres de fer qu’on casse sur la tête sans ressentir la moindre douleur… et d’autres tableaux, démonstrations différentes.
Et comme le spectacle se voulait au demeurant interactif, les spectateurs ont été invités à pratiquer des mouvements du qi gong, certains ont même été conviés sur scène pour être initiés aux rudiments des arts martiaux. Au cours de cette soirée, chaque tableau a été présenté et commenté par le maître Li Hui, vice-directrice du centre de Wushu de Henan et auteur de nombreux ouvrages théoriques sur les arts martiaux. Pour simplifier et se familiariser avec l’ensemble des disciplines, elle explique : «Le wushu englobe tous les arts martiaux, dont le wrestling et le taï-chi en font partie. C’est un terme qui désigne l’ensemble des arts énergétiques et martiaux chinois», avant de donner plus de détails sur les différentes techniques du wushu, son rôle, sa morale, ses objectifs. C’est avec enthousiasme que les spectateurs ont pu découvrir toutes les techniques de combat et des méthodes de soins énergétiques proposées par Gao Quancheng (Qi gong), le grand maître Chen ZhengLei (taïji), Chen Yuanyuan(taïji), Jiao Hongmin (chef de Shaolin), Fang Gengquan (temple Shaolin), Li Saisai (temple Shaolin) et Weng Huanwei (temple Shaolin).
Chacune ayant pour objectif de montrer au public la richesse et les multiples aspects de l’art martial chinois reposant sur la trilogie de Shaolin: le physique, le mental et le spirituel. Cette dernière dimension rappelant que ces moines sont avant tout des êtres pacifiques pour qui la notion des arts martiaux se limite seulement à la défense et non à la provocation, la manifestation ou l’ostentation de la force brutale. Ainsi, comme pour nous le rappeler, bien intercalés, dans ce show exceptionnel intitulé “Cultures of China – Winds of Shaolin”, ces mouvements simples et sereins du qi gong qui évoquent sérénité, agilité et maîtrise de soi.
 

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