LAW & ORDER : Manifestation des maraîchers à Rose-Hill ce matin

Colère du côté des maraîchers du marché de Rose-Hill qui ont manifesté à la mi-journée contre le manque d’actions au sujet de l’application du Law & Order dans le centre-ville. Ils mettent en cause l’insécurité grandissante autour du marché, la vétusté des lieux et le problème des marchands ambulants. Ce matin, une bagarre a éclaté entre deux marchands ambulants à proximité du marché. En cause : l’occupation du territoire.
Cet accrochage entre deux marchands ambulants qui opèrent près du marché, et qui a vu des échanges de coup de poing et de pied, serait chose commune, selon les maraîchers du marché de Rose-Hill. Nous avons été témoins ce matin d’une altercation entre deux marchands ambulants qui a commencé par une prise de bec, l’un proliférant des menaces envers l’autre, concernant apparemment l’occupation du territoire. Les choses ont rapidement dégénéré, donnant lieu à des échanges physiques alors que se tenait la manifestation pacifique des maraîchers de Rose-Hill pour justement dénoncer ce genre de scènes qui serait devenue récurrente. Cette engueulade violente a d’ailleurs attiré la curiosité des passants, avec des automobilistes ralentissant pour regarder la scène.
Les maraîchers, tout comme les opérateurs économiques, reviennent à la charge pour dénoncer une fois de plus la « situation chaotique » avec la présence de marchands ambulants autour du périmètre du marché. Fait ironique est qu’un panneau rappelant l’interdiction de vendre illégalement des fruits et légumes près du marché est devenu le lieu privilégié de marchands de maïs et de fruits et légumes « confits », entre autres. Outre la compétition déloyale dénoncée par les maraîchers qui s’acquittent des frais à la municipalité, ces derniers évoquent l’insécurité grandissante avec la présence de marchands illégaux, dont certains avec des moeurs et des fréquentations peu recommandables. « Zot lager ek zoure », témoigne un maraîcher.
Après la distribution de méthadone, des patients auraient pour habitude de traîner et s’attarder dans les parages du marché, ce qui effraie non seulement les passants mais repousse les acheteurs. Certains utiliseraient un langage abusif envers les passants alors que d’autres n’hésiteraient pas à livrer bagarre publiquement, ajoute un autre maraîcher venu participer à la manifestation pacifique de ce matin. « Ces problèmes de marchands ambulants ne datent pas d’hier… Mais la situation s’est aggravée », fait comprendre Kumar Soorjonowa, président de la Plaine Wilhems Market Traders Association. Ce dernier point du doigt certains politiciens qui toléreraient la présence des marchands ambulants.
Dans une pétition adressée en février dernier au Commissaire de Police et au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, les maraîchers du marché de Port-Louis également ont dénoncé un « climat de terreur » dans les alentours du marché ainsi que les cas de vols grandissants.
Les dispositions de la Food Act ne sont pas également respectées par les marchands illégaux. Des fruits et légumes, voire des fruits de mer, sont vendus à même le sol, ne respectant ainsi aucune norme sanitaire et d’hygiène. Ces marchands de rue utilisent en outre des balances en plastique non règlementaires alors que la loi préconise l’utilisation d’instruments adéquats pour la pesée des fruits et légumes.

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