Légalisation du cannabis : « Il ne s’agit plus de savoir si oui ou non, mais quand », estime Kunal Naik

« Il ne s’agit plus de savoir si oui ou non on doit légaliser le cannabis, mais quand », estime Kunal Naik. Cette déclaration intervient après que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a réaffirmé cette semaine sa position contre la dépénalisation du cannabis à Maurice.

- Publicité -

Mais pour cet Advocacy Officer chez PILS (Prévention information et lutte contre le Sida), il est « high time » de reconsidérer la question. Kunal Naik se base notamment sur des études de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le cannabis et ses composantes. Et relève au passage que le chef du gouvernement a déclaré qu’il « écoutera l’opinion des travailleurs sociaux et des experts ».

« L’Expert Committee on Drug Dependance a publié un rapport l’année dernière (en décembre, NdlR) sur le cannabidiol », indique Kunal Naik. « Il y est inscrit que cette substance du cannabis n’est pas psychoactive et qu’elle doit être déclassifiée comme substance contrôlée au niveau international ».

Le THC (Tétrahydrocannabinol), substance psychoactive du cannabis, a également été sujet à des analyses. « La publication du rapport sur le THC a été “postponed” pour janvier », relève Kunal Naik, qui soutient que « nous devrons prendre en compte des faits scientifiques ».

Il espère que ces rapports de l’OMS seront « considérés au parlement ». De même que les implications « sociales, légales et économiques », pour une nouvelle politique des drogues. Et ce, sans oublier l’impact qu’ont les autres drogues vendues au noir, dont « l’héroïne et la drogue synthétique ».

Economie.

En outre, Kunal Naik est d’avis que le cannabis peut ouvrir de nouvelles avenues économiques. « L’industrie sucrière disparaît. Or, nous avons toutes les infrastructures nécessaires pour cultiver du cannabis à l’échelle nationale. On aurait pu réorienter l’économie du pays et ainsi financer l’éducation tertiaire gratuite », suggère-t-il.

Son argumentaire revient sur les pratiques internationales : Israël qui marchande avec des compagnies pharmaceutiques pour exporter du cannabis ; les Etats-Unis qui votent une loi pour autoriser l’utilisation du chanvre à l’échelle nationale ; la légalisation du cannabis en Uruguay et au Canada.

Toutefois, souligne Kunal Naik, il est important de « pran kont » les spécificités mauriciennes avant tout. « Il doit y avoir des missions d’observation », dit-il, ajoutant que « nous devons nous préparer sur le plan légal ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -