- Le boycott d’Israël sous toutes les formes possibles réclamé
Lalit a organisé hier soir une veillée de solidarité avec le peuple de Palestine afin de sensibiliser la population mauricienne sur la « répression intolérable pratiquée par Israël » contre la population palestinienne. En présence de l’ancien président de la République, Cassam Uteem, les principaux intervenant de Lalit ont réclamé le boycott complet d’Israël jusqu’à ce que l’État hébreu respecte ses obligations aux termes des législations internationales. La résiliation d’accords signés entre la CEB Fibernet et la compagnie israélienne Electronics Corp (ECI), de même que l’accord signé entre le service des prisons et une compagnie israélienne pour brouiller les communications téléphoniques à l’intérieur des institutions pénitentiaires, a été réclamée.
L’action de Lalit s’inscrit dans le cadre du mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions Movement), qui a lancé une campagne contre Israël et qui réclame son retrait des territoires occupés, le démantèlement des barrières de séparation en Cisjordanie, la promotion du droit de retour des réfugiés palestiniens et l’équité pour les citoyens arabo-palestiniens en Israël.
Ram Seegoobin a rappelé qu’Israël « continue sa politique de création de colonies en Palestine, pénétrant ainsi un peu plus chaque jour dans le territoire palestinien», au point que la création de deux États, l’un Palestinien et l’autre israélien, comme le réclame la communauté internationale, devient « de plus en plus impossible ». Il a souligné qu’Israël figure parmi les 14 pays ayant voté contre la résolution présentée aux Nations unies réclamant la décolonisation des Chagos, « un territoire mauricien et, donc, africain ». De plus, Israël a annoncé qu’elle déposera contre la position mauricienne lors de l’audition organisée à La Haye par la Cour internationale de justice pour entendre les revendications mauriciennes début septembre prochain. Il a par conséquent réclamé le boycott d’Israël.
Cassam Uteem a félicité Lalit pour son initiative. « Si Lalit n’existait pas, il aurait fallu l’inventer parce qu’il est le seul à prendre position contre les situations comme celle qui prévaut en Palestine », a-t-il dit. Il a exprimé sa « solidarité totale » avec Lalit dans sa démarche. « Comme à l’époque on avait boycotté les oranges Outspan pour manifester notre opposition à la politique de l’apartheid pratiquée en Afrique du Sud, on peut boycotter symboliquement les produits israéliens en vente à Maurice », a-t-il ajouté. Lindsey Collen a réclamé le « boycott complet » d’Israël par Maurice. C’est ainsi qu’elle demande « la rupture des relations diplomatiques » avec ce pays, de même que le boycott de ses produits et « de tous ceux qui traitent avec le gouvernement sud-africain et le désinvestissement de ce pays ».