LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE : L’APEC réclame un regard critique sur l’aide étrangère indienne et chinoise

Le président de l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC), Suttyhudeo Tengur, demande au gouvernement de porter un regard critique sur l’aide étrangère, particulièrement celle de l’Inde et de la Chine, afin d’évaluer son incidence socio-économique sur notre pays, en particulier la création d’emplois. L’appel est lancé en marge du Sommet Inde-Afrique prévu du 26 au 29 octobre en Inde.
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, Suttyhudeo Tengur estime que l’aide chinoise a été souvent liée au développement de son commerce bilatéral avec Maurice. D’ailleurs, souligne-t-il, les projets financés par le gouvernement chinois à Maurice ont toujours été exécutés par une main-d’oeuvre chinoise. « Parmi : le développement aéroportuaire qui a coûté des milliards de roupies avec une qualité de travail qui laisse à désirer — l’aéroport faisant actuellement l’objet d’un nouveau lifting en raison de nombreux défauts de construction — et la construction de la route Terre Rouge-Verdun », écrit-il.
Selon Suttyhudeo Tengur, les Chinois financent également des projets dans de nombreux pays africains « où on assiste à une invasion de la main-d’oeuvre chinoise, à l’instar de la Zambie où elle prend la place des locaux. » Il poursuit : « Cela est vu d’un très mauvais oeil par les Africains qui se sentent étrangers dans leur propre pays. »
Suttyhudeo Tengur est d’avis que ce qui se passe dans certains pays est reproduit à Maurice compte tenu de la mise en chantier du projet Jin Fei, du port de pêche et du Maritime Hub ainsi que du Domaine Les Pailles.
Toutefois, en parlant de l’Inde, Suttyhudeo Tengur affirme que « l’aide indienne favorise le développement socio-économique de Maurice ». Il cite dès lors la création de la cyber-cité d’Ébène qui, soutient-il, est un « projet réalisé en majeure partie par les Mauriciens et constitue une ruche bourdonnante où les jeunes professionnels gagnent leur vie. L’autre exemple est le centre Swami Vivekananda à Pailles ».

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