Enquête de l’ICAC – L’ex-N°1 du BoI entendu pendant plus de 8 heures

  • La prochaine séance d’interrogatoire à l’ICAC de Ken Poonoosamy, lundi, risque d’être encore plus éprouvante au sujet des permis et autorisations octroyés par le Board of Investment
  • Consensus sur le rôle de l’ancien secrétaire de la présidence de la République : « Dass ti pe donn lord pou fer bann demars airport pou Sobrinho »

L’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) sur la Planet Earth Institute/State House Connection sur la base des allégations anonymes transmises par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est en passe d’atteindre sa vitesse de croisière. En tout cas, pour le premier volet de sa convocation, l’ancien n° 1 du Board of Investment et actuel Deputy Director de l’Economic Development Board, Ken Poonoosamy, a passé plus de huit heures d’interrogatoire. Des premiers détails disponibles indiquent que les prochaines séances, plus particulièrement celle de lundi, risquent d’être encore plus éprouvantes. De son côté, l’ancien grand patron à la State House, Dass Appadu, devra faire face à un Uphill Battle lors de sa prochaine audition Under Warning par l’ICAC. Les versions des faits consignées des fonctionnaires affectés au service de présidence de la République confirment le rôle de « grand manitou » de Dass Appadu à la State House de l’Alvaro Sobrinho Web.

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Pendant toute la journée d’hier, soit un peu plus de huit heures, Ken Poonoosamy, accompagné de son homme de loi, a été entendu sur des aspects préliminaires des autorisations et des permis alloués au multimilliardaire angolais à son groupe. La principale préoccupation des hommes de Navin Beekarry est axée sur les Sources of Funds pour justifier des placements planifiés de plus de Rs 1 milliard dans l’immobilier sous le Property Development Scheme dans le complexe de Royal Park Balaclava. Ainsi, l’ancien N° 1 du BoI a été bombardé de question au sujet des procédures de Due Diligence appliquées pour des vérifications sur le Track Record d’Alvaro Sobrinho au centre de diverses controverses en Europe et en Afrique.

L’ICAC voudrait obtenir confirmation si les Softwares et Databases, comme WorldCheck, Acuity et Kroll, ont été d’une quelconque utilité pour le BOI dans le cadre de ces procédures de vérification. Ken Poonoosamy a été confronté à la teneur de ces banques de données au sujet des allégations et des agissements au nom d’Alvaro Sobrinho. Néanmoins, des sources concordantes avancent que l’étape la plus difficile est à venir.

En effet, à partir de lundi, les dessous et tractations autour des applications soumises par Vango Property Ltd en date du 22 août 2017 pour l’acquisition de 12 Residential Properties de Le Loiret Ltd, une compagnie subsidiaire de Royal Park Balaclava pour un montant de Rs 296 millions seront passés au peigne-fin. Ces transactions immobilières au nom d’Alvaro Sobrinho s’inscrivaient dans un projet global avec des investissements de Rs 1 milliard. Ces autorisations à Vango Property Ltd avaient été entérinées par le BoI en un mois. Le feu vert avait été accordé le 20 septembre de l’année dernière même si du côté de l’ex-BoI, l’on s’évertue de soutenir que des « strict terms and conditions » avaient été imposés pour ces acquisitions immobilières.

Mais là où le BoI risque d’être pris à défaut est que le délai pour respecter les conditions imposées avait expiré depuis le 20 janvier de cette année. Or, ce n’est que le 28 mars de cette année, soit au lendemain de la Private Notice Question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, à l’Assemblée nationale, et de la suspension de l’Investment Banking Licence de la Financial Services Commission, que l’Economic Development Board, qui a remplacé le BoI entre-temps, devait soutenir que « the 12 authorisations issued on 20 September 2017 have lapsed and are of no effect. Vango Property Ltd cannot proceed with the signature of any deeds of sale and invest in acquisition of residential properties ».
Les explications de Ken Poonoosamy à ce sujet sont attendues avec impatience, notamment pour quelles raisons et sur quelles instructions a-t-il fallu attendre plus de deux mois avant d’agir dans le cas du multimilliardaire. L’ancien N° 1 du BoI devra également être entendu au sujet de ses contacts avec la State House, en particulier l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim.

Pour ce qui est du cas de Dass Appadu, le Link incontournable entre la State House et le confident d’Ameenah Gurib-Fakim, l’ICAC tente d’établir le Timeline du secrétaire permanent Appadu, qui malgré son transfert de la State House, aurait voyagé à la même période que l’ancienne présidente de la République, soit au début de 2017, dans le cadre du World Economic Forum tenu à Davos. Mais le fait indéniable est que des fonctionnaires de la State House maintiennent de manière unanime que « Dass ti pe donn lord pou fer ban demars airport pou Sobrinho ».
Affaire à suivre…

 

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