L’Hymne national : La genèse du Motherland

Il y a 52 ans, Jean-George Prosper et Philippe Gentil inscrivaient leurs noms en lettres d’or dans l’histoire du pays en composant les paroles et la musique de l’hymne national respectivement. Nous avons rencontré le premier nommé dans sa demeure à Quatre-Bornes pour qu’il nous raconte son inspiration et il confie sa fierté d’être à jamais associé à l’histoire du pays.

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En janvier 1968, alors que l’accession à l’indépendance était déjà prévue, deux hommes allaient offrir au pays un cadeau inestimable; son hymne national. Le Motherland allait prendre naissance dans des circonstances mystérieuses conférant une part de magie à l’histoire de notre pays. Réalisant que le pays allait devoir avoir son propre hymne, le poète Jean-George Prosper se mit à écrire une poésie en trois versets sur son pays “Mon inspiration était mon amour pour l’île Maurice et son évolution vers l’indépendance.”

Mystère.

Dans le même temps, Philippe Gentil – membre de la fanfare de la police -, a un air en tête un beau soir. Dans le livre Gloire à la mère patrie il parle d’une vision. “Je me voyais sur les parades et j’entendais l’orchestre qui jouait la mélodie. Je suis sorti de mon lit et j’ai pris un morceau de papier pour écrire les quelques notes que j’avais en tête.” Il écrivit ce soir-là la moitié de la musique de l’hymne. Le lendemain, il la compléta et fit sa musique par l’Orchestre de la police.

Sans se concerter et sans même se rencontrer, les deux hommes étaient  créaient l’hymne national. Suite à l’annonce d’un concours pour justement proposer un hymne national, les créations des deux hommes furent être choisies. “La musique de Philippe Gentil et les paroles que j’avais produites concordaient absolument et s’accordaient exactement comme le constata Philippe Ohsan, maestro, à qui j’avais confié mon poème. On avait eu l’impression que ces paroles avaient été écrites pour cet air. On a pas eu à retoucher quoi que ce soit, les deux allaient de paire. C’était miraculeux”, confie Jean-George Prosper.

Intense émotion.

Aujourd’hui encore, la flamme du patriotisme brûle dans ses veines. Lui qui a été un auteur engagé pour la liberté du pays a toujours oeuvré pour le bien-être de Maurice. “Avant l’indépendance, j’écrivais des articles dans les journaux pour cette cause justement. Après l’indépendance, j’ai écrit plusieurs livres sur et pour le pays.”

Jean-George Prosper relate qu’il a su que son poème avait été choisi à travers un appel téléphonique en provenance de la MBC. “Marie-Josée Baudot m’appela et me demanda de venir à la MBC. Je lui demanda pourquoi et elle me répondit, que c’était pour l’hymne nationale. C’est à ce moment que j’ai su que mon poème avait été choisi.” Au début de mars, lorsque l’hymne est diffusé pour la première fois à la radio: “C’était quelque chose d’intense, un vive émotion.”

Aujourd’hui encore, le sentiment de fierté envahit le poète. “Nous sommes très heureux d’avoir pu servir le pays à travers cet oeuvre. À chaque fois qu’on l’entend, on a un pincement au coeur. Ça restera même après nous. Je suis heureux et fier d’avoir réalisé une oeuvre qui honore notre pays.” Le parolier du Motherland soutient que son souhait le plus cher est qu’on donne un sens à ses paroles. Que les jeunes comprennent ce qu’ils chantent en entonnant l’hymne national.”

Motherland

Glory to thee, Motherland

O Motherland of mine.

Sweet is thy beauty,

Sweet is thy fragrance,

Around thee we gather

As one people,

As one nation,

In peace, justice and liberty.

Beloved Country,

May God bless thee

For ever and ever.

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