Liberté conditionnelle : le CP objecte à la demande de Manish Seewoochurn

Arrêté après la saisie de 157 kg d’héroïne au port en mars 2017 et dans le cadre de l’enquête sur Navin Kistnah, Keshwin Manish Seewoochurn, 31 ans, alias Rambo, a logé une demande en Cour suprême pour revoir la décision de la Bail and Remand Court, en date du 22 mars 2018. La State Attorney Karen Parson, qui représente le CP et le bureau du DPP, a logé un affidavit pour contester cette demande. La police estime que Manish Seewoochurn doit rester en détention, car « il est un membre influent du réseau de drogue de Peroumal Veeren ». Les hommes de loi de Manish Seewoochurn ont logé un autre affidavit pour répondre à celui du CP.

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L’affaire sera appelée de nouveau le 23 décembre afin de permettre à la police de prendre position et de fixer une date pour les arguments sur cette motion. La police souligne dans son affidavit que Manish Seewoochurn avait été identifié par Navin Kistnah comme celui qui lui avait remis la somme de Rs 2 M pour l’importation de drogue à Maurice. La police est d’avis qu’en raison de la nature du délit reproché à l’accusé, il « serait mieux qu’il reste en détention » pour l’intérêt de l’enquête. Keshwin Manish Seewoochurn avait auparavant déjà logé une demande en Cour suprême pour revoir la décision de la Bail and Remand Court, en date du 22 mars 2018, décidant de le garder en détention.

Les juges David Chan Kan Cheong et Gaytree Jugessur-Manna avaient alors, dans leur arrêt, imposé un ultimatum à la poursuite pour loger des charges formelles contre lui. Au cas contraire, il recouvrera la liberté contre deux cautions de Rs 500 000 et une signature d’une reconnaissance de dettes de Rs 5 M. Cependant, il n’avait pu retrouver la liberté, car une accusation formelle avait été logée contre lui. Il souligne qu’il avait fait l’objet d’une deuxième accusation 18 mois après son arrestation pour importation de drogue en tant que trafiquant. Or, en juillet dernier, son homme de loi avait logé une nouvelle demande de remise en liberté par rapport à la deuxième accusation et la police avait objecté à cette demande, estimant qu’il « risque de prendre la fuite ».

Manish Seewoochurn maintient dans son affidavit qu’il est « disposé à respecter les conditions imposées par la cour » et qu’on « ne peut me priver de la liberté ». Manish Seewoochurn avait été arrêté le 22 avril 2017 et fait face à une accusation provisoire de trafic de drogue devant le tribunal de Port-Louis. Une arrestation pour avoir tenté, le 9 mars 2017, à la Container Freight Station au Mauritius Freeport Development, à Mer Rouge, de transporter les 135 kg d’héroïne, d’une valeur marchande de Rs 2 milliards.
La drogue avait été dissimulée dans des compresseurs qui se trouvaient dans un conteneur à bord du navire MSC Ivana. Cette arrestation a eu lieu à la suite de celle de Navin Kistnah au Mozambique le 15 avril 2017. Selon les détails de l’enquête, Navin Kistnah avait soutenu être le membre d’un cartel de drogue et que Manish Seewoochurn serait un membre influent de cette organisation.

Selon Kistnah, Manish Seewoochurn était responsable du transport de la cargaison de drogue et de l’émission de cartes SIM, étant aussi proche de Peroumal Veeren. Selon l’enquête, Manish Seewoochurn avait fait de nombreux voyages à l’étranger et aurait acquis plusieurs biens à hauteur de Rs 4,7 M. La police avait objecté à sa remise en liberté sous caution, faisant part des risques qu’il fuie la justice, de récidiver ou d’interférer avec les témoins. La police devait de plus avancer que c’est une enquête « complexe », avec des ramifications internationales. Les juges devaient prendre note qu’en mars, la police avait demandé six mois additionnels pour clore l’enquête.

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