LIGUE DES CHAMPIONS : Le Bayern, 12 ans après

A sa troisième tentative en finale, Franck Ribéry a enfin décroché la Ligue des champions avec le Bayern Munich face au Borussia Dortmund, 2 à 1,  à Wembley, où deux de ses coups de patte ont contribué à faire la décision.
A deux minutes de la fin, c’est une talonnade du Français pour Robben, lancé en pleine surface de réparation, qui a permis au Néerlandais de marquer de près le but du KO.
La complicité entre les deux milieux de terrain avait aussi fonctionné sur l’ouverture du score. Plutôt discret pendant une heure, Ribéry avait glissé un excellent ballon à Robben sur le côté gauche de la surface, dont le Néerlandais avait profité pour servir le premier buteur du match, Mandzukic, tout seul au centre (61). Ce titre est une belle revanche pour le Français, âgé de 30 ans, après deux expériences malheureuses en finale de la compétition reine, ou plutôt une, car il n’avait pas participé à la défaite de 2010 contre l’Inter Milan à cause d’une suspension. L’échec de l’an passé à domicile contre Chelsea n’en avait été que plus amer.
C’est aussi le couronnement d’une superbe saison au cours de laquelle il a pleinement justifié le surnom de « Kaiser Franck », gagné peu de temps après son arrivée en provenance de l’Olympique de Marseille en 2007. Auteur de dix buts et quatorze passes décisives en Championnat d’Allemagne, Ribéry a été l’un des moteurs de la machine bavaroise dans une saison déjà exceptionnelle après les sacres en Bundesliga, son troisième personnel, et en Ligue des champions, et qui deviendrait historique en cas de victoire en finale de la Coupe d’Allemagne contre Stuttgart le week-end prochain.
Un coude bien haut
Avant la finale de Wembley, le Français restait sur une performance de haut vol contre Mönchengladbach (4-3) en Bundesliga: deux buts et deux passes décisives. Mais, soumis à une forte pression des Polonais Blaszczykowski et Piszcek sur son côté gauche, le Nordiste a mis longtemps à s’exprimer.
A la 27e minute, c’est tout de même lui qui a sonné le réveil munichois, en adressant un bon centre pour Mandzukic, dont la tête a été repoussée sur sa transversale par le gardien de Dortmund. Quelques secondes avant cela, la soirée avait failli prendre une fâcheuse tournure pour le milieu de terrain, auteur d’un geste de représailles contre Lewandowski qui ressemblait fort à un coup de coude au visage. L’arbitre n’a rien vu, ou du moins rien dit.
A un quart d’heure de la fin, peu après l’égalisation du Borussia sur penalty, le Boulonnais allait écoper d’un carton jaune après une autre algarade, cette fois avec Grosskreutz. Brillant lorsqu’il l’a fallu, faute d’avoir pesé en permanence sur l’arrière-garde adverse, Ribéry a également contribué au travail défensif lors des longues périodes de domination des jaunes, confirmant ainsi, comme lors de la mémorable demi-finale face au FC Barcelone, l’un des apports les plus récents à son jeu. Avec ce doublé, beaucoup se prennent à rêver d’un Ballon d’or pour Ribéry en janvier prochain, qui serait ainsi le premier Français consacré depuis Zinedine Zidane en 1998. Mais Lionel Messi, avec ses 46 buts en Liga, voire Robben, seront sans doute difficiles à concurrencer.

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