LITIGE : Le personnel du RYC déplore le silence du ministère de la Sécurité sociale

Rien n’a bougé. Le problème est entier, clame le personnel du Rehabilitation Youth Center (RYC) qui déplore que le ministère de la Sécurité Sociale joue aux abonnés absents et n’est pas attentif à leurs griefs qui n’ont que trop duré.
Par le biais de leur syndicat, la Prisons Officers Association (POA), le personnel du RYC rappelle que dans une réponse à la presse en juin dernier, le secrétaire permanent au ministère de la Sécurité sociale a bien fait comprendre que la présence du représentant du Commissaire des Prisons au RYC est simplement recommandée pour s’assurer que l’ordre et la discipline règnent dans ces établissements. Or, il s’avère que le haut cadre récemment nominé a reçu une lettre en mains propres des Prisons qui stipule: «To be responsible for the day to day running of the RYC Boys and Girls.» Ayant eu carte blanche, ce dernier se mêle de tout sauf de la discipline et de l’ordre, selon le personnel. Ainsi, maintient-il, si ledit ministère et l’administration de la prison veulent travailler de concert, il est grand temps pour eux d’accorder leurs violons.
Parmi les frasques dudit cadre, il se dit qu’il s’est permis de changer les horaires de travail des officiers du RYC faisant le service de nuit. Auparavant, ces derniers bénéficiaient de cinq heures de repos par nuit. Or, dénoncent-ils, il a cru bon de les réduire à trois heures, les forçant ainsi à travailler d’affiliée de 19h jusqu’à 3h du matin sans aucune rémunération, contrairement aux officiers de la prison. Et ce, alors que le Pay Research Bureau (PRB) a recommandé que tous les fonctionnaires faisant le service de nuit ne soient pas appelés à travailler pendant plus de cinq heures d’affiliée sans repos.
Autre entorse, le cadre a ordonné que les officiers hommes du RYC aillent travailler comme gate keepers chez les filles. D’où l’interrogation: «Que se passera-t-il si jamais une de ces filles fait des allégations malveillantes contre eux, tels attouchements sexuels, ou encore si cela s’avère véridique?»
Le cadre a été nominé pour mettre de l’ordre au RYC (girls) ou lieu du RYC (boys). Or, il passerait le plus clair de son temps chez les garçons. Et au lieu de s’occuper du nettoyage général de la cour et de l’environnement, comme il aurait dû le faire depuis trois mois, il a attendu que les filles partent en excursion pour faire exécuter le nettoyage par des garçons.
Pire enore, les officiers le dénoncent pour mauvais traitement car au lieu de maintenir les plats mélamine, il s’est tourné vers des bols en plastique tout comme les détenus adultes. Or, il est clair que le RYC n’est pas un lieu de détention pour mineurs. Les schemes of service prescrits pour les officiers du RYC ont été amendés en 2010 pour supprimer le terme Prisons Regulations pour bien faire comprendre que les institutions pour les enfants mineurs ne peuvent être sous l’autorité pénitentiaire. Par ailleurs, les pensionnaires préparaient eux-mêmes leurs repas alors que maintenant, la nourriture provient de la prison de New Wing avec les mêmes menus qui sont servis aux détenus adultes.
S’agissant cette fois des employés eux-mêmes, le cadre force certains Chief Officers et Principal Officers qui sont au niveau de line management de prendre en charge un groupe d’enfants pour s’atteler aux travaux de nettoyage dans l’unique but de les humilier. Car, disent-ils, ce travail est normalement effectué par des officiers de grade basique. Et ce, en employant souvent un langage grossier, dégradant et insultant à l’égard des Chief Officers et Principal Officers devant les enfants du RYC.
La liste étant non-exhaustive, vendredi dernier, un officier a été violemment mordu au poignet mais le cadre a tout fait pour que l’incident ne soit pas rapporté à la police de Barkly; ainsi, pas de Forme 58.
Enfin, dénoncent les officiers, ils ont tout le temps travaillé en civil alors que le cadre leur a exprimé son désir de leur faire porter l’uniforme militaire. Les officiers rappellent que dans les années 80 où les établissements du RYC – alors connues comme les écoles industrielles – tombaient sous l’égide de la prison, le Commissaire des Prisons, qui cumulait aussi la fonction officielle d’ex Officio et de principal de l’école industrielle, venait dans ces établissements, il devait, à l’instar des autres officiers des prisons qui s’y rendaient pour diverses raisons, se vêtir en civil. 35 ans après, le cadre porte son uniforme de la prison quotidiennement au RYC.

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