Logement — Réfugiés — NHDC : seules 4 des 21 familles éligibles

Les enfants placés chez des parents

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Les 21 familles qui occupaient encore des centres de refuge depuis le passage du cyclone Berguitta en janvier ont dû quitter les lieux hier et ce matin. Le ministère de l’Égalité des genres, à qui appartient ces centres, avait déjà émis un ordre d’éviction depuis vendredi dernier. Si certains recevront l’aide de l’État pour reconstruire ou consolider leurs maisons, d’autres devront se débrouiller par leurs propres moyens. Quant aux 21 enfants, ils ont été placés chez des parents à la demande de la Child Development Unit (CDU).

Des 21 familles qui se trouvaient encore dans les centres de refuge de Baie-du-Tombeau, Tranquebar, Vallijee et Bambous, seules quatre sont éligibles pour une maison de la National Housing Development Company (NHDC). C’est ce qu’a indiqué Gilles L’Entêté, le directeur, précisant que ces personnes avaient déjà fait leur demande depuis longtemps, certains depuis 1995, 2002 et 2003. « Ce qui s’est passé, c’est que quand la NHDC les avait convoquées pour une maison, elles n’avaient pas la somme nécessaire pour le dépôt. Étant donné qu’elles sont éligibles et qu’elles sont en moyen de payer une partie de ce dépôt, un mécène a accepté de compléter les frais. Il faut reconnaître que ces personnes ont quand même fait l’effort d’économiser selon leurs moyens pour ce dépôt. »
Gilles L’Entêté s’empresse de préciser que ceux se trouvant dans les centres de refuge n’ont pas la priorité sur les autres. « Il y a des personnes sur la liste et elles ont autant besoin de maisons. Ce n’est pas parce qu’on est dans un centre de refuge qu’on doit avoir priorité sur les autres. Mais pour ceux qui avaient déjà réservé, comme je l’ai dit, ils seront considérés. »

Par ailleurs, la National Empowerment Foundation, après enquête, indique que seules deux des familles sinistrées de Baie-du-Tombeau sont sur le Social Register Mauritius. « Ces familles ont été dirigées vers la NHDC et les procédures suivent leurs cours. Par contre, il y a une autre famille, celle de Josette Pasnin, de Baie-du-Tombeau, qui est sur la liste des maisons construites par la NEF car elle a déjà un terrain », dit Clifford Vellien, responsable de la communication. Il précise que les travaux commenceront cette semaine. « En fait, le contracteur avait 18 maisons à construire dans le district de Pamplemousses. C’est pour cela qu’on a mis un peu de temps avant de démarrer les travaux. Ceux-ci débutent cette semaine selon un programme déjà établi. » Une famille de Bambous recevra, elle, des tôles pour consolider sa maison.

Pour ce qui est de la situation des enfants, le ministère de l’Égalité des genres précise qu’aucun n’a été soustrait de leur famille. « Les officiers de la CDU ont expliqué aux parents qu’il n’est pas sain de garder les enfants dans un tel environnement. Suite à cela, les familles ont décidé de les envoyer chez des proches. » Le ministère précise également que les réfugiés avaient déjà été prévenus depuis vendredi dernier que les centres allaient être évacués lundi. « Ce sont des bâtiments du ministère où se tiennent des activités pour les habitants des régions respectives. Mais depuis janvier, tout a été stoppé et les habitants de ces quartiers sont agacés. » Le ministère rassure également que tous les enfants de ces familles de sinistrés seront suivis par les officiers de la CDU afin de s’assurer de leur bien-être.

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