L’UEFA se convertit elle aussi à l’assistance vidéo à l’arbitrage

La Ligue des champions ne fait plus de résistance: alors que son organisateur, l’UEFA, avait jusque-là temporisé quant à l’utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), il va désormais s’en servir à compter de la saison 2019-20 dans la reine des compétitions de club, puis pour l’Euro-2020.

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« Nous sommes confiants que l’introduction de la VAR en août 2019 va nous donner assez de temps pour mettre en place un système solide et entraîner les arbitres afin de s’assurer d’une implémentation efficace et réussie en Ligue des champions, la compétition de clubs majeure dans le monde ». La synthèse est du président de l’UEFA Aleksander Ceferin, diffusée jeudi dans un communiqué de l’instance.

Car, jusque-là, l’UEFA avait un peu nagé à contre-courant du débat épineux entre pro et anti VAR, refusant par exemple de l’utiliser pour l’édition en cours de la Ligue des champions alors que la Fifa avait, pour sa part, entériné le fait d’utiliser cette technologie lors de la Coupe du monde 2018.

« C’est trop tôt »

Cette technologie d’assistance des arbitres, utilisée aussi dans quatre des cinq grands championnats du continent (l’Italie et l’Allemagne l’an dernier, la France et l’Espagne depuis cette saison), permet de corriger d’éventuelles erreurs d’arbitrages dans quatre cas de figure: après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou en cas d’erreur sur l’identité d’un joueur averti ou exclu.

Alors que le monde du foot était globalement très favorable à son introduction – à l’exception notable de l’ancien président de l’UEFA Michel Platini -, Ceferin avait freiné des quatre fers en novembre 2017: « c’est trop tôt », avait-il dit au sujet de la VAR en Russie. « Je sais qu’on ne reviendra pas en arrière mais, sur ce sujet, je suis un peu conservateur. L’arbitre doit rester le juge, sinon, c’est comme si c’était un robot qui prenait les décisions. »

La Coupe du monde en Russie, lors de laquelle aucune polémique notable n’a fait surface concernant cette technologie globalement bien acceptée par les joueurs lors de la compétition, a semble-t-il achevé de convaincre le gouvernement de l’UEFA. Même si elle n’a pas éteint les polémiques sur l’arbitrage qui déchainent régulièrement les passionnés de foot un peu partout dans le monde.

Concrètement, il a décidé jeudi d’utiliser la VAR à partir des barrages de qualifications pour la Ligue des champions 2019/20, de la phase de groupes de la Ligue Europa 2020/21 et la Supercoupe d’Europe 2019 pour les compétitions de clubs. Et à partir de la phase de groupes de l’Euro-2020 et pour le « Final Four » (tournoi final) de la Ligue des nations 2021 pour les compétitions de sélections nationales.

« Pas encore parfaite »

Dans les compétitions de clubs, seule la richissime Premier League fait encore de la résistance parmi les plus prestigieuses en Europe: en avril, la Ligue anglaise avait décidé de « poursuivre les tests pratiqués de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) lors de la saison 2018/19 », sans entériner définitivement son usage.

Mais cela pourrait être pour la saison prochaine. « La VAR n’est pas encore parfaite mais nous savons qu’on ne peut pas revenir en arrière: tôt ou tard, la technologie arrivera », avait philosophé Aleksander Ceferin fin août.

« Quand nous serons prêts, nous l’utiliserons mais ce n’est pas si facile parce qu’on doit choisir le prestataire, ce n’est pas facile d’organiser une compétition sur tout un continent avec tous les arbitres, donc, nous avons encore des problèmes », avait encore indiqué le dirigeant slovène.

Dans l’immédiat, l’UEFA a lancé un appel d’offres quant au prestataire de la VAR, et « une décision sera prise prochainement », a précisé à l’AFP un connaisseur du dossier.

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