Luiz Gustavo, le soldat inconnu

Neymar, Fred, Thiago Silva, David Luiz, Dani Alves, Oscar, Marcelo… Tous des stars, tous des titulaires indiscutables du Brésil, mais on oublie souvent Luiz Gustavo, le soldat inconnu de la selecao.
Il est partout ! Depuis le début du Mondial, le milieu de terrain (26 ans, 22 sélections) vole des ballons, couvre, s’acquitte du sale boulot, et ce avec d’autant plus de mérite que son alter ego habituel Paulinho est aux abonnés absents.
Il répond parfaitement aux attentes du coach:  » « Felipao » a été clair sur ma mission. Il veut que je donne de la liberté à l’autre milieu défensif. Je n’ai pas à sortir, sinon il y aura des risques », dit Luiz Gustavo.
Il plonge dans l’obscurité pendant que Neymar et consorts brillent de mille feux. Contre le Cameroun, c’est pourtant lui qui récupère un ballon sur la gauche pour ensuite adresser une passe parfaite à Neymar…
Heynckes plutôt que Guardiola 
Luiz Gustavo est habitué à vivre à l’ombre des stars, au sous-sol, loin des frous-frous. Mais il sait aussi donner le change et parvient même à convaincre les sponsors.
Sa carrière est à l’image de cette discrétion. Il semble à chaque fois choisir l’inverse de la trajectoire classique. Alors que les travailleurs brésiliens viennent traditionnellement du nord pour aller au sud plus développé, lui est parti du sud avant d’aller au nord dans l’Alagoas. Supersonique à ses débuts, il a obtenu son passage pour l’Europe au Bayern Munich où il a tout gagné et notamment la Ligue des Champions avec Jupp Heynckes…
Dans l’ombre des Robben, Ribery, Schweinsteiger, personne ne s’est aperçu que ce peintre plus doué pour les longs travaux monotones et rébarbatifs que pour les oeuvres singulières a été une des victimes de l’arrivée de Josep Guardiola.
« Ca n’a pas été facile de partir du Bayern, raconte Luiz Gustavo, qui joue désormais à Wolfsburg, mais je suis plus fort aujourd’hui ».
A Wolfsburg, Luiz Gustavo reste dans son registre: « Je préfère laisser la gloire aux autres. Je n’ai pas de problème avec ça », affirme-t-il.
« Je m’en fous des noms ou surnoms. Ce qui me fait plaisir, c’est d’avoir donné le meilleur », estime Luiz Gustavo, qui devra une nouvelle fois travailler dans l’ombre, face au Chili, en huitième de finale, samedi. « On a déjà joué contre eux. Ils ont de grands joueurs, mais on donnera le maximum. (…) Ils ont une équipe avec des joueurs qui jouent dans de grands clubs. J’ai rencontré une fois Vidal (NDLR: de la Juventus Turin) », précise-t-il.
Même jugé indispensable, Luiz Gustavo sait qu’il n’aura pas le droit à une absence face au Chili, ou aux autres adversaires encore en compétition. Car son rôle très défensif mais sans brio est plus exposé aux ires qu’aux joies.

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