Luna Transport/le propriètaire : « Je vais faire le nécessaire pour me mettre en règle »

Vinod Awotar, qui gère Luna Transport depuis plus de vingt ans, concède qu’il ya du chemin à parcourir pour se mettre en règle avec les lois du travail. Il a promis qu’il ferait le nécessaire « au plus vite pour régler la situation des chauffeurs et receveurs ». « Mo rekonnet ki ena beaucoup amélioration pou faire », a-t-il confié au Mauricien.

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Une soixantaine de conducteurs et receveurs d’autobus, employés par la compagnie Luna Transport desservant les lignes 123 (Port-Louis/Flic-en-Flac) et 117 (Port-Louis/Congomah) ont demandé au ministère du Travail d’intervenir pour que leurs conditions de travail soient améliorées. Une lettre faisant état de leurs doléances a été adressée aux offi ciers du ministère du Travail de Goodlands. « Rien n’a changé depuis. On a l’impression que nos doléances ne sont pas prises au sérieux. Combien de temps devons-nous subir encore pour que la situation change », s’interrogent des receveurs et conducteurs, qui ont préféré parler sous le couvert de l’anonymat par peur de représailles.

Outre leurs conditions de travail, les conducteurs souhaitent eux aussi le retour de la police du transport car ils sont souvent agressés par les voyageurs. « Nous faisons un métier à risque. Nous sommes exposés à toutes sortes d’agressions. Le refus de certains passagers de payer leur ticket en est souvent l’origine. Dans d’autres cas, des passagers nous assaillent pour dérober notre recette ».

Le jour le plus diffi cile pour les employés de Luna Transport, c’est le dimanche matin à Flic-en-Flac, aux abords des boîtes de nuit. Certaines personnes encore sous l’influence de l’alcool ne veulent pas payer dès qu’elles montent dans l’autobus. « Ces individus saccagent les autobus et nous agressent. Nous avons tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps pour qu’il y ait plus de patrouilles policières dans certains quartiers et plus de vigilance pendant les heures à risques. En vain. Nous subissons toujours des humiliations. Ils oublient qu’en tant qu’employés, nous devons nous réveiller très tôt car nous aussi nous avons une famille à nourrir ». Un receveur, qui fait le trajet Port-Louis/Congomah, raconte le calvaire qu’il a subi entre les mains de trois individus en décembre dernier, lorsque l’autobus s’est arrêté pour déposer un passager à proximité de l’école primaire de Congomah. « Enn individu rante dans bus et fonce lors moi, pran mo sacoche et al avec larzan ki ti ena ladan ek de lezot ki ti rentre après koumans bat mwa dan mo fi gir et mo nenez ti cassé ». Selon le receveur, la police dispose d’informations sur les trois suspects mais il n’y a eu aucune arrestation jusqu’ici. « Bizin arett zot au pli vite pou ki pena ankor victime ».

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