L’UoM se penche sur la révision des examens

  • Plus de 2 000 étudiants additionnels sur le campus

Certains examens, qui se font à l’Université de Maurice, permettent-ils aux étudiants de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils feront face sur le marché du travail ? Dans ce sens, le Senior Management de l’UoM se penche sur tout le concept des examens écrits ou à livre fermé. D’ailleurs, l’un des objectifs de l’institution est d’aller vers l’European Credit Transfer and Accumulation Systems (ECTS).

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« Nous devons étudier les retombées de ce type d’examens sur l’étudiant. Que gagne-t-il ? » se demande le Pro VC, Mohammad Santally. Alors que l’institution se protège des critiques au niveau de sa fiabilité et de l’authenticité de son processus d’examens, il se demande si ceux-ci, préparés par l’UoM, déterminent la connaissance des étudiants et si ces derniers seront performants sur leur travail. « Nous devons nous poser la question de savoir si le modèle d’examen tient toujours la route actuellement », dit-il. Mais pour aller dans cette direction, Mohammad Santally avance qu’il faut être très prudent car les examens ont aussi fait leurs preuves. « Nous organiserons toujours des examens. C’est le concept d’examens à livre fermé que nous voulons enlever », indique- t-il. Toutefois, dit-il, plusieurs éléments seront pris en considération. Par exemple, il faudra être sûr qu’un étudiant ait fait son propre devoir. « Il faut complémenter l’examen avec d’autres garde-fous », dit-il.

À travers le changement, qui sera apporté concernant les examens, Mohammad Santally souligne que l’objectif est d’évaluer la capacité des étudiants à trouver des solutions au lieu d’apprendre par coeur en vue de répondre aux questions. « Nous devons savoir ce que nous examinons. Il ne faut pas axer une grande partie des examens sur les connaissances mais avoir un mélange entre trouver des solutions et évaluer la capacité de mémorisation. Il faut également qu’on redéfinisse la manière dont les questions d’examens sont écrites », dit-il. Si l’UoM veut aller dans cette direction, le Pro VC se demande si les modèles d’examens actuels sont toujours valables. Le Pro VC fait aussi ressortir que l’UoM veut mettre en place l’ECTS, qui se focalisera sur les compétences développées des étudiants. S’agissant de la grande rentrée universitaire cette année, ils sont environ 2 000 étudiants ayant fait leur entrée à l’UoM. Ce chiffre, selon le Pro VC, est appelé à grimper dans les jours à venir. « Nous aurons ainsi le nombre que nous attendions », dit-il. Par ailleurs, la politique d’internationalisation prendra encore quelque temps car « il faudra régler les problèmes existants »

« Fuite » des questionnaires d’examen

Le Fact-Finding Committee, établi par l’UoM au sujet d’une éventuelle fuite des questionnaires d’examen de la faculté de droit, a révélé qu’il « n’y avait jamais eu de fuite ». Après l’enquête et des mesures correctives prises, les résultats des étudiants ont été approuvés. Selon Mohammad Santally, le différend se situait plutôt « sur le style d’enseignement des deux chargés de cours » et il précise qu’il « n’a jamais été question de fuite ». Et d’ajouter : « Les deux chargés de cours enseignent le même module et leurs devoirs ont été différents. Toutefois, le questionnaire d’examen était le même. Alors que les deux chargés de cours ont expliqué le module à leur manière, certains élèves se sont trouvés en situation plus favorable que d’autres lorsque le papier d’examen a été fixé car l’un des professeurs a travaillé un modèle d’examen. Ainsi, certains étudiants ont estimé que la chargée de cours avait donné les questions d’examens en avance. Or, cela n’est pas le cas », rassure le Pro VC.

En effet, trois questions circulaient sur WhatsApp par certains étudiants. « Ces questions ont été choisies par les étudiants, qui les ont par la suite reformulées. Ce ne sont pas des questions dictées en classe », apprend-on. Pour réguler la situation, le système d’examen, mis en place par l’UoM, a prouvé son efficacité. « Les processus ont été mis en place pour aligner les points », dit-on.

Cette situation a aussi permis à l’UoM d’identifier des domaines d’amélioration. En ce sens, lorsque deux chargés de cours enseignent le même module, un système sera mis en place pour une meilleure coordination. « Nous essaierons, dans la mesure du possible, de faire en sorte qu’un seul chargé de cours ait deux groupes », dit-il, et ajoutant que les étudiants se sentiront ainsi tous égaux. La confusion s’est produite, apprend-on, lorsque les étudiants ont partagé les questions.

Par ailleurs, l’UoM travaillera avec l’industrie sur un nouveau programme à travers lequel les titulaires d’une licence, autre que la science, pourront s’enregistrer pour une “conversion course”, et ce afin de travailler dans le domaine des TIC.

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