L’urgence 2018 : augmenter le taux de naissances dans des familles stables

Qu’est-ce qui fait urgence dans notre République en cette semaine qui verra le budget 2018? La dénatalité devient un problème majeur dans notre pays. Il ne faut pas seulement en parler mais surtout planifier pour qu’il y ait plus de naissances dans des familles stables. N’est-ce pas aussi important que de réduire les accidents de la route ou de moderniser les moyens de se déplacer dans le pays. Comment s’y prendre ?

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Chaque famille reste un monde clos et il n’est nullement l’intention lors de cette campagne d’étaler au grand jour les problèmes de couples et de relations conflictuelles parents/enfants. Chaque famille, quels que soient les problèmes rencontrés, a droit à son histoire et à ses secrets.

À quand une campagne de motivation pour inviter les couples stables à avoir plus d’enfants?

À quel moment en cours d’année structurer – avec la collaboration des responsables des ministères de la Famille, de la Santé, de l’Éducation, de la Jeunesse, des groupes religieux et des ONG – une campagne positive autour des conditions nécessaires pour que des bébés soient attendus, viennent au monde et grandissent dans un climat sain qui va aider à leur épanouissement ? La campagne de motivation des jeunes parents d’aujourd’hui devrait être axée autour des thèmes suivants:

· La responsabilité des hommes – dans la transmission de la vie et comme papa – afin que maman n’exerce pas une mainmise trop forte sur leur enfant, dont ils sont tous deux les parents.

· Construire au jour le jour des familles stables où papa et maman prennent le temps d’un vrai dialogue en vue de consolider leur amour, malgré les diverses péripéties du quotidien.

· L’importance d’être – hommes et femmes – des adultes avec des corps sains et sans maladies sexuelles parce qu’ils ne se sont pas exposés à toutes sortes de promiscuité.

· Découvrir les méfaits de certains excès – cigarettes, alcool, drogue – qui vont fragiliser la santé des parents et celle de leur bébé.

· Comprendre par des films et textes appropriés les neuf mois que tout humain vit dans l’utérus maternel afin de se construire et de décider lui-même du moment de sa venue au monde.

· Revoir son enfance avec ses joies et ses croix afin de permettre à ses propres enfants de vivre leurs premières années dans une ambiance positive: le meilleur moyen de protéger leur santé physique et psychique, quels que soient les moyens financiers dont la famille dispose.

· Des clubs de rencontres des futurs parents pourraient être lancés dans les centres de femmes et réunir celles qui ne travaillent pas pour des échanges et des films.

· Il faut beaucoup plus que les médicaments et les prises de tension dans les dispensaires et hôpitaux. Au-delà des qualifications et diplômes requis pour être des fonctionnaires compétents, il leur faut être capable d’écoute, de patience et de compassion. Les femmes qui accouchent se sentiront mieux accompagnées si le personnel médical – médecins et infirmières – ne leur donne pas que le strict minimum de soins mais y mettent aussi du cœur.

· Que le personnel employé dans tout ce qui concerne le suivi des grossesses, la santé et l’éducation des enfants – garderies et maternelles – soit surtout motivé par de grandes qualités de cœur.

Préparer les jeunes de 15-18 ans  à construire déjà l’avenir de leurs enfants

Que soient continués les cours sur la sexualité qui se font dans les écoles ; mais il faut en plus une campagne positive sur 1-2 jours, selon un plan bien structuré, où les jeunes seront mobilisés pour apporter leurs idées et leur contribution en vue d’avoir un taux plus élevé de naissances dans notre pays. Il n’y a pas que leurs études et leur vie professionnelle à tenir en ligne de compte mais aussi les préparer à être des parents responsables.

Que mettre derrière les termes “familles stables et bons parents” ?

Les adolescents eux-mêmes pourraient définir à partir de leur expérience personnelle ce qu’ils voudraient de mieux pour leurs enfants. Il y a urgence que nous ayons plus de bébés mauriciens. Qu’allons-nous semer aujourd’hui de positif chez nos jeunes pour que leurs enfants aient une adolescence heureuse et deviennent des citoyens et parents responsables ? Demain, ils seront nos maîtres.

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